Mumbai, une ville à deux vitesses
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- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
Il existe en Inde une sorte de course acharnée à la réussite scolaire, à laquelle les pauvres ne peuvent pas participer.
Si parmi la classe moyenne, les parents sont capables d'aider leurs enfants dans leur scolarité ou les envoyer prendre des cours complémentaires dans des établissements privés, les familles des bidonvilles, elles, sont le plus souvent analphabètes et dans l'incapacité de financer le moindre soutien scolaire. Toutefois, grâce aux nombreuses actions éducatives menées par des associations indiennes ou par des ONG, de nombreuses écoles gratuites s'ouvrent, y compris dans les bidonvilles.
Par jour, plus de 200 familles viennent à Mumbai, la plupart provenant d'un exode rural effréné. Ces familles quittent les campagnes les plus pauvres où la vie est souvent extrêmement dure et, leurrées par l'image idyllique véhiculée par les films de Bollywood, viennent à Mumbai dans l'espoir d'y trouver de meilleures conditions d'existence. Espoir bien souvent déçu, Mumbai, surpeuplée, ne parvient pas à fournir du travail et un logement à tout le monde. C'est pourquoi plus de 10 millions de personnes (soit environ 55% de la population) vivent dans la rue ou dans des bidonvilles (slums en anglais).
Les bidonvilles sont des quartiers informels qui n'apparaissent sur aucun plan d'urbanisme et n'ont aucune existence légale alors qu'ils abritent des millions de personnes. Le terme de slums fait référence à des regroupements d'habitats précaires construits en matériaux de récupération. À Mumbai, bidonvilles et quartiers d'affaires se succèdent sans transition dans le paysage.
Doc. 1. Bidonville de Mumbai, à Bombay en Inde. |
Les familles qui habitent les bidonvilles sont le plus souvent séparées de leur groupe familial d’origine, de leur caste, de leur métier traditionnel et, pour certaines d’entre elles, de leur dialecte ou de leur groupe linguistique. Ajoutée à la grande pauvreté matérielle et à la promiscuité, cette situation rend l’intégration encore plus difficile et génère une déstructuration des liens familiaux et sociaux qui facilite le développement de la délinquance, de la prostitution et de la drogue.
Dharavi, au cœur de Bombay, est le plus grand et l'un des plus anciens bidonvilles d'Asie. Au moins 1 million d'individus (soit plus de 100 000 familles) y vivent, pour une densité de population moyenne de 17 000 habitants/km2.
Rickshaw : c'est un véhicule tricycle à propulsion humaine ou mécanique, destiné au transport de personnes ou de marchandises.
La municipalité peine à gérer le problème crucial de l'approvisionnement en eau. La demande est tellement supérieure à l’offre que la consommation est limitée et atteint des proportions alarmantes quand les pluies de la mousson sont insuffisantes. La Compagnie municipale des eaux n'alimente pas les quartiers pauvres, ce qui fait que des millions de personnes n'ont pas d'alimentation d'eau chez elles. Les femmes, et parfois les enfants, doivent aller chaque jour faire la queue aux robinets ou aux lieux de distribution les plus proches pour s'approvisionner. Cela peut leur prendre plusieurs heures et le retour se fait avec un seau de 40 kg sur la tête. Au point de distribution, l'approvisionnement au robinet n'est assuré qu'entre 8h et 14h. Les habitants des bidonvilles doivent payer très cher une eau qui leur est vendue par des intermédiaires qui s'approvisionnent illégalement et pratiquent des prix prohibitifs : elle leur coûte 30 fois plus cher que s'ils avaient la possibilité de l'acheter au tarif municipal.
• Les sanitaires
Dans les bidonvilles ou dans les quartier les plus pauvres, les sanitaires manquent cruellement. On estime que 40% à 50% des citoyens de Mumbai n'ont pas d'installations sanitaires chez eux. À Dharavi, par exemple, on compte 400 toilettes pour 600 000 habitants, soit un toilette pour 1 500 personnes. Les gens n'ont pas d'autre choix que de se soulager dans les rues, le long des voies de chemins de fer, etc. En mars 2009, la municipalité de Mumbai a reconnu qu’il manquait 64 157 toilettes dans les bidonvilles, qui n’en comptent pour l’heure que 77 526. Notons que même lorsqu’elles existent, il n’y a souvent ni eau ni électricité, ce qui les rend inutilisables.
Les eaux usées (2800 millions de litres par jour à Mumbai) sont quant à elles, le plus souvent déversées sans traitement (ou après un traitement partiel), dans les ruisseaux ou sur certaines zones côtières, ce qui engendre des taux de pollution hydrique très inquiétants.
Doc. 2. Les habitants d'une bidonville sur un chemin de fer à Bangladesh, Inde |
• Une source de revenus pour les habitants des bidonvilles
Le secteur informel est la principale source de revenus pour les habitants des rues ou des bidonvilles. C'est, par exemple, le secteur informel qui se charge de ramasser et de recycler une part non négligeable des déchets qui ne sont pas pris en charge par la municipalité. En dépit des risques sanitaires et physiques encourus par ceux qui vivent de cette activité d'extraction et de tri dans les décharges, on estime qu'à Mumbai, quelque 100 000 personnes, au moins, en vivent. Les matériaux recyclables (papier, carton, verre, etc.) sont revendus à des grossistes.
• Dharavi, capitale de la débrouillardise informelle
Le bidonville de Dharavi compte à lui seul plus de 1 400 unités de recyclage, toutes informelles. Mais là ne s'arrête pas son dynamisme économique. Dharavi se distingue par la forte activité informelle qui s’y déploie, tant dans la petite industrie que dans l’artisanat. De nombreux artisans venus des quatre coins de l'Inde pauvre y cohabitent et y travaillent : potiers, tisserands, menuisiers, brodeurs, fabricants de savons, de sacs et de bougies font vivre près de 5 000 unités industrielles dont le chiffre d’affaire global est évalué à 400 millions d’euros et dont la production est vendue sur les marchés du pays ou bien, pour ceux qui ont le plus de chance, s'exporte dans le monde entier.
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