Les stratégies des firmes multinationales et leurs effets sur les pays
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Définir les firmes multinationales.
- Distinguer et caractériser les différentes stratégie des FMN.
- Comprendre que la productivité des firmes détermine la compétitivité d’un pays.
- Expliquer les avantages et les inconvénients de l’implantation des FMN pour le pays d'accueil.
- Une firme multinationale (FMN) est une entreprise qui possède au moins une unité à l’étranger.
- La compétitivité-prix définit la capacité à conquérir des parts de marché en raison d'un niveau de prix plus faible que les concurrents.
- La compétitivité hors prix ou structurelle désigne la capacité à conquérir des parts de marché indépendamment du niveau de prix grâce à l'adaptation à la demande, à la qualité réelle ou supposée du produit, au service après vente, à l'image de marque, aux délais de livraison, etc.
- Un investissement direct à l’étranger (IDE) correspond à un investissement qu’une unité résident d’une économie effectue dans une unité résidente d’une autre économie.
- La compétitivité désigne la capacité pour une entreprise ou une économie à conquérir des parts de marché en affrontant la concurrence.
- Un investissement représente l’acquisition de biens de production en vue de l’exploitation d’une entreprise ou d’un capital dans le but de dégager un revenu.
- La spécialisation désigne la concentration de la production d’un pays dans des branches d’activités ou des produits particuliers.
La mondialisation ne se résume pas au seul accroissement du volume des échanges. Elle se caractérise également par une internationalisation du processus de production.
Le poids des FMN dans l’économie mondiale est, de nos jours, très important :
- elles réalisent 50 % du PIB mondial ;
- elles sont à l’origine d'un tiers du commerce intra-firmes ;
- le stock de capital possédé par les FMN représente 1,5 fois le PIB mondial ;
- elles emploient dans le monde entier plus de 80 millions de salariés.
Elles accèdent au marché mondial selon des modes différents :
- les exportations, c’est-à-dire vendre ses produits à l’étranger ;
- la délocalisation, c’est-à-dire la fermeture d’une unité de production implantée sur un territoire accompagnée de sa réouverture sur un autre territoire ;
- l’investissement direct à l’étranger (IDE), c’est-à-dire la prise de contrôle de sociétés implantées à l'étranger par capitalisation ;
- l’externalisation, c’est-à-dire confier une partie ou la totalité de la production à un sous-traitant étranger dont les couts de production sont moins élevés ;
- le licensing ou franchise, c’est-à-dire vendre le droit d’utilisation d’un savoir faire sous la forme de la location de licences d’un brevet ou sous la forme d’un contrat de franchise.
La mondialisation est un processus induit par la stratégie de conquêtes de nouveaux marchés des grandes entreprises.
La compétitivité d'une firme se mesure à sa capacité à accroître ses parts de marché.
1) La compétitivité prix
Dans le cas de la compétitivité-prix, une firme est compétitive au niveau des prix lorsque, pour un produit identique, elle a les prix les moins élevés et gagne ainsi des parts de marché.
La compétitivité-prix d’un pays peut être attribuée à plusieurs facteurs :
- la compétitivité-cout, c’est à dire obtenir des couts de production les plus bas possibles ;
- la politique de prix des entreprises ;
Les firmes peuvent « faire de la marge » (marge à l'exportation élevée par rapport à leur cout de production unitaire) ou « faire du volume » (marge faible pour accroître les quantités vendues). Cette stratégie des prix dépend du degré de concurrence du marché. Lorsque le marché est concurrentiel, on fait du volume. Lorsqu'on est en situation de monopole, on fait de la marge.
- l’évolution du taux de change.
Le prix du bien exporté va être facturé dans la monnaie du pays d’accueil. Toute variation du taux de change va donc modifier la valeur de ce bien. Ainsi, une dévaluation ou une dépréciation d'une monnaie nationale par rapport aux monnaies étrangères, c'est-à-dire une baisse du taux de change, se traduit par une baisse des prix à l'exportation pour ce pays.
Lorsque cette sous-évaluation de la monnaie nationale entre dans une stratégie de conquête des marchés étrangers, on parle de dévaluation compétitive.
2) La compétitivité hors-prix
La compétitivité structurelle ou hors-prix dépend donc d’un certain nombre de facteurs :
- La politique de recherche et d’innovation va
permettre une double différenciation des
produits :
- une différenciation verticale des produits qui consiste à décliner une gamme de produits à partir d'un produit central pour satisfaire les besoins de différenciation des clients qui n’ont pas les mêmes revenus,
- une différenciation horizontale des produits qui consiste à augmenter la variété des produits pour satisfaire la diversité des goûts des consommateurs (ordinateur de bureau, ordinateur portable, ultraportables, etc.). Le design entre dans cette logique de différenciation ;
L’entreprise qui saura innover dispose d’un monopole temporaire pour conquérir les marchés extérieurs indépendamment du prix.
- La qualité va permettre d’avoir un avantage sur le produit concurrent, si celui-ci dure plus longtemps et si le service après-vente est efficace ;
- Une flexibilité de l'appareil productif vis-à-vis des variations de la demande.
Ainsi, les stratégies des firmes sont à l’origine de la spécialisation des pays dans des productions à bas cout (la Chine) ou bien à haute technologie (l’Allemagne).
On constate que 75 % des IDE sont issus des pays développés (flux sortants), et 50 % sont destinés aux pays développés (flux entrants). Il y a donc une corrélation entre les IDE et le niveau de développement économique. Les pays développés ont une position nette positive (flux sortants-flux entrants) alors que les pays en développement ont une position négative.
L’implantation de FMN et les flux d’IDE ont plusieurs effets positifs pour le pays d’accueil :
- l’implantation des FMN accélère
le développement des exportations du pays
d’accueil. Les FTN ont favorisé
l’essor du commerce international pour plusieurs
raisons :
- forte augmentation du commerce intra-firme. Ce commerce intra-firme représenterait un tiers du commerce mondial,
- forte augmentation du commerce interbranches entre les FMN et leurs clients ou leurs fournisseurs. Il s'agit, tout d'abord, d'un commerce de biens intermédiaires ;
En s’implantant à l’étranger, les FMN font connaitre leurs produits et leurs marques, ce qui va susciter ensuite une demande pour les produits de la marque qui ne sont pas fabriqués sur place. D’où un flux d’importations pour le pays d’implantation et d’exportations pour le pays de la maison-mère. Cela se traduira par une augmentation de la demande qui favorise le pouvoir d’achat des populations du pays de la maison-mère et le pouvoir d’achat du pays d’implantation.
- l’implantation des FTN et le développement de l’externalisation se traduisent par des créations importantes d’emplois dans les filiales locales où chez les sous-traitants. Les travailleurs au contact de nouvelles technologies bénéficient des effets d’apprentissage ce qui va augmenter leur productivité et ce qui va leur permettre d’obtenir des augmentations de salaires (La Chine) ;
- l’implantation des firmes multinationales favorise les transferts technologiques en faveur des pays d’accueil. Il y a donc à la fois un effet d’encouragement, qui incite les firmes locales à améliorer leur compétitivité pour faire face à la concurrence des FMN, et un effet d’imitation, qui pousse les firmes locales à adopter les technologies des FMN ;
- les FMN favorisent la croissance économique du pays d’accueil par l’apport de capitaux. Elles vont ainsi développer le tissu économique local.
L’implantation des FMN peut avoir plusieurs effets négatifs pour le pays d’accueil.
Les FMN peuvent étouffer la concurrence en rachetant ou en éliminant les firmes locales. En effet, en imposant leur brevet et en imposant leurs méthodes de production plus efficaces, les firmes qui s’implantent dans un pays pauvres provoquent la faillite des entreprises locales moins performantes et empêchent l’éclosion de firmes locales. La multinationalisation des firmes pousse à la mise en concurrence des pays d’accueil. Chaque pays, pour attirer les FMN, abaisse ses prélèvements fiscaux et sociaux au détriment des recettes pour le budget de l’État.
Les FMN contribuent à la dégradation des conditions de travail et de l’environnement des pays d’accueil. En exportant leurs industries polluantes (chimie) et leurs activités de main-d’œuvre (automobile, textile…), les FMN diminuent l’émission de CO2 dans les pays du Nord et augmentent celle des pays du Sud. Les activités les plus pénibles (désamiantage, tri des produits électroniques…) sont confiées aux travailleurs marginalisés qui mettent en danger leur santé pour un salaire de survie. En effet, l’existence de FMN pose le problème de l’apparition d’un « dumping social ».
Le dumping risquerait d’inciter les différents pays à réduire peu à peu leurs réglementations sociales afin de ne pas perdre en compétitivité. L’existence de firmes transnationales pose ainsi le problème du « dumping environnemental » qui pourrait mener à l’accroissement de la pollution à l’échelle de la planète si des normes environnementales n’étaient pas mises en place.
Ainsi, l’implantation des firmes étrangères a des aspects positifs et des aspects négatifs pour le pays d’accueil.
En conclusion, la mondialisation impulsée par la spécialisation des pays selon leur dotation factorielle s’est faite à travers l’implantation des firmes multinationales dans le monde depuis la colonisation. Nous verrons dans un prochain chapitre comment le déploiement des FMN aboutit à la création d’un véritable système productif international.
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