Suites numériques : suites majorées, minorées, bornées
- Fiche de cours
-
Quiz et exercices
1
- Vidéos et podcasts
- Définir trois nouvelles notions concernant les suites numériques.
- Donner des nouveaux théorèmes utilisant ces notions, ces théorèmes devenant des « outils » pour le comportement à l’infini d’une suite.
On dit que la suite u est majorée lorsqu’il existe un réel M tel que pour tout entier naturel n, un ≤ M. Le nombre M est alors appelé un majorant de la suite u.
On dit que la suite u est minorée lorsqu’il existe un réel m tel que pour tout entier naturel n, un ≥ m. Le nombre m est alors appelé un minorant de la suite u.
On dit que la suite u est bornée lorsqu’elle est à la fois majorée et minorée.
► Exemple et illustration d’une des définitions
On va démontrer la conjecture, à savoir que pour tout entier naturel n, un ≤ 3.
Soit n un entier naturel.
On dispose de la proposition équivalente : .
Il suffit donc de démontrer un - 3 ≤ 0.
On a :
;
or -3 < 0 et n2 + 1 > 0, donc .
On a bien un – 3 ≤ 0 et même un – 3 < 0, soit un < 3.
Autrement dit, aucune valeur un n’atteindra le majorant 3.
Remarque
Il existe bien sûr des suites non majorées, par exemple la suite géométrique (-3)n.
Pour s’en convaincre, regardons les valeurs des premiers termes :
n | 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
(-3)n | 1 | -3 | 9 | -27 | 81 | -243 |
On dispose des propositions suivantes :
• (P1), si u est une suite croissante et majorée, alors elle converge.
• (P2), si u est décroissante et minorée, alors elle converge.
Remarque importante
Si l'on vérifie l’une des propositions de ce théorème, alors on sait que u converge, par exemple vers L, MAIS on ne connait pas la valeur explicite de L.
► Exemple
On reprend l’exemple précédent, à savoir pour tout entier n, .
• On a démontré que u est majorée par 3.
• L’illustration de u laisse penser qu’elle est croissante.
On va le démontrer.
Soit n un entier naturel.
On a :
donc : .
soit encore : .
Or, n est un entier naturel, donc un+1 – un > 0, soit un+1 > un. La suite u est bien croissante.
La suite u est majorée par 3 et de surcroît est croissante ; elle est donc convergente.
Mais à ce stade, on ne sait pas vers quel nombre.
On dispose des propositions suivantes :
• (P1), si la suite u est majorée par M et convergente vers le nombre L, alors L ≤ M.
• (P2), si la suite u est minorée par m et convergente vers le nombre L, alors L ≥ m.
► Démonstration par exemple de (P1), on va utiliser le raisonnement par l’absurde.
On doit démonter la proposition (P) : (L ≤ M) sachant que l’on dispose des propositions suivantes :
(Pour tout entier n, un ≤ M) et (tout intervalle ouvert contant L contient toutes les valeurs un à partir d’un certain rang).
On suppose vraie la proposition (NON P), à savoir : (L > M) et on cherche une proposition contradictoire (à la fois vraie et fausse).
On pose d = L – M et .
I est un intervalle ouvert contenant L et I est inclus dans l’intervalle .
Pour vous en convaincre, regardez le schéma ci-dessous :
Soit n0 l’entier à partir duquel tous les un sont dans I, donc , donc un0 > M.
Cela implique que la proposition (un0 ≤ M) est fausse ; or u est majorée par M donc (un0 ≤ M) est aussi vraie. Ainsi, (un0 ≤ M) serait une proposition contradictoire, ce qui est impossible.
Finalement, la proposition (NON P) ne peut être vraie, donc la proposition (P) elle, est vraie.
► Pour notre exemple précédent, u est majorée par 3 et converge ; soit L la limite de u.
On peut alors affirmer que L ≤ 3.
On rappelle que pour cette suite, on a démontré que pour tout entier n, un < 3. Mais la limite L peut elle, être égale à 3. C’est d’ailleurs le cas ici.
En effet, on a démontré que : .
Or, et 3 → 3, donc d’après les théorèmes opératoires, .
On dispose des propositions suivantes :
• (P1), si la suite u est croissante et non majorée, alors .
• (P2), si la suite u est décroissante et non minorée, alors .
► Démonstration par exemple de (P1)
On doit démontrer que la proposition : (tout intervalle de la forme , contient toutes les valeurs un à partir d’un certain rang) est vraie, sachant que l’on dispose des propositions suivantes :
(Pour tout entier n, un ≤ un+1) ou et
(NON (il existe un réel M tel que pour tout entier n, un ≤ M)).
Il est donc nécessaire de bien traduire la proposition « négative ».
On a :
(NON (il existe un réel M tel que pour tout entier n, un ≤ M)) (Pour tout réel M, il existe un entier n, tel que (NON (un ≤ M)) c’est-à-dire tel que un > M).
Soit A un réel.
Soit n0 l’entier tel que un0 > A.
On a :
puisque u est croissante et un0 > A, donc ou .
Ce qui termine la démonstration.
Remarque
Un excellent exercice d’entraînement consisterait à refaire vous-même la démonstration de (P2), avec notamment la « difficulté » de traduire correctement (u est non minorée).
Teste dès maintenant tes nouvelles connaissances dans notre quiz
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !
Reçois l’intégralité des bonnes réponses ainsi que les rappels de cours associés
Des vidéos et des podcasts pour apprendre différemment
Certains élèves ont une mémoire visuelle quand d’autres ont plutôt une mémoire auditive. myMaxicours s’adapte à tous les enfants et adolescents pour leur proposer un apprentissage serein et efficace.
Découvrez de nombreuses vidéos et podcasts en complément des fiches de cours et des exercices pour une année scolaire au top !
Des podcasts pour les révisions
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des podcasts de révision pour toutes les classes à examen : troisième, première et terminale.
Les ados peuvent écouter les différents cours afin de mieux les mémoriser en préparation de leurs examens. Des fiches de cours de différentes matières sont disponibles en podcasts ainsi qu’une préparation au grand oral avec de nombreux conseils pratiques.
Des vidéos de cours pour comprendre en image
Des vidéos de cours illustrent les notions principales à retenir et complètent les fiches de cours. De quoi réviser sa prochaine évaluation ou son prochain examen en toute confiance !