Un dénouement difficile (1917-1918)
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Savoir comment s'est déroulé le dénouement de la Première Guerre mondiale.
- L'année 1917 constitue un tournant dans la Première Guerre mondiale. Elle voit en effet des mutineries au front et des grèves à l'arrière pour la plupart des pays engagés dans le conflit.
- Après une reprise en main parfois sévère, la situation rentre dans l'ordre. Cette même année, la Russie quitte le conflit alors que les États-Unis s'y engagent du côté des alliés.
- Les Allemands tentent une dernière offensive au début de 1918 qui les amènent près de Paris mais ils manquent d'hommes et de matériel pour l'exploiter.
La contre-offensive de l'Entente dans l'été
1918 amène la victoire à celle-ci.
En 1917, les soldats sont engagés depuis
déjà 3 ans (deux ans pour l'Italie).
Ils avaient pourtant cru à une guerre rapide et
décisive de quelques mois.
La lassitude gagne donc les troupes surtout face aux
offensives répétitives, sanglantes et
inefficaces. Toutes les armées sont
concernées (dans une moindre mesure pour les
Allemands et les Autrichiens). L'armée russe
confrontée à des pertes importantes et
à un désordre politique à
l'arrière connaît des mutineries
considérables en
février 1917. Celles-ci ont
d'ailleurs un rôle essentiel dans le
déclenchement de la révolution
russe.
L'armée française connaît des
mouvements d'indiscipline après l'échec
de l'offensive du « Chemin des
dames » en avril 1917. Cette
offensive, voulue une fois de plus décisive au
prix de sacrifices très importants,
entraîne nombre de régiments et de soldats
dans la contestation. Certains soldats sont certes
influencés par la pensée
révolutionnaire marxiste, mais la
majorité d'entre eux souhaite seulement
arrêter les offensives inutiles et
meurtrières. Il n'y a pas eu par exemple
d'abandon de poste face à l'ennemi, mais
plutôt le refus de monter au front. Des
désertions ont aussi lieu.
Cette crise dans les armées européennes
peut avoir en plein conflit des conséquences
considérables. C'est pour cela que
l'armée cherche à reprendre rapidement le
contrôle. Des mutins (souvent les soldats
les plus médaillés ou tirés au
hasard « pour l'exemple »)
sont fusillés après des procès
militaires.
En France, c'est le général Pétain, auréolé de son titre de vainqueur de Verdun, qui rétablit la discipline.
Il y a 554 condamnations à mort (dont « seulement » 49 exécutions) mais d'un autre côté, les conditions de vie des soldats sont améliorées : fin des offensives inutiles (« j'attends les chars et les Américains », disait Pétain), permissions plus longues et plus nombreuses, amélioration du ravitaillement. Ces mesures parviennent à calmer l'agitation.
La remise en cause de la guerre a lieu aussi à
l'arrière. Ainsi, en France par exemple, de
nombreuses grèves éclatent
en janvier et en mai 1917 dans les usines
d'armement.
Les ouvriers réclament de meilleurs salaires
leur permettant de suivre l'inflation.
Parallèlement, le pacifisme se
développe dans les pays en guerre.
À Paris, Georges Clemenceau, devenu président du conseil, se distingue à l'inverse par sa volonté de faire la guerre à tout prix « jusqu'à la victoire ». Il réprime toute manifestation de pacifisme, qu'il assimile à du défaitisme.
Les pays belligérants en Europe connaissent tous
en 1917 des pénuries. L'Allemagne
notamment est dans une situation difficile. Le
Kaiser décide d'asphyxier l'Angleterre,
très dépendante des importations venues
des États-Unis (qui est alors un État
neutre).
À partir de février 1917, le
Kaiser déclenche « la guerre
sous-marine à outrance ». Les
sous-marins allemands torpillent ainsi tous les navires
de commerce (majoritairement américains) pour
les empêcher d'atteindre les côtes
anglaises.
L'opinion publique américaine déjà
favorable au camp de l'Entente (France,
Grande-Bretagne, Italie) est scandalisée par
ces attaques de navires neutres. Une pression est
exercée sur le pouvoir américain pour une
intervention.
Le président Wilson obtient en
conséquence du congrès le 2 avril 1917
que son pays déclare la guerre au
Kaiser.
Désormais, les États-Unis font partie
de l'Entente.
Cette alliance avait fort besoin d'un nouvel
allié puisqu'elle a perdu en février
1917 la Russie, entrée en révolution.
L'armée russe continuait officiellement la
guerre (elle ne l'arrête qu'après la prise
du pouvoir par les Bolcheviks en octobre) mais elle est
très désorganisée par l'anarchie
politique de l'arrière.
L'armée américaine n'arrive que progressivement sur le front Ouest (environ 200 000 hommes par mois).
L'État-major allemand envisage donc de
ramener les troupes auparavant occupées contre
les Russes pour les porter dans une offensive majeure
à l'ouest. Les divisions sont
transférées et Ludendorff
(général en chef des troupes allemandes)
dispose au début de l'année 1918 d'une
supériorité numérique
évidente sur les troupes de l'Entente.
Trois offensives sont donc lancées : en
Picardie en mars, en Flandre en avril et en Champagne
en mai, dans le but de prendre Paris. Les Allemands
réussissent là où tous avaient
échoué depuis trois ans : percer la ligne
des tranchées.
La capitale est menacée et subit même des tirs d'artillerie (dont ceux de « la grosse Bertha » fameux canon allemand sur rails). Mais l'armée allemande est épuisée et manque de tout – d'hommes comme de matériel. De ce fait, elle ne peut exploiter réellement son avancée.
À partir de mars 1918, les alliés
s'organisent. Le commandement en chef de toutes les
troupes alliées est confié au
général Foch. Celles-ci disposent en
outre de matériels modernes (chars Renault,
avions plus puissants) et de l'aide des
Américains (environ un million d'hommes en
1918).
Dans l'été 1918, l'Entente lance une
contre-offensive qui déborde
complètement une armée allemande
démoralisée et dépassée
numériquement. Les troupes allemandes ne cessent
de reculer et leurs alliés font défection
(la Bulgarie demande l'armistice en septembre, l'empire
Ottoman en octobre, l'Autriche-Hongrie le 3
novembre).
Début novembre, le territoire français
est quasiment libéré et les alliés
menacent d'entrer en Allemagne. Une
révolution à Berlin précipite les
choses. Le Kaiser doit partir en exil. Le nouveau
gouvernement demande l'armistice qui est signée
le 11 novembre dans un wagon en forêt de
Rethondes.
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