Si c'est un homme : problématiques essentielles
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Comme Primo Levi l’écrivait dans sa Préface de 1947 : « Puisse l’histoire des camps d’extermination retentir pour tous comme un sinistre signal d’alarme », ainsi son œuvre soulève d’abord une problématique essentielle autour de la singularité de la Shoah et de la barbarie mise en œuvre.
On remarque tout d’abord le caractère systématique de cette organisation qui ne laisse rien à l’imprévu. De ce fait elle s’appuie sur la participation de tous, y compris des prisonniers juifs qui se font zélés complices. En effet, le système concentrationnaire poussait la perversité jusqu’à impliquer activement les détenus eux-mêmes en créant des catégories de privilégiés qui opprimaient les non-privilégiés.
La barbarie naît aussi du caractère à la fois cérémonieux et expéditif de la sélection. Les prisonniers sont conduits devant une sorte de tribunal constitué de trois hommes, respectant ce qui paraît être un rituel rigoureusement codifié : ils sont parqués comme des animaux, nus, dans le froid, et triés selon des critères qui semblent bien obscurs. Par ailleurs, tout est fait dans la précipitation et il faut quelques secondes à peine pour décider du sort d’un homme. Ainsi, le risque d’erreur est important, mais ce n’est pas ce qui importe puisque le plus important est « de faire rapidement place nette en respectant le pourcentage établi » (chap. 13).
Dans cette barbarie, l’inhumanité des bourreaux est certes dénoncée, mais ce que montre aussi Primo Levi, c’est la déshumanisation qu’ils font subir à leurs victimes : animaux menés à l’abattoir qui finissent par perdre toute conscience morale, guidés par le seul instinct de la survie. Cette volonté d’animalisation des détenus apparaît à plusieurs reprises, au point que Primo Levi lui-même le souligne : « La dernière trace de civilisation avait disparu autour de nous. L’œuvre entreprise par les Allemands vaincus : ils avaient bel et bien fait de nous des bêtes » (chap. 17).
Contre attente, et néanmoins de manière assez compréhensible, le système barbare et pervers mis en place par les nazis fait naître chez ceux qui ne sont pourtant pas coupables, un fort sentiment de culpabilité.
On peut tout d’abord s’étonner de l’absence de rébellion chez les prisonniers : de fait toute velléité de révolte est éteinte par la ritualisation extrême de la vie au camp et l’exemplaire exécution capitale mise en scène (cf chap. 16).
Le sentiment de culpabilité vient aussi du fait que pour survivre au Lager, il faut la plupart du temps avoir renoncé à une part de son humanité : « Survivre sans avoir renoncé à rien de son monde moral, à moins d’interventions puissantes et directes de la chance, n’a été donné qu’à un tout petit nombre d’êtres supérieurs, de l’étoffe des saints et des martyrs » (cf chap. 9). De plus, le survivant se sent coupable d’être en vie et se demande finalement pourquoi il n’a pas subi le sort de ses camarades.
Dans ce témoignage que Primo Levi nous livre sur les camps de concentration, il nous invite aussi à une réflexion sur l’Homme.
Si c’est un homme témoigne du
caractère singulier de la Shoah, du fait de
l’innocence des victimes mais aussi de la
barbarie, savamment calculée et
systématique, mise en œuvre par les
autorités nazies : notamment cette volonté
de déshumaniser les prisonniers, de
leur ôter toute dignité humaine en les rabaissant
au rang des animaux.
De cette douloureuse expérience, Primo Levi en tire une
connaissance anthropologique de l’humanité. De
fait, il observe deux catégories d’hommes :
les élus et les
damnés. Pour ceux qui survivent, la
lutte est difficile et le prix à payer parfois
très lourd : celui de la perte de son
humanité. Cependant, Si c’est un homme ne
sombre pas dans le pessimisme, l’œuvre se termine
en effet par la résurrection de l’Homme
qui recouvre sa dignité.
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