Quelle place pour le bio et le local dans les cantines scolaires ?
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La rentrée scolaire est déjà derrière nous et vos enfants ont repris leurs habitudes à l’école, au collège ou au lycée, mais aussi à la cantine par la même occasion.
Il fut un temps pas si lointain où les repas à la cantine étaient souvent synonymes de malbouffe et de produits industriels. Mais heureusement les temps changent et les attentes des familles en terme de restauration scolaire aussi. Alors quelle place pour le bio et le local dans les cantines scolaires ?
Une envie de “consommer sain” renforcée par la crise du Covid
Près de 3/4 des Français consomment bio au moins une fois par mois dont 13 % tous les jours. Cette envie de plus de bio est étroitement liée à une envie de produits plus locaux. La vente directe est en effet une pratique très ancrée chez les producteurs bio.
Cette évolution des comportements alimentaires devait également se retrouver dans les assiettes des cantines. C’est pourquoi les collectivités ont revu leurs copies à ce sujet.
Quelle place pour le bio et le local dans les cantines scolaires ?
La loi EGalim ou loi Agriculture et Alimentation, promulguée le 1er novembre 2018, a notamment comme objectif de favoriser une alimentation saine, sûre et durable pour tous. Cette loi comporte 69 articles dont plusieurs concernent la restauration scolaire.
Une des mesures phares de la loi est d’introduire 50% de produits durables ou sous signes d’origine et de qualité (dont 20% de produits bio) dans la restauration collective publique à partir du 1er janvier 2022.
Pour atteindre ces objectifs, France Relance alloue 50 millions d’euros aux cantines scolaires des petites communes pour former les personnels et acquérir les équipements permettant de cuisiner des produits frais et de qualité.
La nécessité de proposer des produits bio et locaux dans les cantines scolaires deviendra donc une obligation légale. Cependant de nombreuses communes n’ont pas attendu cette loi pour proposer du bio et du local. Certaines proposent même déjà exclusivement des produits bio dans leurs cantines.
Une loi qui s’inscrit dans une démarche plus globale
La loi Egalim comporte d’autres articles en lien avec la restauration scolaire et collective :
- Sensibilisation au flexitarisme : à titre expérimental, depuis novembre 2019 et pour une durée de 2 ans, les cantines sont tenues de proposer, au moins une fois par semaine, un menu végétarien. C’est-à-dire un menu non composé de protéines animales : l’occasion de faire la part belle aux légumineuses, céréales, œufs, ou encore produits laitiers.
- La lutte contre le gaspillage alimentaire et les dons aux associations habilitées depuis octobre 2019
- La substitution des plastiques : depuis janvier 2020, interdiction des ustensiles en plastique à usage unique et des bouteilles d’eau en plastique.
Quels avantages à consommer bio et local ?
Parmi les principales raisons à consommer plus de produits bio, on retrouve les suivantes :
- préserver sa santé
- préserver l’environnement
- des raisons éthiques et sociales
La proximité géographique et la garantie de l’origine des produits rassurent les consommateurs en produits locaux. Cette façon de consommer permet aussi d’apporter son soutien aux producteurs et de consommer plus responsable.
L’arrivée des produits bio et locaux dans les cantines permet aux enfants d’avoir accès à une alimentation de qualité toute leur scolarité et ce, pour un coût peu élevé. Une façon efficace d’ancrer de bonnes habitudes alimentaires dès le plus jeune âge.
Les cantines vont représenter de nouveaux débouchés pour les agriculteurs déjà convertis au bio. Cette loi devrait également convaincre d’autres agriculteurs à se convertir au bio. Et qui dit plus d’agriculture bio, dit plus de biodiversité, plus de respect de l’environnement et du bien-être animal.
Et ça c’est un vrai pas en avant pour notre planète.
Source : Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France réalisé par Spirit Insight pour l’Agence BIO en mars 2021