Les transports : un outil d'ouverture au monde et de cohésion territoriale
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
Être en mesure d’expliquer en quoi les transports sont un facteur de cohésion et de compétitivité territoriale.
- L’Union européenne concentre des réseaux de transport de qualité qui constituent un outil de compétitivité. Ils permettent de s’affranchir des obstacles naturels et favorisent l’intégration dans la mondialisation et le rayonnement économique des territoires.
- Toutefois, ces réseaux sont inégalement implantés et intégrés. La politique européenne des transports tend à harmoniser la gestion de ce secteur au sein de la communauté afin de renforcer la compétitivité et la cohésion des territoires tout en respectant les grands objectifs de l’Union européenne.
- Ainsi, l’Union européenne cofinance les infrastructures qui s’inscrivent dans une volonté d’uniformiser les réseaux de transport à l’échelle communautaire, comme le projet RTE-T. Ils doivent s’inscrire dans la politique de durabilité défendue par l’Union européenne, mais certains aménagements démontrent que l’enjeu économique l’emporte encore face à l’enjeu de durabilité.
- Rayonnement économique
- Cohésion territoriale
- Aménagement
- Compétitivité
- Durabilité environnementale
- Transports transeuropéens
L’Union européenne dispose de
réseaux de transport de qualité qui lui
permettent de bénéficier d’une
bonne ouverture sur le monde.
Les transports se caractérisent par leur
densité et leur qualité puisqu’ils
sont composés d’autoroutes
européennes, de lignes ferroviaires
à grande vitesse (LGV) desservant
plusieurs pays membres, de canaux de navigation
fluviale à grand débit et de
ports et d’aéroports, dont
certains de rang mondial.
Ce réseau se définit donc par sa diversité et une modernisation fréquente des infrastructures, ce qui explique la multimodalité et l’intermodalité qui le composent.
L’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle est une plate-forme multimodale connectée au réseau national et européen puisqu’elle permet la connexion entre différents modes de transport en un même lieu. Les réseaux aérien, routier et ferroviaire s’y rencontrent, ce qui facilite l’interconnexion et la mobilité des biens, marchandises et individus à plusieurs échelles.
Toutefois, ce réseau de transports européen se caractérise par d’importantes disparités territoriales à l’échelle continentale. Le réseau se structure autour de deux axes majeurs :
- l'axe nord-sud avec la dorsale européenne (de Liverpool à Milan) et l’axe Bruxelles-Lille-Paris-Lyon-Marseille ;
- la façade maritime de la Northern Range.
Des carrefours majeurs — ou nœuds — centralisent le réseau le long de ces axes majeurs. Ainsi, il faut insister sur la situation privilégiée de la France avec Paris et Lyon qui sont deux carrefours essentiels au cœur de la circulation européenne. En Italie, Milan joue un rôle important au croisement des axes nord-sud et est-ouest, il en est de même pour Francfort en Allemagne.
Les territoires périphériques qui concentrent des carrefours secondaires sont intégrés par des corridors terrestres et des routes maritimes secondaires.
Ces réseaux ont renforcé le rayonnement économique des territoires puisqu’ils favorisent l’intégration à la mondialisation.
En effet, le long de ces axes et à proximité de ces carrefours se concentrent les activités économiques depuis le raffinage du pétrole — vallée du Rhône — jusqu’aux usines de haute technologie, des activités de service supérieur. Les entrepôts, les zones commerciales et les parcs multi-activités s’y regroupent. Le rôle structurant de ces réseaux se renforce ainsi en continu.
Ainsi, les ports représentent des nœuds de transport qui mettent en relation les territoires de l’Union européenne avec le reste du monde grâce aux échanges de matières premières et de produits finis.
Les ports de Rotterdam —10e port à conteneurs du monde —, Anvers — 15e port à conteneurs — et Hambourg — 18e port à conteneurs — sont les principaux ports européens de rang mondial.
Enfin, quatre villes constituent des nœuds aéroportuaires, des hubs : Paris, Francfort, Amsterdam et Munich.
L’aéroport d’Amsterdam-Schiphol est le 2e aéroport européen et le 11e aéroport mondial par sa fréquentation. Il se caractérise par sa multimodalité puisqu’il est doté de six pistes aériennes et est connecté aux réseaux ferroviaire et autoroutier néerlandais qui sont très bien reliés au reste de l’Union européenne.
Les ports et aéroports constituent donc des gateways : ce sont les principales portes d’entrée de l’Union européenne. Ces infrastructures de transport multimodales sont des plaques tournantes qui concentrent différents flux distribués à toutes les échelles.
Les aménagements liés à un
réseau transeuropéen
nécessitent de larges concertations à
différentes échelles : continentale,
nationale et locale.
Malgré sa mention en 1957 dans le traité
de Rome, ce n’est qu’à partir de
1986, avec l’adoption de l’Acte unique
européen, que la politique européenne des
transports se développe réellement.
En 1986, la règle de la majorité remplace celle de l’unanimité, ce qui permet de voter en faveur de projets pour la mise en place d’une politique commune des transports.
Dès lors, des projets en faveur de l’ouverture des réseaux des différents modes de transport sont votés afin de renforcer l’intégration économique et l’ouverture sur le monde de l’ensemble des territoires de la communauté. L’établissement d’un marché commun de transports contribue à la libre circulation des individus et des marchandises.
En effet, l’harmonisation des politiques de transport au sein de la communauté est nécessaire pour réduire la durée des trajets, réduire les coûts — grâce à la libéralisation des transports —, fluidifier le trafic par des opérations lourdes d’aménagements tout en préservant les sites et l’environnement.
Malgré la diversité des transports européens, le transport routier est largement majoritaire au sein de l’Union européenne : il représente plus de 80 % du transport de passagers. Or, la politique européenne des transports s’inscrit dans une volonté de démocratiser les autres modes de transport.
Depuis le début des années 1990, la politique de libéralisation du transport ferroviaire tend à atteindre cet objectif. Ainsi, en 2014 est adopté le quatrième paquet ferroviaire ; à partir de décembre 2019, les États perdent le monopole des lignes ferroviaires. Ces dernières peuvent être exploitées par des opérateurs privés.
Ainsi, la SNCF n’est plus la seule société autorisée à assurer le déplacement par voie ferrée des usagers. Si elle conserve la propriété de son réseau ferré, elle est dans l’obligation d’ouvrir l’exploitation de son réseau à d’autres sociétés ferroviaires privées qui peuvent assurer le déplacement des usagers aux échelles nationale et continentale.
La libéralisation des transports fait l’objet de vives contestations.
Enfin, tous les projets liés à cette politique s’articulent autour de deux grands objectifs à atteindre en 2050 :
- la création d’un espace européen des transports unique et plus compétitif grâce au renforcement des interconnexions multimodales à l’échelle européenne ;
- la diminution de 60 % des émissions de carbone liées aux transports grâce à l’intermodalité et à la modernisation des infrastructures de transport.
Si les transports constituent un outil de compétitivité incontestable, ils permettent également de renforcer la cohésion territoriale à toutes les échelles.
On observe trois principaux obstacles
montagnards, mais à des niveaux divers. Au
centre de la France, le Massif central, peu
élevé, fait obstacle aux liaisons
nord-sud et, jusqu’à une date
récente, était contourné.
Entre la péninsule ibérique et la France,
la chaîne pyrénéenne n’est
franchie facilement qu’aux
extrémités, par le col du Perthus
à l’est ou par Irun à
l’ouest.
Enfin, les Alpes constituent la véritable
barrière au cœur de l’espace
européen et ont fait l’objet de
très nombreux aménagements. Comme
obstacle, il faut citer aussi les mers : la Manche
entre le Royaume-Uni et la France, la mer Ionienne
entre la Grèce et l’Italie.
L’aménagement d’infrastructures de transport au sein de l’espace européen permet de s’affranchir des obstacles naturels. Ils constituent un gain de temps et renforcent la libre circulation des individus et des marchandises au sein du marché commun. Ainsi, on considère que le coût élevé de ces aménagements peut être rapidement amorti grâce au gain de temps et à l’attractivité qu’ils représentent.
Les tunnels transfrontaliers permettent de s’affranchir des obstacles naturels malgré leur coût élevé. Ainsi, le tunnel sous la Manche, long de 50 kilomètres et ouvert à la circulation en 1994, a permis de s’affranchir de l’obstacle que représentait la Manche. Il est désormais possible d’effectuer un trajet Paris-Londres en 2h17 par le biais de l’entreprise ferroviaire Eurostar. On estime que le coût de cet aménagement s’est élevé à 15 milliards d’euros. Or, il semblerait que cet investissement ait été amorti. En 2016, un rapport de l’entreprise EY estime que l’Eurotunnel contribue au quart des échanges entre l’Union européenne et le Royaume-Uni ; cela représenterait 115 milliards d’euros annuels d’échanges de marchandises.
La libre circulation des individus et des marchandises
est renforcée par le développement de la
politique européenne. En effet, les projets
financés pour le respect de cette politique
commune œuvrent en faveur de la
cohésion territoriale.
Les réseaux transeuropéens de transport
(RTE-T) constituent un exemple de projet
d’aménagement. Financé par la
Commission européenne, il a pour principal
objectif de multiplier les interconnexions entre les
États membres afin de renforcer la
cohésion territoriale.
Ce projet est intégré au traité de
Maastricht (1992), mais connaît
d’importantes révisions. En 2013, une
nouvelle stratégie est adoptée pour ces
réseaux : les actuelles routes, voies
ferrées, voies fluviales et aéroports
doivent former un réseau de transport
unifié qui assure l’intégration
de l’ensemble des États membres de la
communauté. Ainsi, le projet
s’articule en deux temps :
- un réseau global desservant l’ensemble de la communauté doit être aménagé pour 2030 afin d’unifier les réseaux de transport ;
- un réseau central doit compléter le réseau global à l’horizon 2050.
Il devrait renforcer les connexions et nœuds
stratégiques du réseau global. Ainsi,
neuf couloirs permettent de relier les
différentes villes carrefours entre elles. Ces
couloirs transversaux doivent assurer une meilleure
cohésion économique, sociale et
territoriale, mais ils sont également
nécessaires afin de fluidifier et
accélérer les échanges à
l’échelle continentale.
De plus, ces couloirs sont tous reliés aux
infrastructures portuaires et maritimes de la
communauté. Cela s’explique par le fait
que 40 % du commerce hors Union européenne
et 70 % du commerce intra-communautaire sont
acheminés par les autoroutes de la mer. Par
conséquent, la Commission européenne
souhaite renforcer les connexions aux autoroutes de la
mer qui s’avèrent indispensables à
l’accroissement de la cohésion et de la
compétitivité des territoires.
Depuis la signature du traité de Lisbonne en 2007, le développement durable et la préservation de l’environnement sont devenus des principes centraux de l’Union européenne. Ainsi, si la communauté souhaite fluidifier et renforcer les échanges commerciaux au sein du marché commun grâce aux transports, ces derniers doivent être suffisamment modernes et innovants afin de respecter les objectifs environnementaux établis par les politiques européennes. Or, en 2013, on estime que le secteur des transports représente 19,8 % des émissions de gaz à effet de serre de la communauté européenne.
La politique européenne des transports s’est donnée pour objectif de réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre liés aux transports.
Par conséquent, la Commission européenne a mis en place diverses mesures qui s’inscrivent dans la politique européenne des transports afin de favoriser l’essor des mobilités douces dans la communauté.
La Pologne a perçu des aides importantes dans le cadre de la politique de cohésion économique, sociale et territoriale. Elles se sont également caractérisées par le cofinancement de transports durables dans le pays. Le mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) a cofinancé, à hauteur de 20 % à 40 %, le développement des bus électriques, des tramways plus écologiques et des stations de recharge automobile. Le MIE est un projet de financement lancé en 2013 pour soutenir le financement dans les projets d’infrastructures de transport, de télécommunication et d’énergie d’intérêt commun à l’échelle européenne.
La volonté de modernisation et
d’innovation des réseaux de transport
répond à l’enjeu de
durabilité dans lequel s’inscrit
l’Union européenne.
Toutefois, les moyens de transport et les pays membres
ne contribuent pas à parts égales aux
émissions de gaz à effet de serre.
En France, le secteur routier représente 95 % des émissions de gaz à effet de serre liées aux transports.
De plus, certains aménagements ont un impact environnemental très lourd. Ainsi, le tunnel sous le Mont-Blanc, apprécié par les transporteurs routiers, est largement décrié par les habitants de la vallée de Chamonix à cause de la pollution sonore et atmosphérique provenant des poids lourds.
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