Vivons-nous dans la société de la connaissance ?
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Comprendre que la connaissance est ce grâce à quoi nous pouvons faire société et nous rapprocher d’autrui.
- La connaissance est la condition sine qua non de la vie en société.
- Le développement des connaissances entraîne des révolutions techniques, ce qui nous dispense paradoxalement d’acquérir des connaissances.
- La diffusion et le partage de connaissances entraînent des jeux de pouvoir.
- La diffusion des connaissances crée une crise de confiance dans les autorités traditionnelles.
Si on définit une société comme un groupe humain organisé et obéissant à des règles communes, il faut alors relever que la connaissance tient un rôle central pour s’y insérer, et ce, pour au moins quatre raisons :
- Tout d’abord, dans une perspective anthropologique, il est nécessaire de connaître les règles communes qui nous permettent d’agir de concert avec autrui.
- Par ailleurs, pour jouer un rôle dans cette société et y occuper une fonction, il faut disposer de connaissances qui deviennent de plus en plus techniques et précises à mesure que la société devient complexe. Plus elle divise et spécialise les tâches et plus les connaissances augmentent grâce à des découvertes et innovations, plus la connaissance devient primordiale pour mener à bien une activité.
- Le partage des connaissances et leur échange sont au centre de la vie sociale : les gestes et le comportement, le dialogue, l’écrit et plus généralement tous les canaux médiatiques par lesquels nous communiquons nous permettent de rentrer en contact les uns avec les autres.
- L’exercice de la citoyenneté est suspendu à la capacité de disposer librement de connaissances sur le fonctionnement de la société.
Toutefois, il faut objecter que la société de l’information n’est pas celle de la connaissance. Son abondance (une requête sur un moteur de recherche peut générer des centaines de millions de réponses), son instantanéité ou sa permanence peuvent être considérées comme des obstacles à la connaissance, car il est difficile d’y discriminer le vrai du faux, l’essentiel de l’accessoire. Or un tel tri n’est possible que si le jugement est déjà formé. D’où la nécessité d’une éducation indispensable à toute entreprise de connaissance.
Toutefois, l’automatisation grandissante de nombreuses tâches nous dispense d’acquérir de nombreux savoirs et les réponses, souvent immédiatement disponibles du fait d’une offre pléthorique de sources, ne font bien souvent l’objet que du choix d’une possibilité et de la consommation d’un service. On peut donc douter que la connaissance soit si nécessaire à la vie pratique.
Il n’en va pas de même pour ce qui est de la
vie de l’esprit. Comme la connaissance est
immédiatement accessible sur Internet, d’une
simple « petite poucette » selon
l’expression consacrée de Michel Serres dans
son ouvrage Petite poucette (2012), il serait
tentant de se dire que l’on peut remettre à
demain le fait d’apprendre ce qui aujourd’hui
n’est pas utile. Mais c’est là
confondre mémoire et connaissance : alors
que la première correspond à la
rétention et au stockage d’une information
considérable, mais indifférenciée,
la seconde repose sur une opération de
discrimination, où l’on juge de ce qui est
à connaître et de sa valeur.
Par conséquent, il ne suffit pas de disposer
virtuellement d’une mémoire mondiale par
l’entremise de son terminal, il faut encore
apprendre à distinguer le vrai du faux, à
formuler une critique rationnelle et progressive des
éléments à disposition afin de
progresser vers une telle connaissance. C’est que
la vérité ne se dévoile pas
spontanément et que l’exercice d’un
jugement, instruit par une mémoire interne
à l’esprit du sujet, permet
d’évaluer les connaissances externes qui se
proposent à lui. À ce titre, cette
mémoire interne est organisée,
structurée et enrichie par un travail constant de
réflexion et de classification.
C’est ce qui nous autorise à formuler une
deuxième définition de la
mémoire comme une construction vivante
où l’information n’est pas
reçue passivement, mais est conservée
à la faveur d’un processus de connaissance
complexe et dont le sujet est acteur. Ainsi, sans cette
mémoire construite par un effort de
compréhension constant, nous ne sommes pas
à même de juger de la valeur des
informations externes qui sont à notre
disposition. Il n’y a donc pas
d’intelligence sans mémoire et vice et
versa.
Le pouvoir médiatique repose sur l’idée d’un « Quatrième pouvoir » qui, selon l’expression consacrée, désigne les médias en général, formerait un contrepouvoir aux trois premiers qui sont ceux de l’État (les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire). Autrement dit, le pouvoir d’informer la société civile serait une manière de garantir ses libertés contre d’éventuels excès et dérives de l’État. Toutefois, cette opposition pose autant de questions qu’elle prétend en résoudre. Les médias de masse ont une influence capitale sur le public si bien qu’une véritable médiacratie semble aussi jouer un rôle clef dans la vie démocratique, en filtrant et orientant l’information selon les besoins de l’audience et/ou d’une volonté de se démarquer entre médias.
En outre, il ne faut pas oublier que les médias sont aussi des porte-paroles ou des tribunes des politiques, qu’ils soient au pouvoir ou non, ce qui pose le problème de leur objectivité. Leur indépendance est parfois sujette à caution et certains médias assument une ligne politique, qu’elle soit ouverte ou tacite. Le récent et relatif succès des éditorialistes (presse papier, mais surtout tv ou radio) est un exemple flagrant d’une information qui se veut délibérément partisane. Là où auparavant le journaliste s’effaçait devant l’information, c’est désormais l’éditorialiste et ses opinions qui sont mis en avant. L’opinion prévaudrait sur l’information.
Par delà une contestation de l’exercice des pouvoirs de l’État, la diffusion massive des connaissances est un des facteurs de la crise des autorités en général. Ainsi la médecine, le droit, l’enseignement, etc., et plus généralement toutes les activités, dès lors qu’elles font appel à des connaissances spécialisées, peuvent être discutés par tout un chacun. Cette discussion est favorisée par la disponibilité des connaissances, accessibles à un nombre de personnes sans précédent grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Cependant, leur nature n’est pas sans poser problème non plus : sont-elles vérifiées ? Comment trier dans la masse de connaissances disponibles celle qui pourra être retenue au détriment des autres ? La diffusion des connaissances qui est le rêve démocratique des encyclopédistes du XVIIIe siècle, que pouvait réaliser Internet à ses premières heures, est en passe de se muer en un cauchemar sociétal : sans esprit critique, fake news et autres infox ont tôt fait d’obscurcir l’espace médiatique et les consciences.
Les masses deviennent médiatiques, mais fait nouveau, les acteurs de la désinformation se multiplient et surtout n’appartiennent plus à des grands médias ou des sources officielles. À cette verticalité traditionnelle des sources s’oppose une horizontalité des participations des internautes qui peuvent avoir, de surcroît, une audience rapide et massive, faisant parfois le buzz, ce qui justifie encore un peu plus un effort critique des récepteurs de cette information pour ne pas se méprendre sur leur valeur.
Des quiz et exercices pour mieux assimiler sa leçon
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des quiz et exercices en accompagnement de chaque fiche de cours. Les exercices permettent de vérifier si la leçon est bien comprise ou s’il reste encore des notions à revoir.
Des exercices variés pour ne pas s’ennuyer
Les exercices se déclinent sous toutes leurs formes sur myMaxicours ! Selon la matière et la classe étudiées, retrouvez des dictées, des mots à relier ou encore des phrases à compléter, mais aussi des textes à trous et bien d’autres formats !
Dans les classes de primaire, l’accent est mis sur des exercices illustrés très ludiques pour motiver les plus jeunes.
Des quiz pour une évaluation en direct
Les quiz et exercices permettent d’avoir un retour immédiat sur la bonne compréhension du cours. Une fois toutes les réponses communiquées, le résultat s’affiche à l’écran et permet à l’élève de se situer immédiatement.
myMaxicours offre des solutions efficaces de révision grâce aux fiches de cours et aux exercices associés. L’élève se rassure pour le prochain examen en testant ses connaissances au préalable.
Des vidéos et des podcasts pour apprendre différemment
Certains élèves ont une mémoire visuelle quand d’autres ont plutôt une mémoire auditive. myMaxicours s’adapte à tous les enfants et adolescents pour leur proposer un apprentissage serein et efficace.
Découvrez de nombreuses vidéos et podcasts en complément des fiches de cours et des exercices pour une année scolaire au top !
Des podcasts pour les révisions
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des podcasts de révision pour toutes les classes à examen : troisième, première et terminale.
Les ados peuvent écouter les différents cours afin de mieux les mémoriser en préparation de leurs examens. Des fiches de cours de différentes matières sont disponibles en podcasts ainsi qu’une préparation au grand oral avec de nombreux conseils pratiques.
Des vidéos de cours pour comprendre en image
Des vidéos de cours illustrent les notions principales à retenir et complètent les fiches de cours. De quoi réviser sa prochaine évaluation ou son prochain examen en toute confiance !