Premières difficultés, premières solutions
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
Une fois son contrat signé, son programme rédigé, Walter Gropius doit maintenant organiser son école, censée prodiguer un enseignement nouveau, avec des ressources financières, matérielles et logistiques quasiment nulles, dans une atmosphère où le dilettantisme le dispute au désarroi.
Au tout début du Bauhaus, Gropius se trouve donc contraint d'organiser l'école avec les moyens du bord et grâce à la bonne volonté de chacun, ce qui le place d'entrée en contradiction avec son programme.
Or, d'ateliers, il n'y en avaient qu'à l'Ecole des arts et métiers fermée en 1915, seul celui de lithographie ayant survécu. Dans les locaux de cette même école, des artisans se sont installés et travaillent à leur compte.
Les locaux sont donc insuffisants, inadaptés aux travaux manuels et le confort, en l'absence d'électricité et de charbon, est plus que précaire.
Les nouveaux élèves ne se bousculent pas encore aux portes (ils arrivent surtout en 1920).
Seule l'existence de cours d'architecture sort de l'ordinaire, mais ils sont d'une importance secondaire.
Les anciens élèves de l'Ecole d'art plastique sont plus intéressés par la peinture que par le travail en atelier, considéré dans les premiers mois comme un amusement.
Seuls fonctionnent l'atelier de sculpture, animé par un professeur de l'Ecole d'art plastique, celui de reliure, dirigé par Otto Dorfner, un artisan indépendant, et celui d'imprimerie, sous la responsabilité d'un ancien technicien de l'Ecole des arts et métiers.
Il est le premier artiste engagé conformément au système de doublon envisagé par Gropius, qui associe à un artisan qualifié, enseignant le savoir faire manuel, un artiste initiant à l'acte créateur.
Feininger est dans le ton de ce qu'en attend Gropius. Plutôt que d'enseigner l'art de façon didactique, académique, il privilégie le dialogue pour révéler chez chacun de ses élèves ses dons latents, voire ignorés.
Cette méthode d'apprentissage provoque des débuts de friction avec les professeurs traditionnels de l'Ecole d'art plastique. Frictions exacerbées par les encouragements de Gropius pour une vie démocratique, communautaire au sein du Bauhaus.
Gropius est alors amené à prononcer un discours dans lequel il précise à nouveau, sur un ton messianique, les orientations de l'école. Mais les attaques contre le Bauhaus fusent de toutes part, car les problèmes matériels ne sont pas résolus.
Les professeurs de l'ancienne Ecole d'art plastique se sentent vite menacés devant le peu de crédit apporté par Gropius à l'enseignement traditionnel. Ceux-ci ne tardent pas à trouver un soutien auprès des forces conservatrices de Weimar qui déplacent le débat sur un plan politique :
• Des nationalistes, y compris parmi les
élèves, fustigent la présence
d'étudiants juifs au sein du Bauhaus.
• Des citoyens déplorent que des deniers
publics financent une telle école en
période de crise.
• Des puritains dénoncent le
relâchement général des moeurs
qu'ils croient avoir décelé au Bauhaus.
Rapidement, la presse prend fait et cause contre l'école.
Gropius se démène donc sur tous les fronts, plus occupé à assurer la survie de son école qu'à en diriger la destinée.
Malgré le soutien du Werkbund, du
Groupe Novembre et autres partisans d'une
réforme pédagogique en Allemagne, le
Bauhaus est au bord du gouffre, moins d'un an
après sa création.
Cependant, la ténacité de Gropius,
animé par une foi réelle, lui permet de
franchir un à un les obstacles.
Elle se traduit par l'embauche de deux autres « maîtres de forme » : Gerhard Marcks et Johannes Itten, tous deux peintres :
• Gerhard
Marcks prend en charge un nouvel atelier de
poterie ;
• Johannes
Itten met en place un « cours
préparatoire » qui doit permettre aux
élèves de s'évaluer puis de se
débarrasser de leurs conditionnements.
Alors que les professeurs manquent encore, Itten, fin pédagogue et
personnalité charismatique, devient un pilier
des premières années du Bauhaus et attire
à lui seul nombre de nouveaux
élèves.
Quant aux professeurs de l'ancienne Ecole d'art
plastique réfractaires à l'esprit du
Bauhaus, Gropius ne pense pouvoir les satisfaire qu'en
leur proposant l'ouverture d'une autre
école.
Comme lors de la fondation de l'école, ce sont
des développements politiques qui vont apporter
de l'eau au moulin de Gropius.
Le Bauhaus, quant à lui, réussit à garder son statut d'école enseignant tous les arts, et non pas seulement les arts appliqués.
En 1921, le parlement vote même le budget requis par Gropius. Reste à ce dernier à modifier les statuts de l'école, pour la rendre, enfin, efficace.
Pour rendre le Bauhaus efficace, Gropius doit aller contre l'amateurisme qu'entretiennent les élèves par rapport au travail manuel. Il décide donc de consolider l'enseignement des arts appliqués en atelier. L'emploi du temps est modifié dans ce sens, et l'autorité des maîtres d'ateliers, seuls à même d'évaluer le travail des élèves, renforcée.
• Le Bauhaus, lieu de formation et de production
Gropius souhaite mettre plus particulièrement
l'accent sur le fait qu'en plus d'être un lieu
de formation, le Bauhaus doit devenir un lieu de
production en relation avec les entreprises.
En juin 1920, il
commence par inciter les élèves
à produire des objets commercialisables,
afin d'obtenir une rétribution en nature
(vêtements, repas) ; qui pourra amortir les
dépenses en matériaux.
En septembre 1920, Gropius réglemente l'exécution de commandes éventuelles.
Les nouveaux statuts sont publiés en janvier 1921 et entérinent un règlement plus strict :
• Le « cours
préparatoire » du premier semestre
devient obligatoire et sélectif.
• Seuls des jurys d'artisans qui sont
extérieurs au Bauhaus délivreront les
grades de « compagnon » et de
« maître » aux
élèves, afin de donner plus de
crédibilité à l'école.
Désormais, il est clairement demandé aux élèves du Bauhaus de se mettre au travail.
Les premières années du Bauhaus voient
s'accumuler les handicaps :
• manque de moyens ;
• désorientation des
élèves ;
• détracteurs nombreux.
Dans de telles conditions, le programme se révèle inapplicable et l'école est au bord du gouffre.
Walter Gropius
bénéficie pourtant de l'aide des nouvelles
autorités de Thuringe à partir du printemps
1920 : séparation d'avec l'Ecole d'art
plastique, vote d'un nouveau budget et surtout affirmation
du rôle du Bauhaus comme lieu de production.
La discipline est renforcée.
Surgit alors un nouveau débat, récurrent tout au long de l'histoire du Bauhaus : que faut-il y enseigner, entre le développement de la sensibilité artistique et/ou la capacité pragmatique à répondre à la demande économique ?
Des quiz et exercices pour mieux assimiler sa leçon
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des quiz et exercices en accompagnement de chaque fiche de cours. Les exercices permettent de vérifier si la leçon est bien comprise ou s’il reste encore des notions à revoir.
Des exercices variés pour ne pas s’ennuyer
Les exercices se déclinent sous toutes leurs formes sur myMaxicours ! Selon la matière et la classe étudiées, retrouvez des dictées, des mots à relier ou encore des phrases à compléter, mais aussi des textes à trous et bien d’autres formats !
Dans les classes de primaire, l’accent est mis sur des exercices illustrés très ludiques pour motiver les plus jeunes.
Des quiz pour une évaluation en direct
Les quiz et exercices permettent d’avoir un retour immédiat sur la bonne compréhension du cours. Une fois toutes les réponses communiquées, le résultat s’affiche à l’écran et permet à l’élève de se situer immédiatement.
myMaxicours offre des solutions efficaces de révision grâce aux fiches de cours et aux exercices associés. L’élève se rassure pour le prochain examen en testant ses connaissances au préalable.
Des vidéos et des podcasts pour apprendre différemment
Certains élèves ont une mémoire visuelle quand d’autres ont plutôt une mémoire auditive. myMaxicours s’adapte à tous les enfants et adolescents pour leur proposer un apprentissage serein et efficace.
Découvrez de nombreuses vidéos et podcasts en complément des fiches de cours et des exercices pour une année scolaire au top !
Des podcasts pour les révisions
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des podcasts de révision pour toutes les classes à examen : troisième, première et terminale.
Les ados peuvent écouter les différents cours afin de mieux les mémoriser en préparation de leurs examens. Des fiches de cours de différentes matières sont disponibles en podcasts ainsi qu’une préparation au grand oral avec de nombreux conseils pratiques.
Des vidéos de cours pour comprendre en image
Des vidéos de cours illustrent les notions principales à retenir et complètent les fiches de cours. De quoi réviser sa prochaine évaluation ou son prochain examen en toute confiance !