Maurice Merleau-Ponty
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Maurice Merleau-Ponty (1908-1961), philosophe
français, représente le
courant phénoménologique de
la philosophie française du
XXe siècle, même si
certains le considèrent comme un
existentialiste, puisqu'il aborde dans ses ouvrages la
problématique de l'existence de l'homme dans le monde.
La perception est le concept central de l'ensemble de sa
pensée : c'est au moyen de la perception, en
effet, que nous prenons conscience de notre appartenance
fondamentale au monde qui nous entoure. La
phénoménologie de la perception, son
ouvrage majeur, paraît en 1945. Reçu premier, en
1926, à l'agrégation de philosophie,
Merleau-Ponty aura basé toute une partie de
ses travaux sur la psychologie et la neurologie. De 1949
à 1952, il enseigne, à la Sorbonne la
psychologie de l'enfant.
Pour un grand nombre d'auteurs, Merleau-Ponty est le
philosophe qui confère au corps un nouveau statut, en
lui attribuant une fonction et une place essentielle dans
l'ensemble de son œuvre.
Lorsque Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, en 1945,
fondent la revue des Temps modernes, il fait partie,
avec Raymond Aron notamment, du comité directeur. En
1951, il se fâche avec Sartre. Faisant, en 1947, dans
Humanisme et Terreur, l'apologie du régime
communiste de Moscou, il adoptera par la suite des positions
plus modérées, se démarquant de la ligne
politique officielle du Parti communiste français.
La phénoménologie est une nouvelle discipline, inaugurée par Husserl au début du XXe siècle. Selon Husserl, la philosophie doit changer d'optique, et se mettre au service des choses mêmes, lesquelles ne sont cependant pas, à proprement parler, ces « objets naturels » que les scientifiques abordent comme de pures extériorités que la raison ou la logique peuvent investir. Ce retour aux choses que préconise Husserl inaugure par conséquent une nouvelle manière de les considérer : les choses (ou les phénomènes) ne sont pas données, mais constituées par notre conscience. Le phénomène en lui n'existe que dans la mesure où il est appréhendé par une conscience. C'est précisément la conscience qui fonde le sens des phénomènes ou des choses que nous pouvons trouver dans le monde. La saisie de ces objets par la conscience se nomme intentionnalité.
Le concept d'intentionnalité, introduit par Husserl, s'exprime à travers la célèbre phrase : « Toute conscience est conscience de quelque chose ». La conscience est à ce titre une visée, et une non une pure « substance pensante », comme nous l'avait appris Descartes (1596-1650). Le « cogito », purement réflexif, considérait le monde comme une réalité extérieure à la conscience. L'intentionnalité pose qu'en contemplant les objets de ce monde, la conscience les constitue, en même temps qu'elle est constituée par eux. C'est pourquoi l'intentionnalité est principalement pourvoyeuse de sens. Merleau-Ponty reprendra à son compte l'idée d'intentionnalité, qui témoigne de la rencontre entre la conscience et l'objet, mais en lui substituant celle de perception, grâce à laquelle il instaure en quelque sorte sa propre « phénoménologie ».
Prolongeant la pensée de Husserl, Merleau-Ponty
prend une certaine distance vis-à-vis de la
science, alors que paradoxalement, il
s'intéresse et participe aux travaux de la
psychologie ou de la neurologie. Merleau-Ponty explique
qu'on ne peut, comme le fait la science,
séparer l'objet de celui qui perçoit cet
objet. C'est pourquoi il se fait le critique
à la fois de la tradition empirique et de
la tradition idéaliste ou
intellectualiste : contre les empiristes,
il déclare que les phénomènes
n'existent pas par eux-mêmes. Contre les
idéalistes, que Descartes représente, il
déclare que la conscience ne peut être
isolée du monde dans lequel elle se trouve. La
conscience ne peut ignorer qu'elle est immergée
dans un monde dont elle ne peut prétendre
pouvoir s'extraire.
Percevoir, pour Merleau-Ponty, c'est
essentiellement découvrir du sens, ce dont se
désintéresse la science, laquelle se
contente de décrire les
phénomènes, sans les expliquer.
La perception est rendue possible par le corps, qui est
la fois objet du monde et point de vue sur le
monde, puisqu'il est d'emblée et en premier
lieu impliqué dans la perception
elle-même. Le corps est « objet du
monde » en tant qu'il est lui-même, du
point de vue de l'espace qu'il occupe
nécessairement, une chose ou un
phénomène ; mais il est aussi un
« point de vue sur le monde »,
puisque son rapport au monde est de façon
spontanée, pourvoyeur de sens. Autrement dit,
nous ne regardons aucune chose dans le monde sans
immédiatement les voir autrement qu'elles ne
sont.
La perception, chez Merleau-Ponty, est
inséparable de ce qu'il appelle le
corps propre. Le corps propre se
distingue du corps appréhendé par les
scientifiques, qu'ils assimilent à une
activité organique indépendante de toute
conscience. Le corps propre renvoie à cette
vie du corps que la notion de corps organique est dans
l'impossibilité de traduire. Le seul fait
d'avoir des mains, des pieds, un corps, explique
Merleau-Ponty, fait je suis porteur
d'intentions. Je ne fais donc qu'un avec le
monde dans lequel je me trouve, ce qui explique en
outre pourquoi lorsque je perçois un objet, il
manque nécessairement une partie de cet objet,
puisque je suis précisément au-dedans de
cet objet, lorsque je le perçois.
Ce la signifie que la vie de l'âme est
inséparable de celle du corps. Sur ce point
encore, Merleau-Ponty se démarque de la
philosophie cartésienne, qui instaurait un
dualisme entre l'esprit et l'âme :
« Le corps et l'âme sont des
significations et n'ont de sens qu'au regard d'une
conscience », affirme-t-il dans la
Phénoménologie de la perception.
Le corps propre inclut donc, en tant que tel,
l'activité de la conscience, de la même
manière que celle-ci présuppose
l'existence du corps.
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