Livre XII : les résumés

Tous les numéros de page font référence à l’édition Les Métamorphoses, GF Flammarion, traduction par Joseph Chamonard, 1966.

Les Grecs préparent un sacrifice à Jupiter quand ils voient un serpent noir ramper sur un platane. Au sommet de l’arbre se trouvent huit oiseaux et leur mère ; le serpent les saisit et les Grecs en restent frappés de stupeur. Mais le fils de Thestor, un augure, prédit que les Grecs seront vainqueurs de Troie, et que les neuf oiseaux mangés par le serpent présagent neuf années de guerre. Le serpent est changé en pierre.

Nérée, qui règne sur les mers d’Aonie, retient la flotte des Grecs. Le fils de Thestor déclare qu’il faut sacrifier une vierge pour apaiser les courroux des Dieux. Ce sera Iphigénie ; mais une fois sur l’autel, un nuage se répand et Iphigénie est remplacée par une biche. Ainsi les Dieux sont apaisés et la colère des flots tombe ; les Grecs peuvent partir pour Troie.

La Renommée séjourne en un lieu au centre du monde, d’où on voit tout ce qui se passe et où tous les murs « renvoient les sons et répètent ce qu’ils entendent » (p.300).

La Renommée avait avertit les Troyens de l’arrivée des Grecs. Les combats démarrent et les Troyens reconnaissent le courage des Grecs. Cygnus, un Troyen, fils de Neptune, se voit défier par Achille le Grec. Mais le javelot d’Achille quoique parfaitement lancé ne blesse pas Cygnus ; aucun coup ne l’atteint. Furieux, Achille s’élance de son char et attaque Cygnus au corps à corps. Il étrangle son adversaire ; Cygnus est vaincu mais Achille ne peut dépouiller sa victime : Neptune, son père, le Dieu de la mer, a métamorphosé le corps en oiseau qui porte son nom, le cygne.

Après l’exploit d’Achille contre Cygnus, les combats sont suspendus pendant quelques jours. Lors d’une fête en l’honneur de la victoire d’Achille, Nestor prend la parole et raconte qu’en son temps il a connu un être aussi fort que Cygnus : Cæneus le Perrhébéen (un peuple qui occupa la Thessalie). Cet homme qui pouvait recevoir mille coups sans faillir est né femme. C’était en fait Cænis, fille d’Elatus et d’Atrax, « une des plus belles vierges de Thessalie » (p.304) qui, victime des assauts de Neptune, lui demanda afin de ne plus jamais subir une telle violence et de tels affronts, de la transformer en homme. Le dieu de la mer exauça son vœu, et lui donna en plus le pouvoir de ne jamais être atteint par aucun coup et de « ne pouvoir périr par le fer » (p.305). Cænis devient Cæneus.

Pirithous, le fils d’Ixion, épouse Hippodamé. Mais lors de la fête, Eurytus, le plus cruel des Centaures, s’enflamme, sous l’effet du vin mais aussi troublé par la beauté de Hippodamé. Il l’enlève. Thésée s’interpose et se bat avec Eurytus. Eurytus meurt. Les frères d’Eurytus, les Centaures, sont fous de rage et déclenchent une vraie mêlée, un combat entre les Centaures et les Lapithes : Amycus dépouille le sanctuaire, Gryneus lance un autel fumant sur les Lapithes. Pirithous tue Lycus, Chromis, Dictys, Hélops… Thésée tue Nédymnus, Lycotas, Hippasos, Ripheus… Cæneus meurt au combat. On doute du destin de Cæneus : certains racontent qu’il a été entraîné chez les ombres ; le fils d’Ampyx pense plutôt qu’il a été transformé en oiseau.

Le roi de Pylos continue son récit en évoquant la mort de son frère Périclyménus. Celui-ci, qui avait le pouvoir de prendre tous les aspects qu’il voulait, se métamorphosa en oiseau pour combattre contre Hercule. Celui-ci l’atteint et l’oiseau tombe sur le sol.

Neptune pleure toujours la mort de son fils Cygnus et voue une haine implacable à Achille. Il interpelle le Dieu de Sminthé (Apollon) et lui demande de faire périr Achille. Apollon dirige alors l’arc de Pâris vers Achille : Achille périt ainsi de la main du lâche ravisseur d’une épouse grecque, Hélène. Achille est placé sur le bûcher et il n’en reste que des cendres. Cependant sa gloire lui survit.