Une structure complexe : la cellule vivante
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Connaitre le concept général de la cellule.
- Savoir comment s’est construite la théorie cellulaire.
- Être capable de situer des ordres de grandeur : atome, molécule, organite, cellule, tissu et organisme.
- À l’aide de l’exemple de la membrane plasmique, faire le lien entre échelle cellulaire et échelle moléculaire.
- Être capable de schématiser la membrane plasmique à partir de molécules dont les parties hydrophiles/lipophiles sont identifiées.
- Le concept général de la cellule et la construction de la théorie cellulaire ont été énoncés grâce à l’observation de structures semblables dans de nombreux organismes. Cette observation a été rendue possible grâce à l’invention du microscope optique.
- Plus tard, l’invention du microscope électronique a permis l’exploration de l’intérieur de la cellule et la compréhension du lien entre échelle moléculaire et cellulaire.
- La membrane plasmique, qui sépare la cellule de l’extérieur, est constituée d’une bicouche lipidique et de protéines.
- Le caractère hydrophile ou lipophile de certaines parties de molécules qui constituent la membrane plasmique permet sa stabilité.
- La matière vivante est constituée d’atomes qui peuvent s’associer pour former des molécules.
- Tous les êtres vivants sont constitués de cellules qui sont délimitées par une membrane plasmique.
Le microscope, dit optique ou photonique, est utilisé notamment en biologie pour observer des tissus ou des cellules.
C’est un instrument d’optique
équipé d’une source de
lumière artificielle. Son fonctionnement repose
sur la propagation de photons (particules
élémentaires de la lumière)
à travers une préparation fine,
l’objectif puis l’oculaire.
L’objectif et l’oculaire contiennent chacun
une lentille, ce qui permet de grossir l’image
d’un petit objet.
Le microscope permet de grossir un objet de 40
à 1000 fois.
Photo et croquis d’un microscope optique utilisé aujourd’hui
Le tout premier microscope aurait été
inventé en 1595 par un Hollandais :
Zacharias Janssen.
Il lui permet de grossir des petits objets de 3
à 10 fois.
Cinquante ans plus tard, Antoine van Leeuwenhoek et Robert Hooke perfectionnent cet outil afin d’observer des choses non visibles à l’œil nu.
Antoine van Leeuwenhoek (1632–1723),
néerlandais, n’est pas scientifique mais
artisan. Drapier, il utilise des loupes qui grossissent
de 6 à 15 fois pour examiner les
fibres des textiles qu’il vend.
En 1668, il construit un microscope,
équipé d’une seule lentille
biconvexe de forte résolution.
Curieux de nature, il s’en sert pour observer non
seulement les fibres des textiles, mais aussi des
organismes vivants invisibles à
l’œil nu et dont personne n’imaginait
l’existence (êtres vivants microscopiques
d’une mare ou spermatozoïdes
d’animaux).
N’étant pas scientifique, il
n’utilise pas le terme
« cellule » pour nommer ce
qu’il a observé.
Au même moment, le scientifique Robert
Hooke (1635–1703) développe son propre
microscope optique.
Il publie un ouvrage, en 1665,
Micrographia, dans lequel il présente ses
observations microscopiques (notamment des dessins de
protozoaires, micro-organismes unicellulaires) qui
contribuent à la découverte du monde
invisible.
Il présente également des coupes
réalisées dans du liège qui
montrent des petites cavités. Il nomme ces
dernières « cellules ».
C’est le premier à utiliser ce terme
en 1667.
L’élaboration d’une théorie
peut prendre plusieurs siècles. Sa construction
passe par des propositions, des observations, des
expérimentations et des remises en question.
Les progrès de la science y participent
largement.
Aujourd’hui, la théorie cellulaire repose sur trois principes :
- tout organisme vivant est constitué de cellules (une ou plusieurs) ;
- la cellule est l’unité de base structurelle et fonctionnelle du vivant, ce qui signifie que tous les êtres vivants possèdent une ou plusieurs cellules qui permettent leur bon fonctionnement ;
- toute cellule provient d’une autre par division.
L’observation et la description des
premières cellules au
XVIIe siècle ne suffisent pas
à élaborer la théorie
cellulaire.
Ce n’est qu’au
XIXe siècle que des
scientifiques contribuent à sa construction.
Dates | Scientifiques | Idées principales |
1838 |
Jakob Schleiden, botaniste allemand |
Tous les végétaux possèdent des cellules. Chaque cellule végétale possède un noyau présenté comme « organe élémentaire, spécifique et sans doute universel des végétaux ». |
1839 |
Theodor Schawnn, zoologiste allemand |
Les cellules animales, comme les cellules végétales, contiennent un noyau.
Deux principes de la théorie cellulaire
sont posés :
|
1839 | Schleiden (botaniste allemand) et Schawnn (zoologiste allemand) | Hypothèse de la génération spontanée des cellules : les cellules peuvent apparaitre spontanément à partir de substances organiques du milieu. |
1858 |
Rudolph Virchow, médecin prussien |
Toute cellule provient de la division d’une cellule préexistante. Cela va à l’encontre de l’idée de génération spontanée qui prédomine depuis l’Antiquité. |
1861 | Pasteur, chimiste et biologiste français | Il démontre par des expériences qu’une cellule ne peut pas apparaitre spontanément à partir de substance organique. |
1864 |
La théorie de la génération
spontanée est rejetée. Le 3e principe de la théorie cellulaire est établi : toute cellule provient d’une autre par division. |
Une cellule eucaryote est une cellule qui possède un noyau.
Le microscope optique permet l’observation de la structure générale d’une cellule eucaryote, c’est-à-dire la membrane plasmique, le noyau, le cytoplasme.
Cellules sanguines, dont un lymphocyte au centre,
observées au microscope optique (× 400)
La taille des cellules est variable : de l’ordre de 20 micromètres pour les cellules animales, 100 micromètres pour les cellules végétales.
La résolution maximale du microscope optique étant de 0,2 micromètre, il est impossible d’observer des objets plus petits. Le microscope optique ne permet donc pas l’observation du contenu des cellules (organites) ni des molécules qui la composent.
Un organite est une structure spécialisée présente dans le cytoplasme d’une cellule (mitochondries, chloroplastes par exemple).
C’est en 1931 que deux physiciens allemands présentent pour la première fois un microscope électronique.
Il fonctionne sur le même principe que le microscope optique mais au lieu d’émettre des photons, il utilise un faisceau d’électrons concentré par des lentilles électromagnétiques. Il peut grossir un objet jusqu’à un million de fois.
Le microscope électronique permet alors l’observation du contenu des cellules : on découvre l’ultrastructure cellulaire, c’est-à-dire la structure d’une cellule visible uniquement au microscope électronique.
L’invention du microscope électronique permet d’atteindre l’observation de l’échelle moléculaire.
Il existe aujourd’hui deux types de microscope électronique :
- le MET (microscope électronique à transmission) : il permet de préciser la structure interne de certains organites et d’observer certaines macromolécules. Sa résolution maximale est de 0,1 nm.
- le MEB (microscope électronique à balayage) qui permet d’observer les reliefs de l’objet observé. Sa résolution maximale est moins importante : 1 nm.
Lymphocyte observé au microscope électronique à transmission
(× 15 000 – coloration fausses couleurs)
L’ultrastructure du lymphocyte est visible. On repère les mitochondries et le noyau qui contient des molécules d’ADN sous forme de chromatine.
Cellules sanguines observées au microscope électronique à balayage (× 10 000)
Échelles du vivant | Outils d’observation |
|
Microscope à tunnel M. à force atomique ou m. électronique pour les grosses molécules (ADN)
M. électronique
M. électronique ou m. optique Microscope optique
|
Le microscope à force atomique et le microscope à tunnel sont des microscopes très perfectionnés permettant d’observer l’échelle de l’atome.
Dès les premières observations de cellules au microscope optique, on constate qu’il existe une séparation entre le milieu intracellulaire et le milieu extracellulaire : la membrane plasmique.
On cherche alors à connaitre
l’organisation (structure et composition) de
cette membrane plasmique. Au
XXe siècle, grâce à
la biochimie et à la microscopie
électronique, de nombreuses découvertes
améliorent la connaissance de cette
organisation.
Quelques-unes sont présentées dans le
tableau ci-dessous :
Dates | Avancées scientifiques sur la structure et la composition de la membrane plasmique |
1925 | Grâce à des analyses chimiques, découverte de l’organisation en deux couches de phospholipides. |
1926 |
Grâce à des études
réalisées sur les globules rouges
(cellules sanguines qui ne possèdent ni
noyau ni organites), détermination de la
composition massique de la membrane
plasmique : 60 % de protéines et
40 % de lipides. Les protéines étant beaucoup plus volumineuses et « lourdes » que les lipides, cela représente en nombre de molécules une protéine pour 60 lipides. |
1950 | Obtention de la première image d’une membrane cellulaire grâce à un microscope électronique. |
Observation au MET de la membrane plasmique d’une euglène,
organisme unicellulaire présent dans l’eau riche en nutriments
(× 250 000 – coloration fausses couleurs)
L’organisation moléculaire de la membrane
plasmique a pu être établie grâce
à la biochimie et à la microscopie
électronique.
La membrane plasmique est composée de diverses
molécules : les lipides et les
protéines essentiellement.
Ce sont principalement des phospholipides et du cholestérol pour les cellules animales.
Schéma d’une molécule de phospholipide
Les phospholipides sont des molécules amphiphiles : elles portent un groupe hydrophile (la tête formée de phosphate et de glycérol) et un groupe hydrophobe (les queues formée d’acides gras).
La propriété amphiphile des
phospholipides est responsable de l’organisation
de la membrane plasmique.
En effet, si on extrait des phospholipides membranaires
et qu’on les place dans l’eau pour observer
leur comportement, ils s’agglomèrent
spontanément en cachant leurs parties
hydrophobes : cette structure formée se
nomme un liposome.
Schéma d’un liposome
Le liposome est donc délimité par une membrane, comme l’est la cellule.
Dans un organisme vivant, le milieu intracellulaire et le milieu extracellulaire étant aqueux, les phospholipides s’organisent en une double couche qui forme la membrane plasmique des cellules.
Schéma simplifié présentant l’organisation des phospholipides en bicouche
dans la membrane plasmique
Il existe deux types de protéines membranaires :
- les protéines intra-membranaires (2 parties hydrophiles et une partie hydrophobe enchâssée dans la bicouche de phospholipides) ;
- les protéines extra-cellulaires (en contact avec le milieu extérieur).
Les protéines membranaires ont des rôles variés : transport de substances, récepteurs de molécules chimiques, adhérence…
Schéma présentant des protéines membranaires
La membrane plasmique permet des échanges avec
le milieu extracellulaire, tout en conservant la
stabilité du milieu intracellulaire.
Grâce à des mécanismes de diffusion
passive ou de transport actif, elle permet le passage
de certaines molécules et ions.
Elle joue aussi un rôle dans la reconnaissance de
signaux (par exemple, les hormones provenant du milieu
extracellulaire).
La membrane plasmique est indispensable à la
survie d’une cellule.
C’est une structure en mosaïque : elle
est faite d’une double couche lipidique, de
protéines intra ou extra-membranaires ainsi que
de quelques sucres liés aux protéines ou
aux lipides.
Son organisation n’est pas figée :
les phospholipides sont les plus mobiles.
On dit que la membrane plasmique est
dynamique : c’est une mosaïque
fluide.
Cette caractéristique lui permet de se
déformer lors de la division cellulaire,
d’absorber des éléments (macrophage
qui absorbe une bactérie), de
sécréter des molécules…
Représentation schématique de l’organisation de la membrane plasmique
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