Les suites numériques : opérations sur les limites
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Donner les théorèmes opératoires (somme, produit et quotient) sur les limites d’une suite.
On considère (u ; v) un couple de suites numériques convergeant respectivement vers les réels L et L’ ou divergeant vers les infinis.
- Limite d'une somme
Si lim(un) = | L | L | L | |||
et si lim(vn) = | L' | |||||
alors lim(un + vn) = | L + L' | ? |
- Limite d'un produit
Si lim(un) = | L | L > 0 | L < 0 | L > 0 | L < 0 | 0 | |||
et si lim(vn) = | L' | ||||||||
alors lim(un × vn) = | L × L' | ? |
- Limite d'un quotient si lim(vn) ≠ 0
Si lim(un) = | L | L | 0 | |||||
et si lim(vn) = | L' |
L' ou |
L' > 0 | L' < 0 | L' > 0 | L' < 0 | ||
alors lim(un / vn) = | L / L' | 0 | 0 | ? |
- Limite d'un quotient si lim(vn) = 0
Si lim(un) = | L > 0 | L < 0 | L > 0 | L < 0 | 0 | ||||
et si lim(vn) = 0 | 0+ | 0+ | 0+ | 0+ | 0– | 0– | 0– | 0– | 0 |
alors lim(un / vn) = | ? |
Pour toute cette fiche, on considère (u ; v) un couple de suites numériques convergeant respectivement vers les réels L et L’ ou divergeant vers les infinis.
Les points d’interrogation (?) signalent ce que l’on appelle les formes indéterminées (F.I.).
Une F.I. correspond à un cas de suite dont la règle opératoire qui la détermine ne permet pas de conclure quant à la limite. Cela ne signifie pas que la suite n’a pas de limite, mais qu’avec la règle opératoire utilisée (qui n’est autre qu’un théorème) on ne peut pas conclure.
Une étude spécifique doit être menée (avec un changement d’écriture de la suite) pour « lever » cette indétermination et trouver la limite si elle existe.
On dispose des six propositions suivantes :
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | |
Si lim(un) = | L | L | L | |||
et si lim(vn) = | L' | |||||
alors lim(un + vn) = | L + L' | ? |
Pour tout entier naturel n, on pose sn = n2 + n et tn = n2 – n. Étudier la limite de ces deux suites.
On dispose des propositions suivantes :
- (n2 → + ∞ et n → + ∞)(un → + ∞), il s’agit de l’application des exemples usuels connus et de la proposition 4 de la propriété 1.
- (tn = n2 + (–n) et n2 → + ∞ et –n → – ∞) (vn → ?), il y a une F.I. par application de la proposition 6 de la propriété 1. On va devoir écrire tn autrement, mais il faut avant connaitre la propriété 2… un peu de patience donc !
On dispose des neuf propositions suivantes :
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | |
Si lim(un)
=
|
L | L > 0 | L < 0 | L > 0 | L < 0 | 0 | |||
et si lim(vn) = | L' | ||||||||
alors lim(un × vn) = | L × L' | ? |
- Il faut faire très attention au cas de F.I.
En effet, on est habitué à ce que la
multiplication de tout nombre par 0 fasse 0 ;
MAIS ici, on ne multiplie pas par 0.
lim(un) = 0
est une notation dangereuse, car il s’agit
d’un zéro de notation de limite et nous
préférons la notation un → 0.
Cette F.I. soulève donc le
« problème » de la
multiplication de deux quantités, l’une
infiniment proche de 0 et l’autre infiniment
grande en valeur absolue ; entre ces deux infinis
(le « petit » et le
« grand »), on ne peut savoir a
priori qui va l’emporter : une autre
écriture de la suite est donc nécessaire.
- On ne donne pas de propriété pour la soustraction.
En effet, un – vn = un + (– vn)
et – vn = (–1) × vn
et (–1) → (–1)
comme suite constante.
On peut alors conclure que si vn a une limite
alors –
vn a une limite opposée
à celle-ci.
Pour tout entier naturel n, on pose pn = – 3 n2, tn = n2– n et . Étudier la limite de ces trois suites.
On dispose des propositions suivantes :
- (–3 → –3 et n2 → + ∞)(pn → – ∞), il s’agit de l’application des exemples usuels (avec –3 suite constante) et de la proposition 3 de la propriété 2.
- On a vu au 1) qu’on a une F.I. pour tn ; on va donc transformer l’écriture de tn.
tn = n(n – 1) = n(n + (–1)) ; on a tout simplement mis en facteur.
(n → + ∞
et (–1) → (–1))(n + (–1)) → + ∞ par
application de la proposition 2 de la
propriété 1.
(n → + ∞
et (n + (–1)) →
+ ∞) (n(n – 1) = tn →
+ ∞), il s’agit de
l’application de la proposition 6 de la
propriété 2. On a donc
« levé » la F.I. de
tn.
- .
On montre avec la propriété 1 que (n2 + 1 → + ∞) et on sait que .
Donc ,
d’après la proposition 9 de la
propriété 2 (on répète
ici le danger du zéro qui entraine souvent le
réflexe multiplicatif d’écrire 0
comme limite pour rn.
Or, on ne multiplie pas ici par 0, mais par une
quantité proche de 0.
On doit donc « lever » la F.I., on
transforme l'écriture de rn :
et , donc rn → + ∞ par application de la proposition 2 de la propriété 1.
Pour tout ce paragraphe v est une suite
numérique telle que pour tout entier naturel
n,
vn
≠ 0.
Par contre attention, la lim(vn) peut
être nulle.
On va d’ailleurs séparer les cas par rapport
à cette possibilité.
On suppose ici que lim
(vn) ≠ 0.
On dispose des huit propositions suivantes :
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | |
Si lim(un) = | L | L | 0 | |||||
et si lim(vn) = | L' |
L'
ou |
L' > 0 | L' < 0 | L' > 0 | L' < 0 | ||
alors lim(un / vn) = | L / L' | 0 | 0 | ? |
On suppose ici que lim(vn) = 0.
On démontre et on admet ici que dans ce cas
vn > 0 ou
vn < 0
à partir d’un certain rang, autrement dit
que vn garde un
signe constant à partir d’un certain
rang.
On s’autorise parfois la notation vn → 0+ pour
dire que vn > 0
à partir d’un certain rang ou
vn → 0– pour
dire que vn < 0
à partir d’un certain rang.
C’est ce que l’on fera dans le tableau par
souci de commodité d’écriture.
On dispose ainsi des neuf propositions suivantes :
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | |
Si lim(un) = | L > 0 | L < 0 | L > 0 | L < 0 | 0 | ||||
et si lim(vn) = 0 | 0+ | 0+ | 0+ | 0+ | 0– | 0– | 0– | 0– | 0 |
alors lim(un / vn) = | ? |
Prenons par exemple la proposition 7 de la propriété 4.
Elle indique que : (un → + ∞ et vn → 0–) ( → – ∞).
Pour retenir ce résultat et les autres, il
suffit de raisonner logiquement en pensant (mais en ne
l’écrivant pas sur la
copie !) :
« » a un signe NÉGATIF
(+/– = –)
et on divise un très grand nombre par un nombre
très proche de zéro, on obtient donc un
nombre négatif très grand en valeur
absolue, à savoir –∞.
Pour tout entier naturel n, on pose et . Étudier la limite de ces deux suites.
On dispose des propositions suivantes :
- (5 → 5 et n3 → + ∞) (kn → 0), il s’agit de l’application des exemples usuels et de la proposition 2 de la propriété 3.
- On démontre avec la
propriété 1 que (n + 2 → + ∞)
et
(–n2 + 1 → – ∞), donc (an → ?) d’après la proposition 7 de la propriété 3.
On doit donc lever la F.I., pour cela, on transforme
l'expression de an en factorisant
par n.
Pour n non
nul, on obtient : .
Or, et
–n → – ∞,
donc on montre facilement avec les différentes
propriétés calculatoires que et
.
Finalement, an →
0 d’après la proposition 2 de la
propriété 3.
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