Une conversion naturelle de l'énergie solaire : la photosynthèse
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Comprendre le principe de la photosynthèse et prendre conscience de son importance à l’échelle planétaire.
- Comparer les spectres d’absorption et d’action photosynthétique d’un végétal.
- Être conscient que les végétaux n’utilisent qu’une infime partie de la puissance solaire totale disponible pour réaliser la photosynthèse.
- Représenter les différents échanges d’énergie au niveau d’une feuille.
- Connaitre le rôle des molécules organiques fabriquées grâce à la photosynthèse.
- Comprendre la formation des combustibles fossiles.
- Une partie du rayonnement solaire absorbé par les organismes chlorophylliens permet la synthèse de matière organique à partir d'eau, de sels minéraux et de dioxyde de carbone : c’est la photosynthèse.
- À l’échelle de la feuille, pour les plantes, la photosynthèse utilise une très faible fraction de la puissance radiative reçue, le reste est soit diffusé, soit transmis, soit absorbé (échauffement et évapotranspiration).
- Les molécules organiques fabriquées grâce à la photosynthèse peuvent être transformées par respiration ou fermentation pour libérer l’énergie nécessaire au fonctionnement des êtres vivants.
- À l’échelle de la planète, les organismes chlorophylliens utilisent pour la photosynthèse environ 0,1 % de la puissance solaire totale disponible.
- La photosynthèse permet l’entrée dans la biosphère de matière minérale stockant de l’énergie sous forme chimique.
- À l’échelle des temps géologiques, une partie de la matière organique s’accumule dans les sédiments puis se transforme en donnant des combustibles fossiles : gaz, charbon, pétrole.
- La photosynthèse
- La respiration
- La fermentation
- La sédimentation
- Les combustibles fossiles
La puissance radiative du Soleil (ou énergie lumineuse) se propage sous forme de radiations de longueurs d’onde variées. Le domaine du visible pour l’Homme se situe environ entre 400 et 800 nm.
Cette énergie lumineuse reçue par la
feuille peut être absorbée
(63 %), transmise (27 %) ou
réfléchie (10 %) .
Seule une très faible fraction de la puissance
radiative absorbée est utilisée pour la
photosynthèse : environ 1 %.
Le reste de la puissance radiative absorbée provoque au niveau de la feuille un échauffement avec émission d’un rayonnement infrarouge et une évapotranspiration.
Les échanges d’énergie au niveau de la feuille
Ce sont les pigments chlorophylliens des cellules de la feuille, contenus au niveau des chloroplastes, qui absorbent certaines radiations lumineuses.
Schéma d’une cellule de feuille d’élodée, un végétal chlorophyllien,
observée au microscope optique
Pour déterminer quelles sont les radiations lumineuses absorbées par une feuille d’un végétal chlorophyllien, on peut réaliser le spectre d’absorption des pigments bruts qu’elle contient.
« Pigments bruts » signifie qu’on a extrait tous les pigments, chlorophylliens (correspondant à la chlorophylle) et caroténoïdes (pigments orange/jaune), sans les séparer.
Pour l’obtenir, on utilise un spectromètre à main ou spectrophotomètre sur un mélange de pigments bruts par exemple.
Cet appareil dirige un faisceau lumineux polychromatique à travers le mélange préparé et mesure la proportion de lumière transmise pour chaque longueur d’onde. On peut donc en déduire la proportion de lumière absorbée.
Spectre d'absorption des pigments bruts d'une feuille
On voit que les pigments bruts absorbent essentiellement les radiations bleues (< 450 nm) et rouges (650–670 nm).
Les radiations vertes sont, quant à elles, transmises ou réfléchies.
Pour vérifier que les radiations absorbées par la feuille d’un végétal chlorophyllien sont toutes utiles pour la photosynthèse, on peut réaliser un spectre d'action photosynthétique.
Pour cela, on enregistre l'intensité ou
l’activité photosynthétique pour
une feuille d’un végétal
chlorophyllien en fonction des radiations de longueur
d'onde comprises entre 400 et 700 nm.
On peut mesurer l’intensité
photosynthétique en mesurant la quantité
de dioxygène rejeté par la feuille par
exemple (plus la quantité de dioxygène
rejeté est importante, plus
l’intensité photosynthétique est
importante).
On peut alors superposer le spectre d'action photosynthétique au spectre d’absorption du végétal.
Spectres d’absorption et d’action photosynthétique d’un végétal
L’activité photosynthétique est donnée en unité arbitraire (U.A.) car aucune unité particulière n’a été créée pour la mesurer.
On observe que les courbes se superposent assez
bien.
En effet, on constate que lorsque l’action
photosynthétique est importante, pour la
même longueur d’onde, l’absorption de
la lumière par les pigments bruts d’un
végétal est importante aussi.
Il y a donc une corrélation entre l'absorption de
certaines radiations lumineuses et la
photosynthèse.
On en déduit que les radiations bleues et
rouges sont utiles à la
photosynthèse.
L’équation chimique de la photosynthèse est la suivante :
6 CO2 + 6 H2O
→ 6 O2 + C6H12O6
avec
C6H12O6
la molécule de glucose.
L’énergie lumineuse est donc convertie en énergie chimique sous la forme d’une molécule organique de nature glucidique : le glucose.
Le glucose peut être transformé au sein de l’organisme chlorophyllien en d’autres molécules utiles pour son fonctionnement comme :
- les glucides (saccharose, amidon) ;
- les lipides (carotène) ;
- les protéines.
Le glucose peut également être utilisé par les cellules pour réaliser :
- la respiration cellulaire en présence de dioxygène et de glucose dans les mitochondries ;
- la fermentation en absence de dioxygène mais avec du glucose dans le cytoplasme.
Ces phénomènes permettent la
libération d’énergie
nécessaire aux activités cellulaires et
donc au bon fonctionnement des êtres vivants.
Cette libération d’énergie se fait
sous forme d’ATP (ou adénosine
triphosphate), une molécule servant à
emmagasiner et à transporter de
l’énergie.
Le rôle du glucose dans la fabrication d’énergie
dans une cellule en présence ou en absence de dioxygène
La photosynthèse est un processus indispensable à l’échelle de la planète : elle permet l’entrée de matière minérale et d’énergie dans la biosphère.
Les organismes chlorophylliens sont présents partout sur notre planète, dans tous les écosystèmes : aussi bien dans l’eau avec le phytoplancton, que sur la terre avec les végétaux.
Tous ces organismes chlorophylliens utilisent l’énergie solaire pour réaliser la photosynthèse.
La quantité d’énergie solaire reçue et la part utilisée pour la photosynthèse par les organismes chlorophylliens sont données ci-dessous.
Énergie solaire reçue par unité de temps et de surface | 340 W·m–2 |
Énergie solaire utilisée par les organismes chlorophylliens pour la photosynthèse | 0,340 W·m–2 |
En effet, une grande partie de l’énergie solaire est absorbée par les océans et le sol (voir le cours « Le bilan radiatif terrestre »).
Au sein d’un écosystème, les organismes chlorophylliens sont appelés des producteurs primaires.
Ils sont à la base de la production de matière organique grâce à l’utilisation de la matière minérale disponible (CO2, eau, sels minéraux) et de l’énergie solaire.
Au sein d’un écosystème, via les relations alimentaires entre les êtres vivants, il y a des flux de matière et donc d’énergie entre les différents maillons des chaines alimentaires.
Le rôle des producteurs primaires
dans l’entrée de matière et d’énergie dans l’écosystème
Les producteurs primaires constituent un stock d’énergie chimique disponible important, sous forme de matière organique, pour les consommateurs secondaires grâce à la photosynthèse. Eux-mêmes serviront de stock d’énergie chimique pour les consommateurs tertiaires.
Enfin grâce aux décomposeurs, la matière organique morte est renouvelée en matière minérale utile pour les producteurs primaires.
Cependant, à chaque maillon des chaines alimentaires, les pertes de matière et donc d’énergie chimique sont très élevées à cause du fonctionnement des êtres vivants :
- la respiration cellulaire et/ou la fermentation (75 % de perte d’énergie) ;
- les excréments rejetés (15 % de perte d’énergie).
Seuls 10 % de la matière consommée, à chaque maillon, est stockée pour la croissance de l’être vivant.
L'énergie chimique (en Joules) disponible
pour chaque maillon de la chaine alimentaire
Grâce à la photosynthèse, les organismes chlorophylliens permettent donc la conversion de l’énergie lumineuse en énergie chimique au sein de la biosphère.
Cette énergie chimique, sous forme de matière organique, est disponible pour tous les êtres vivants de la planète.
La photosynthèse est donc un processus indispensable à notre planète.
Elles se forment grâce à l’accumulation de végétaux piégés dans certaines conditions.
La formation des gisements de charbon a commencé il y a plus de 350 millions d'années, au Carbonifère.
La fossilisation de la matière organique en profondeur s’est faite très lentement, pendant des millions d’années en suivant le processus décrit ci-dessous.
L'environnement doit présenter une forêt au bord d’un bassin sédimentaire.
Suite à la montée des eaux due aux
phénomènes de tectonique des plaques, une
partie ou la totalité de la forêt est
détruite. Des végétaux morts se
déposent au fond du bassin sédimentaire
sous une couche d’eau. Des sédiments
sableux se déposent également.
Sous le poids des sédiments et à cause de
contraintes tectoniques (extension), le bassin
sédimentaire s’enfonce progressivement
(c’est la subsidence).
La transformation des sédiments en roches
sédimentaires et la fossilisation des
végétaux morts en charbon débutent
avec l’augmentation de la température due
à l’enfouissement et avec
l’augmentation de bactéries
anaérobies (pouvant se développer sans
oxygène). Celles-ci transforment les
molécules organiques en libérant les
molécules volatiles (O2,
H2, N2) et concentrent le
carbone.
Ce processus de transformation prend plusieurs millions
d’années.
Une nouvelle végétation s’installe
en bord du bassin sédimentaire.
Les étapes précédentes peuvent se
renouveler, ce qui permet d’obtenir en sous-sol
une alternance de couche de charbon avec des couches de
roches sédimentaires comme l’argile ou le
grès.
Les combustibles fossiles mettent plusieurs millions d’années à se former dans le sous-sol. Ce sont donc des sources d’énergie non renouvelables à l’échelle humaine.
Le charbon est une source d’énergie pour les humains.
Au XIXe siècle, on
l’utilisait pour se chauffer et alimenter les
nouvelles usines et en particulier les machines
à vapeur.
Aujourd’hui, on l’utilise dans le monde
pour produire de l’électricité dans
les centrales thermiques.
En 2015, 39 % de la production mondiale d'électricité mondiale provenait du charbon.
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