Rédiger une dissertation
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Apprendre à rédiger une dissertation en suivant les étapes-clés de la rédaction.
Rédiger une dissertation de philosophie peut sembler un exercice difficile, mais tout est dans la méthode et la gestion du temps. Il faut savoir ne pas se précipiter et prendre le temps de la réflexion avant même d'écrire quoi que ce soit. Mais il ne faut pas non plus s'étendre dans un brouillon trop détaillé, afin de se garder du temps pour la rédaction et la relecture.
Il s'agit d'abord de définir et
d'expliquer chacun des termes du sujet, de
façon à éviter tout contresens et
tout hors-sujet, et à ne pas manquer la
spécificité de la question
posée.
Analyser la forme verbale interrogative du sujet permet
de reconnaître le genre de la question
posée et de savoir à quel type de
sujet on a affaire :
- sujet définitionnel (« La science est-elle utile ? ») ;
- question portant sur une obligation (« Faut-il tout expliquer ? ») ;
- question de possibilité (« Peut-on se connaître soi-même ? ») ;
- question de droits (« Peut-on faire tout ce qu'on veut ? »).
Il faut aussi faire attention au différents
adverbes
(« nécessairement »,
« toujours »,
« surtout ») ou aux
restrictions (« La langage n'est-il
qu'utile? ») qui ajoutent des
subtilités aux sujets.
Il est important ensuite de relever le terme
principal, généralement la notion
au programme, d'en trouver une définition
simple et synthétique, sans l'épuiser
néanmoins pour pouvoir en parler plus
précisément lors du
développement.
S'il y en a un, il faut aussi identifier le terme
secondaire du sujet : il s'agit d'une notion
mineure, qui semble à première vue
moins importante, mais qui donne sa
spécificité à la question.
On peut analyser ce terme en le
réutilisant dans une phrase plus simple et plus
concrète.
Le terme principal est le « langage », le terme secondaire est « utile ».
Dans une phrase plus concrète, « Un instrument est utile ».
Il ne faut pas hésiter à proposer alors une reformulation du sujet pour l'éclairer.
La question posée par le sujet n'attend pas de
réponse directe dans le déroulé du
devoir, mais il faut trouver une autre question,
trouver un autre questionnement philosophique qui
deviendra la problématique. Une fois le sujet
analysé et reformulé, il devient possible
de dégager un problème interne. La
dissertation sera alors la résolution
progressive de ce problème et inversement la
problématique en sera le fil conducteur.
Il s'agit en fait de relever une contradiction
plus ou moins implicite contenue dans la question, un
paradoxe qui fait obstacle à une
réponse immédiate. Une contradiction
correspond à deux propositions
incompatibles mais toutes les deux vraies
indépendamment l'une de l'autre. Dégager
le problème d'un sujet revient donc à
mettre au jour cette incompatibilité. Il
s'agit aussi de mettre en évidence les
présupposés du sujet qui supposent
d'emblée une thèse implicite.
Ce problème dégagé correspond donc
à un ensemble de questions,
exprimées en plus d'une seule phrase, qu'il faut
reformuler en une seule problématique,
claire et solide. La problématique n'a
pas forcément une formulation interrogative,
mais doit nécessairement faire
apparaître une alternative entre les deux
propositions de la contradiction. Il ne faut pas
hésiter à mettre explicitement l'accent
sur cette opposition, à l'aide de mots
adversatifs (« mais »,
« or », « ou
bien »,
« cependant »).
Une fois qu'on a réfléchi au sujet et qu'on l'a décortiqué, il ne faut pas oublier de noter au brouillon la progression de notre pensée et les différents moments de son analyse, pour pouvoir se pencher sur la suite.
Il faut ensuite réfléchir à un
plan et le détailler au brouillon avant
d'écrire le devoir au propre (qu'il ne faut
jamais improviser). C'est une étape
indispensable de la dissertation pour témoigner
de l'organisation de la pensée et de la
progression de la réflexion critique
menée de façon cohérente. Il est
donc nécessaire de prévoir et
d'élaborer un plan
détaillé, avec trois parties
(idéalement) et leurs sous-parties, mais
aussi avec les exemples et les
références que l'on a l'intention
d'invoquer. Plus le plan sera précis, plus la
rédaction sera aisée.
On peut donc construire deux types de plan :
- le plan dialectique ;
C'est le plus connu et celui qui permet au mieux de
discuter, de mener une argumentation logique et
d'envisager plusieurs points de vue. Si l'on dit
couramment qu'il est constitué des trois
parties :
« thèse »,
« antithèse »,
« synthèse » ;
il faut néanmoins faire attention à ne
pas en faire un plan caricatural, contradictoire et
absurde.
Il faut donc, avec subtilité, défendre
la thèse de l'opinion commune, puis la
critiquer à la faveur d'une nouvelle
thèse (qui n'est pas son exact contraire), pour
enfin concilier voire dépasser ces deux
positions en une position ultime et plus
satisfaisante.
-
le plan thématique ou notionnel.
Il permet de traiter le sujet à travers plusieurs domaines de réflexion.
Il faudra surtout éviter le piège de traiter chaque notion du sujet séparément et ne les articuler qu'en troisième partie.
I. Langage
II. Utilité
III. Utilité du langage
À éviter :
- la juxtaposition des idées sans relation de cause, de conséquence, d'opposition ;
- le défilé historique de doctrines.
Citer des arguments de philosophes ne veut pas dire
qu'il ne faut plus penser par soi-même. Au
contraire, il s'agit d'enrichir sa propre
réflexion en la mettant en contact de celles
de grands auteurs et de textes fondamentaux. En outre,
la dissertation sera évaluée en fonction
des connaissances acquises, et pas seulement sur
l'organisation de la pensée (cela est aussi
valable pour l'étude de texte).
Insérer une citation n'est
évidemment pas une nécessité,
l'essentiel est d'avoir compris la pensée de
l'auteur et de pouvoir l'exprimer « en
substance » avec ses propres mots. Mais si
l'on veut donner une formule assez courte, connue ou
marquante d'un auteur, il faut la mentionner avec
précision :
- en citer les termes exacts ;
- placer la citation entre guillemets ;
- éventuellement noter le nom de l'ouvrage, mais toujours en entier et souligné.
Ces références doivent impérativement être notées dès le brouillon au sein du plan détaillé pour ne pas les oublier lors de la rédaction ni les placer n'importe où.Il est souvent préférable d'éviter les citations en introduction, ce qui l'alourdirait (hormis, éventuellement, en guise d'accroche) et en conclusion, où c'est votre réponse à la problématique qui importe. Elle peut simplement venir exprimer plus synthétiquement une idée personnelle préalablement exposée.
Une introduction suit plusieurs moments obligés, qu'il est nécessaire d'avoir pensés et notés au brouillon.
- Amener le sujet par une réflexion et non le dévoiler de but en blanc. C'est le rôle de l'accroche, une phrase qui synthétise soit un questionnement général sur les notions contenues dans le sujet, soit une situation très concrète et quotidienne dans laquelle la question posée peut s'insérer. Il faut éviter les banalités (« De tout temps, les hommes se sont demandé si... »). Le but est de montrer pourquoi cette question a été choisie et posée, et quel en est son intérêt.
- Faire apparaître explicitement son analyse du sujet, de ses termes, des notions qui peuvent y être abordées et de ses enjeux. Mais il faut être synthétique et aller à l'essentiel ; on pourra au besoin l'approfondir au cours de la première partie du devoir.
- Amener la problématique par une série de questionnements préalables et la rédiger en une phrase cohérente et solide (qui n'est pas nécessairement une question).
- Annoncer le plan de son devoir, soit dialectique soit thématique, de façon entièrement rédigée et en présentant globalement les trois grands mouvements de sa dissertation. À ce stade, la question doit encore être ouverte et le plan ne doit pas montrer que tout est résolu.
L'introduction est aussi un exercice de synthèse et nécessite de n'être ni trop courte (5 lignes) ni trop longue (2 pages) afin de ne pas être disproportionnée par rapport au devoir.
Sur les quatre heures imparties pour l'épreuve,
si l'on a déjà consacré au moins
une heure (ou une heure et demie) au brouillon et
à l'introduction, trois heures ne sont pas de
trop pour rédiger le développement.
Ce qu'il faut retenir :
- s'en tenir au plan détaillé que l'on a prévu, et ne pas divaguer vers d'autres idées superflues et chronophages ;
- se ménager du temps pour formuler ses phrases et pour introduire ses références et ses exemples ;
- rédiger des transitions qui sont nécessaires entre chaque grande partie afin de les articuler avec fluidité ;
- introduire par des connecteurs logiques les débuts de parties et sous-parties.
Plus généralement, il faut penser à amener en premier ses réflexions personnelles, avant de citer des références ou des mots d'un philosophe.
La conclusion ne doit pas être
bâclée en deux lignes au moment où
l'épreuve se termine. Il faut donc se
ménager 10 à 15 minutes pour bien relire
son devoir et la rédiger.
Elle se construit autour de trois moments :
- la récapitulation de son développement et de sa progression, en en rappelant les grandes étapes qui doivent toujours rester bien articulées entre elles ;
- la réponse explicite à la problématique qu'on s'est donnée (par exemple : « On s'était demandé si ... , on peut donc répondre que ... ») ; il est éventuellement possible de répondre aussi au sujet de l'épreuve s'il s'agit d'une question, mais sans caricaturer sa position et en restant dans la nuance ;
- l'ouverture qui est une réflexion sur un sujet proche qu'on n'aurait pas eu à aborder dans le corps du devoir, ou une conception d'un auteur sur une notion annexe.
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