Les rythmes de la croissance
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Cette croissance est inégale selon les pays. Une puissance comme l'Angleterre qui a vécu une industrialisation rapide au cours de la première moitié du XIXe siècle connaît entre 1850 et 1939 des taux de croissance moins forts qu'auparavant : ses taux de croissance oscillent entre 2,6 et 1,9 % entre 1850 et 1920.
D'autres pays plus « neufs »
économiquement comme l'Allemagne ou les Etats-Unis font
preuve à la fin du XIXe siècle
d'une insolente bonne santé économique face
à un Royaume-Uni vieillissant.
On parle ainsi parfois de période de
« décollage » économique
(take off). Mais un mouvement plus diffus
d'industrialisation se met aussi en place. En France par
exemple, il ne se produit pas de vrai
« décollage », mais une
évolution lente vers la création d'un tissu
industriel dense et d'un monde industriel et urbain.
Deux économistes ont analysé cette évolution et en ont tiré une théorie des cycles économiques.
Juglar s'est intéressé aux cycles courts : il a ainsi repéré des cycles de 6 à 12 ans composés d'une phase de crise, chute momentanée et localisée dans le temps de la production qui peut parfois devenir négative, puis d'une période de reprise de la production, une fois la situation assainie.
De manière plus générale, Kondratiev a étudié des périodes plus longues qui s'étaleraient sur environ 20 à 30 ans et verraient l'alternance de phases de dépression et de croissance.
La Grande Dépression qui commence en 1873 correspond à deux phénomènes : le premier, conjoncturel, est le manque de moyens de paiement dû à l'épuisement de la production d'or dans un monde où la monnaie est quasi-exclusivement monométallique. Une crise bancaire (krach de Vienne de 1873) amorce alors la crise économique qui se transmet rapidement aux secteurs tirant la croissance et qui ont pour cela beaucoup investi. La crise bancaire et boursière entraîne alors une crise industrielle puis agricole et une chute des prix.
Le second phénomène est structurel :
les secteurs déjà anciens de la première
révolution connaissent un essoufflement. Des innovations
nouvelles apparaissent alors ; elles forment le socle de
la croissance dans la période suivante qui débute
en 1895. Elles concernent la sidérurgie
(métallurgie de l'acier), la chimie,
l'électricité et les constructions
électriques et l'automobile. Les entreprises doivent
donc investir pour innover, et elles se transforment
aussi : on voit se développer des
« villes-usines » et des
sociétés anonymes par action aux moyens
financiers gigantesques, mieux armées face aux crises
ponctuelles.
Les investissements européens, qui trouvent moins
d'avantages à se déployer en Europe, s'exportent
vers les pays neufs d'Amérique latine ou de Russie, vers
l'Empire ottoman ou les Etats-Unis. La Dépression
favorise donc aussi un rééquilibrage
géographique des activités industrielles et le
développement de pays nouveaux.
La Belle Epoque (1895-1914) ainsi nommée a posteriori, correspond à une phase de croissance rapide de la production et à l'affirmation des technologies et des structures mises en place lors la Dépression. De nouvelles méthodes de production apparaissent aussi comme le taylorisme. On entre dans l'ère de la production et de la consommation de masse. Après la parenthèse de la guerre, la seconde révolution industrielle continue à s'affirmer dans les années 1920, les « Années folles ».
Le 24 octobre 1929, lors du « Jeudi noir », les cours s'effondrent à Wall Street, entraînant une panique financière qui se transforme en krach boursier. Le système qui reposait sur la confiance se lézarde alors : la crise se transmet à l'industrie, à l'agriculture et au commerce.
Cette analyse conjoncturelle de la crise peut se doubler
d'une analyse structurelle : le système
économique qui accompagne la seconde révolution
industrielle a grandi trop vite par rapport aux
capacités d'absorption des sociétés
d'alors, et se retrouve en surproduction dans l'industrie comme
dans l'agriculture.
L'ensemble des pays est touché par cette phase de chute
brutale de la croissance (sauf l'URSS), même des pays
lointains comme le Japon.
Cette mondialisation de la crise peut s'expliquer de
deux façons : une
« exportation » de la crise
américaine (retrait des avoirs américains dans
les banques germaniques par exemple) ou bien des crises locales
contiguës, les mêmes causes produisant les
mêmes effets.
La plupart des pays se replient sur eux-mêmes, soit par
politique d'autarcie (dictatures fasciste ou nazie) soit sur
leur Empire (France, Grande-Bretagne). On voit également
apparaître des formes nouvelles d'intervention de l'Etat
dans l'économie, comme les grands travaux (New Deal de
Roosevelt, président de 1932 à 1945,
inspiré des théories de l'économiste
Keynes) ou dans le cadre de la modernisation des Etats
totalitaires (autoroutes en Allemagne nazie par exemple).
Il faut attendre les années 1940 et 1950,
après la guerre puis la reconstruction, pour que la
croissance reparte durablement.
L'évolution économique du XIXe
siècle se caractérise par une augmentation
globale importante de la production et des richesses que l'on
nomme croissance. Cependant, cette évolution se produit
dans une alternance de crises, de périodes de
ralentissement et de mutations (les dépressions) et de
moments de prospérité et de reprise.
Des économistes comme Juglar et Kondratiev ont
tenté de comprendre et de théoriser ces
évolutions économiques en définissant des
cycles.
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