Les stratégies mises en place par les FTN pour dominer l'espace mondial
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- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
Dans quelle mesure leurs stratégies tiennent-elles compte de l'aspect social et environnemental des choses ?
Avec le développement des techniques, la DIT s’est transformée. Certains pays du Sud se sont mis, dès les années 1970, à fabriquer des produits manufacturés (du textile, par exemple) à faible valeur ajoutée pour des entreprises de la Triade. Ce fut d'abord le cas des NPI (Nouveaux pays industrialisés) asiatiques, comme la Corée du Sud, Singapour, Taïwan et Hong Kong.
La DIT est en fait une répartition de la production mondiale de « biens » et de « services » entre des pays ou des zones économiques spécialisées.
Ce qu’il faut comprendre par « services » : toutes les activités du secteur tertiaire (conseil, assurances, banques, recherche en laboratoire, marketing…).
Les FTN multiplient et spécialisent leurs sites de production en fonction des avantages relatifs aux pays ou aux régions d’accueil :
- coûts salariaux faibles ;
- matières premières nécessaires disponibles en quantité importante ;
- bonne accessibilité (hubs aéroportuaires ou portuaires…) ;
- avantages fiscaux (Zones économiques spéciales) ;
- bassins de consommation ;
- présence d’universités, de centres de recherche.
La faiblesse des coûts de transport, des matières premières comme des produits finis, permet aujourd’hui aux très grandes entreprises de choisir leurs lieux d’implantations de filiales en fonction de leurs intérêts : droit du travail plus souple, fiscalité plus ou moins favorable…
► Délocalisations systématiques vers les États du Sud : mythe ou réalité ?
Les spécialistes estiment que les activités de conception et de commercialisation restent la plupart du temps dans les pays du Nord alors que les activités de production sont le plus souvent délocalisées dans des pays du Sud, notamment dans des États émergents.
► Cependant, les choses ne sont pas si simples...
« La majorité des entreprises
françaises qui externalisent des
activités à l'étranger le
font vers des pays de l'Union
européenne, et non vers des pays
émergents, selon l'Insee.
Les délocalisations se font en
majorité vers des pays voisins, et non
vers les pays émergents comme la Chine
ou l'Inde. Entre 2009 et 2011, 4,2 % des
sociétés françaises ont
délocalisé au moins une
activité, mais elles se sont
tournées d’abord vers des pays de
l'Union contrairement aux idées
reçues.
Les entreprises qui délocalisent
privilégient d’abord les quinze
pays originels de l’Union
européenne (destination de 38 % des
entreprises ayant délocalisé).
Viennent ensuite l’Afrique (24 %),
les nouveaux États membres de
l’Union (22 %), puis la Chine
(18 %) et l’Inde (18 %).
»
|
Doc.1. L'Europe, destination privilégiée pour les délocalisations, AFP, 12 juin 2013. |
Si, durant des décennies, les États riches ont délocalisé au Sud des activités industrielles de production à faible valeur ajoutée, il se trouve qu'en 2014, les pays du Nord s'inquiètent devant la montée en gamme des activités concernées par les délocalisations dans les pays émergents. Celle-ci se poursuit avec les activités de services qui, parce qu'elles exigent généralement une main-d'œuvre plus qualifiée et des moyens informatiques, étaient jusque-là la marque distincte des économies des pays développés.
Tant qu'il ne s'agit que de services « simples » (centres d'appel téléphoniques, plateaux de tournage de fictions TV...), le Nord ne s'est pas trop posé de questions. Mais alors que l'on assiste depuis quelques années au transfert d'activités bien plus stratégiques, comme la recherche et le développement, par exemple, les États du Nord commencent à réaliser que leur stratégie a été « récupérée » par ceux qui leur ont permis de s'enrichir. On peut imaginer qu'un jour, l'Afrique – continent encore loin d'être « développé » au sens occidental du terme – sera capable de proposer bien plus qu'une main-d'œuvre à faible coût et des matières premières et « montera à son tour en gamme ». Les FTN occidentales vont donc être obligées, à plus ou moins court terme, de réfléchir à de nouvelles stratégies.
« 36 000 : c'est le nombre d'emplois détruits en moyenne par an du fait des délocalisations d'entreprises, selon une étude publiée ce jeudi par l'Insee. Alors que 12 % des chefs d'entreprises de plus de 20 salariés déclaraient avoir délocalisé au cours de la période 2002-2007, il est intéressant de quantifier l'impact réel de ces transferts d'activités sur le marché du travail. » |
Doc.2. « Les
délocalisations détruisent
36 000 emplois par an », Marie Bartnik, Le Figaro, 28 mai 2010. |
Les délocalisations, conséquences de la concurrence internationale des pays à bas salaires, inquiètent les pays de la Triade. Les raisons qui expliquent la fermeture des usines dans l'Union européenne, en Amérique ou encore au Japon proviennent souvent des salariés au chômage.
► Pour que les choses aillent vite – la concurrence risquerait d'entendre parler de l'idée – Apple a travaillé en coopération avec une start-up. Ils ont rassemblé une équipe d'ingénieurs et de designers et, en 8 mois, l'iPod est né.
► Un produit fabriqué et assemblé en sous-traitance en Asie
Afin d'obtenir le plus grand profit possible, Apple fait fabriquer et assembler les 451 composants électroniques nécessaires à la fabrication de l'iPod dans plusieurs pays d'Asie de l'Est et du Sud-Est : la Chine en premier lieu, ainsi que Taïwan, Singapour et la Corée du Sud. Ces NPI offrent l'avantage de posséder non seulement les compétences techniques nécessaires, mais également de proposer de faibles coûts de production. Cette faiblesse des coûts est en grande partie due aux salaires bien moins élevés que ceux des ouvriers des États du Nord. Par exemple, le salaire minimum en Chine demeure entre 9 et 10 fois inférieur à celui de la France.
La marge bénéficiaire sur la plupart des pièces est très faible. Ce type d'articles, qui ne demandent pas des compétences techniques très sophistiquées, est produit par des entreprises très nombreuses et donc fortement concurrentielles (le client peut assez facilement aller négocier des prix plus intéressants chez quelqu'un d'autre). Apple peut donc négocier des coûts peu élevés. Les iPods sont assemblés en Chine. L'assemblage ne représente que 1 % des dépenses de fabrication du produit.
► Les pays fabricants sont rarement les fournisseurs directs d'Apple
Les parties techniquement plus sophistiquées et spécialisées, comme le disque dur et la puce contrôleur, ont une valeur ajoutée bien plus importante. Sur l'iPod 5e génération (2005), le disque dur était vendu 73 € à Apple par Toshiba, une société japonaise. Pourtant, il était fabriqué en Chine pour un coût de revient de 54 € (pièces et main-d'œuvre ajoutées). Il rapportait donc 19 € de valeur ajoutée à l'entreprise japonaise.
► Les entreprises américaines, seules bénéficiaires des plus fortes valeurs ajoutées
Sur un iPod qui se vendait il y a quelques années à 249 $, 163 $ revenaient à des entreprises américaines (75 $ pour la distribution, 80 $ à Apple et 8 $ à divers fabricants de composants états-uniens).
► Un non respect du code du travail
En janvier 2012, dans une longue enquête, le New York Times affirmait que les ouvriers qui œuvrent à l'assemblage de l'iPod en Chine travaillent « souvent dans des conditions difficiles » et à une cadence « excessivement élevée ».
La législation chinoise du droit du travail n'est pas respectée
En réaction, en mars 2012, Apple a fait mener une enquête par une association indépendante auprès de plus de 35 000 salariés des usines Foxconn à Shenzhen, en Chine (usines qui fournissent la plus grande partie des composants électroniques de l'iPod) sur les conditions de travail de leurs ouvriers. L'association a relevé plus de 50 violations du droit du travail et de la sécurité. Par exemple, elle chiffre la semaine de travail moyenne dans ces usines à 56 heures, alors que la loi chinoise en autorise 40 seulement.
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