Lorenzaccio : résumé et personnages
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• L’intrigue principale concerne Alexandre de Médicis, duc de Florence qui dirige la ville en tyran, et Lorenzo de Médicis, son cousin. Dans un jardin, la nuit, Lorenzo, complice d’Alexandre, l’aide à compromettre et enlever une jeune fille sous les yeux de son frère, Maffio, impuissant à les arrêter (s.1). Au matin dans les rues, la ville est présentée dans une atmosphère carnavalesque où les grands de la cité, masqués et travestis, sortent d’un bal. C’est l’occasion pour le peuple florentin de commenter la vie publique et l’atmosphère de débauche instaurée par Alexandre et ses proches (s.2).
Peu après, au palais, le cardinal Valori, représentant du Pape, soutenu par le chancelier sire Maurice, vient mettre en garde Alexandre contre Lorenzo. Le duc balaye ses inquiétudes en brossant de son cousin un portrait peu flatteur mais affectueux. Comédie ou aversion sincère, Lorenzo, provoqué en duel, s’évanouit à la vue d’une épée (s.4).
• S’amorcent parallèlement deux intrigues secondaires. D’une part, la marquise Cibo, espionnée par son beau-frère le cardinal Cibo, est courtisée par Alexandre et pourrait lui céder dans l’espoir d’influencer sa politique (s.3). D’autre part, à la foire, alors que le peuple discute du Pape et de l’Empereur qui détiennent le pouvoir de la cité, un incident éclate entre Julien Salviati, proche d’Alexandre, et Léon Strozzi, d’une famille républicaine, qui veut défendre l’honneur de sa sœur, la jeune Louise, approchée grossièrement par Julien (s.5). Le soir, Marie Soderini, la mère de Lorenzo, attristée par la vie de son fils, évoque un Lorenzo passé, différent et vertueux, tandis que les citoyens bannis de la ville, dont Maffio, quittent Florence en la maudissant (s.6).
Chez les Cibo, le cardinal révèle ses ambitions personnelles et, profitant du secret de la confession, engage sa belle-sœur, la marquise, à céder aux avances d’Alexandre (s.3).
• Lorenzo rencontre le peintre Tebaldeo qui soutient une conception pure et exigeante de l’art mais accepte néanmoins de faire le portrait du duc (s.2). En compagnie de sa mère et sa tante Catherine, Lorenzo évoque l’histoire de Brutus. Alexandre exprime son désir de séduire Catherine (s.4). Au palais, alors qu’Alexandre pose pour son portrait, Lorenzo lui dérobe sa cotte de mailles, esquissant ainsi son projet d’assassinat (s.6).
Chez les Cibo, la marquise, victime d’un chantage de son beau-frère le cardinal, révèle à son mari avoir cédé à Alexandre (s.4). Les fils Strozzi, à leur libération, apprennent la mort de leur sœur (s.2). À l’enterrement de Louise, Pierre s’oppose à son père Philippe qui refuse de participer à l’action de son fils (s.6). Devant le refus de Philippe, les républicains bannis de Florence se désolidarisent de Pierre qui souhaite s’allier avec le roi de France (s.8).
• Au palais du duc, Lorenzo donne à Alexandre un rendez-vous avec Catherine dans sa chambre. Il expose son plan à Scoronconcolo (s.4) et finalise les préparatifs. Catherine vient lui faire part du billet reçu d’Alexandre et Lorenzo attise sa propre haine contre son cousin (s.5). Dans les rues de la ville, il avertit les républicains de son acte à venir pour les exhorter à préparer leur soulèvement mais n’est pas pris au sérieux (s.7). Sa détermination s’affirme, il est proche du délire (s.9). Au palais, l’envoyé du Pape et le cardinal Cibo mettent à nouveau le duc en garde contre Lorenzo (s.10). Dans la chambre, l'assassinat d’Alexandre s’accomplit et laisse Lorenzo dans un état d’extase (s.11).
Le peuple commente à nouveau la vie de la cité, la querelle entre Strozzi et Salviati perdure à travers des enfants, la situation semble identique au début (s.5). Lors d’une manifestation d’étudiants, l’un d’eux meurt pour la liberté, tué par un soldat (s.6).
• Exilé à Venise, Lorenzo retrouve Philippe Strozzi. Il apprend que sa tête est mise à prix (s.2) et que sa mère est morte. Il confie à Philippe son pessimisme et l’inutilité de son acte. Se sachant traqué par des hommes du nouveau duc, il se promène dans les rues de Venise sans protection et est assassiné, son corps laissé dans la lagune (s.7). À Florence, Côme est couronné (s.8).
• Le personnage de Lorenzo interroge avant d’entrer en scène. Dans la liste des personnages dressée par Musset, il apparaît sous deux noms : son titre officiel, « Lorenzo de Médicis », et un de ses surnoms « Lorenzaccio » (« le mauvais Lorenzo »).
Il n’est pas anodin que Musset ait choisi ce surnom dégradant comme titre, le suffixe –accio étant clairement péjoratif. Apparaît d’emblée la duplicité, voire la multiplicité du personnage. D’autres surnoms lui sont attribués dans la pièce : le diminutif « Renzo », ou encore « Lorenzino » (« petit Lorenzo ») qui, dans la bouche de sa mère, évoque, au contraire de « Lorenzaccio », le Lorenzo du passé et sa facette positive.
Remarquons également le surnom donné par Alexandre, « Lorenzetta » (I, 4), qui traduit une ambiguïté à la fois physique, sexuelle, et morale : Lorenzo est décrit selon des traits peu virils, voire féminins, il est maigre et d’apparence fragile. Moralement, c’est son manque de courage et sa faiblesse qui transparaissent dans ce surnom. De son passé, on peut entrevoir une jeunesse sage et studieuse évoquée par sa mère et par lui-même.
On apprend par ailleurs (I, 4) qu’il a été banni de Rome par le Pape Clément VII pour avoir décapité les statues de l’arc de Constantin, ivre et sans doute par provocation. Le héros se présente donc selon un aspect particulièrement ambivalent. Ambivalence qui se manifeste dans son rapport à Alexandre dont il est à la fois le complice et l’opposant.
• Il méprise également ses sujets et est détesté du peuple. Il agit en despote et multiplie les injustices, les bannissements, les massacres, les abus de pouvoir. Au-delà de son rôle politique, il méprise son rôle moral et bafoue le code d’honneur de l’aristocratie : il est présenté comme un grand seigneur décadent, immoral, grossier et libertin. La première image de lui est celle d’un séducteur qui corrompt l’innocence d’une jeune fille. Il apparaît ensuite masqué, travesti en religieuse à la sortie d’un bal, ce qui révèle un profond décalage entre sa fonction et ses agissements qui s’apparentent à ceux d’un bouffon. La marquise Cibo tentera, en vain, d’éveiller sa conscience politique : « Florence t’appelle sa peste nouvelle » (III, 6). Sa cour (dont Julien Salviati) est à son image : débauchée.
• Il forme avec Lorenzo un duo de dépravés, révélateur de la décadence de l’aristocratie et de l’immoralité politique. Si l’ambiguïté de leur relation a souvent été soulevée, retenons surtout l’affection qu’Alexandre porte à son cousin.
• Par ailleurs, il apparaît comme un guide très éloquent, capable de beaux discours, mais peu enthousiasmé par la perspective d’une action armée et dépassé par ses désaccords avec son fils Pierre. Il représente à cet égard l’ensemble des républicains, figés dans une posture idéologique mais impuissants à agir de manière efficiente. Lorenzo est favorable à un changement républicain mais très critique quant à leur inaction : « Qu’importe que la conscience soit vivante, si le bras est mort ? », (III, 3). Le dénouement de la pièce vient confirmer cette idée : Alexandre est remplacé par Côme, les républicains laissent faire. Philippe représente la révolte avortée des républicains.
Toutefois, il ne faut pas oublier que le geste de Lorenzaccio et, par extension, l'échec politique qui résulte des trois intrigues, sont ce qui permet de donner à la pièce une réelle unité en en révélant son sens profond.
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