Les thèmes
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- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
Issus de la tradition orale populaire, les Contes de
Perrault, récits en vers ou en prose se sont nourris en
partie de l’imaginaire et la tradition
médiévale avec notamment les bestiaires
mais également de l’imaginaire de la chevalerie et
de l’amour courtois (le fin’amor). Ils illustrent en
partie le combat qu’a mené Perrault contre les
« Anciens ».
Perrault instaure le genre littéraire des contes de
fées, avec un style simple correspondant à
l’idée que se font les
« Modernes » de la langue française
et s’opposant par là même à
l’académisme des
« Anciens ».
La prétendue destination des Contes aux enfants
est donc une subversion du genre. En fait, ce
procédé qui, inauguré par Perrault et repris
après lui aux siècles suivants, répond
à une visée idéologique : la langue des
contes est alors considérée comme la langue des
nourrices, et donc, métaphoriquement, comme la
langue maternelle de la France. Issus du folklore
populaire français pour la plupart, les contes
adaptés littérairement par Perrault n'appartiennent
aucunement, en réalité, à la
littérature enfantine, mais à une
littérature orale, mouvante,
destinée aux adultes des
communautés villageoises, faits pour être lus le
soir, à la veillée.
Les Contes de Perrault s’inscrivent donc bien dans
le genre de l’apologue dont les
deux fonctions premières sont
« plaire et instruire »
mais nous pouvons y voir également une certaine forme de
chronique de la société de
Perrault qui, à la manière des fables, dresse un
portrait féroce de ses contemporains.
L’amour pur et sincère apparaît également de nombreuses fois, récompensé dans les contes Grisélidis, La Belle au bois dormant ou de nouveau Riquet à la houppe.
L’intelligence et la ruse sont également louées dans les Contes car elles permettent à ceux que le sort n’a pas épargné d’améliorer leur quotidien ou même de se sortir d’un mauvais pas (exemple : l’épouse de Barbe bleue réussit à échapper à une mort certaine en faisant preuve de ruse).
Le règne de Louis XIV a été marqué par de très nombreuses guerres qui ont d’ailleurs grevé considérablement les finances du royaume de France. Il existe des références aux guerres menées par les rois présents dans les contes de Perrault. Le Petit Poucet va ainsi, grâce à ses bottes magiques, proposer ses services au roi qui souhaite des nouvelles d’une de ses armées « qui était à deux cents lieues de là » et dont il veut connaître le résultat d’une bataille. Le nouveau roi, époux de la Belle au bois dormant, va « faire la guerre à l’Empereur Cantalabutte son voisin [...] tout l’été ». Les souverains de Grisélidis et de Peau d’Ane sont présentés, entre autres, comme des chefs de guerre, ce qui rappelle la fonction militaire du suzerain médiéval et des seigneurs de l’Ancien régime, avec à leur tête le roi, en particulier ici Louis XIV qui a mené de nombreuses batailles au cours de son règne.
Les monarques de Grisélidis et de Peau d’Ane permettent l’épanouissement des « beaux arts », « tout ce qui fait vivre un beau nom dans l’histoire » (Grisélidis). L’« art industrieux » (= habile, Grisélidis) se développe dans de nombreux domaines, comme à la Renaissance et à l’âge classique, des lapidaires aux tailleurs. Le vase d’argile de Grisélidis ressemble pour le prince aux « vases précieux de cristal et d’agate, / où l’or en mille endroits éclate, / et qu’un art curieux avec soin façonna ».
La ménagerie dont il est question dans Peau d’Ane, celle d’un « roi magnifique et puissant », avec ses « oiseaux de bizarres manières », évoque pour les lecteurs de l’époque celle de Louis XIV à Versailles, pourvue en animaux exotiques.
Les cérémonies de mariage, dans leurs descriptions portent la marque du faste d’une partie du règne de Louis XIV qui appréciait les fêtes les plus dispendieuses, avec déguisements, feux d’artifice, chars décorés. Le mariage de Grisélidis y fait écho : les « arcs triomphaux » rappellent ceux que Louis XIV fait édifier à la manière d’Auguste, comme les « feux qui […] de mille astres nouveaux embellissent les cieux », le « char d’or et d’ivoire » ou le ballet et l’opéra qui sont donnés.
Les instruments de musique cités (clairons, flûtes, hautbois, tambours, trompettes) sont utilisés au 17e siècle. Le déplacement « des rois d’alentour » dans Peau d’Ane, s’il est un peu exagéré conformément au genre merveilleux du conte, correspond au déroulement d’un mariage royal dans l’Europe de l’époque (Louis XIV se marie en 1660 avec Marie-Thérèse d’Autriche, fille du roi d’Espagne Philippe IV).
Les loisirs : ce sont les divertissements mondains de la cour et des salons qui sont cités dans les Contes de Perrault. Les premières années du règne de Louis XIV sont très festives.
Par ailleurs, le roi favorise par exemple le théâtre (pensons à Molière). Dans Grisélidis, il est question de tournois magnifiques, de courses, de jeux, de danses, de musiques et de festins délicieux, de carnaval et de comédie (à prendre au sens de théâtre). Le prince de Cendrillon fait donner trois bals. Le roi du Chat botté et sa fille se promènent à la campagne dans son carrosse. Barbe bleue et sa future épouse passent le temps en promenades, parties de chasse et de pêche, danses, festins, collations. La chasse, loisir privilégié des rois, et notamment de Louis XIV, apparaît dans Grisélidis, la Belle au bois dormant, Barbe bleue (elle apparaît souvent aussi parce qu’elle permet la rencontre de personnages royaux, princiers, et de personnages extérieurs à leur palais).
La misère sociale est présente dans la représentation du peuple. Les hommes, non nobles, exercent des tâches misérables (bûcheron, meunier) qui ne leur permet pas de subvenir à leurs besoins et encore moins à ceux de leurs enfants. Cette misère les pousse à commettre des actes de désespoir (le bûcheron abandonne ses enfants dans Le Petit Poucet). Cette inégalité sociale apparaît également avec la présence de nombreux rois, reines, princes et princesses qui vivent dans l’opulence et qui ne se soucient en aucune manière du sort des autres.
Cependant, le narrateur nous offre un espoir dans le conte Maître Chat avec la mise en valeur du mérite et de l’intelligence qui sont récompensés par une ascension sociale vertigineuse. Inimaginable dans la société du 17e siècle, Perrault rend cette ascension possible en ayant recours à l’invraisemblance. Ce chat crée une nouvelle identité plus noble à son maître : le marquis de Carabas.
Plus généralement, deux visions de la condition féminine se retrouvent dans les Contes avec la femme brimée, soumise à son mari, victime de la société et la femme désireuse de s’assumer et ne se soumettant pas à son époux (Barbe bleue).
Précurseur, en dénonçant de manière implicite les inégalités sociales, Perrault annonce le futur mouvement des Lumières.
Le surnaturel apparaît sous plusieurs formes :
• Les dons (La Belle au bois dormant, Les Fées). Quand ils sont positifs, ils comblent leur destinataire ou aide l’héroïne à améliorer sa condition. Quand ils sont négatifs, ils sont soit atténués, soit rétablissent une forme de justice en condamnant celui qui le mérite. Ainsi, dans le conte Les Fées, la sœur préférée de la mère est punie car elle agit méchamment. Les dons sont à manier avec précaution et ne semblent récompenser que ceux qui le méritent vraiment. Ainsi, dans Les Souhaits ridicules, le bûcheron par son avidité ne retire aucun bénéfice des trois dons qui lui sont accordés.
• Les objets : nous rencontrons le coffre magique qui voyage sous terre dans Peau d’Ane, les bottes de sept lieues dans Le Petit Poucet, la clé enchantée dans Barbe bleue.
• Les métamorphoses : présentes dans le conte de Cendrillon grâce à l’intervention de la marraine, une fée, elles permettent à Cendrillon de se rendre au bal. Les métamorphoses concernent des objets mais aussi des êtres vivants sans importance (citrouille, rat…) et les transforment de manière à les rendre magnifiques, riches, éclatants.
• Les personnages : nous retrouvons deux types de personnages surnaturels, les fées souvent bienveillantes, l’ogre et l’ogresse.
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