Les réseaux pair-à-pair

Les réseaux pair-à-pair permettent le partage de fichiers, ce qui représente une utilisation intéressante pour un certain nombre d’internautes.

Il existe deux méthodes pour partager les fichiers :

• Une méthode centralisée : le ou les serveur(s) possédant les fichiers à partager oriente(nt) les membres du réseau vers les utilisateurs qui possèdent le fichier à transférer ;
• Une méthode décentralisée : le serveur n’est pas fixe et chaque internaute est utilisé comme un mini-serveur, ce qui a pour avantage de répartir les responsabilités entre les internautes. Ce partage décentralisé se fait toutefois sans autorité centrale, ce qui rend sa gestion difficile puisque l’on ne connaît que l’adresse IP des utilisateurs : il est difficile de savoir ce que font ou partagent les utilisateurs.

Les fichiers échangés grâce aux protocoles en pair-à-pair peuvent également être de nature monétaire. On peut ainsi réaliser des transactions d’argent virtuel, appelées des cryptomonnaies.

Cette monnaie virtuelle est basée sur la technologie blockchain, laquelle permet la diffusion, le partage et la vérification des transactions.

Le bitcoin est l’une des cryptomonnaie les plus connues.

Les utilisateurs ont le logiciel Bitcoin, qui fonctionne sur leur ordinateur en pair-à-pair : ils sont connectés au réseau mondial (web).

Exemple
Sophie veut envoyer une transaction à Fred. Les utilisateurs intermédiaires vérifient la transaction et la valident avant de la partager à leur tour. Fred reçoit ainsi la transaction de Sophie.

Le principe de la technologie blockchain

La technologie blockchain utilise le réseau pair-à-pair pour regrouper toutes les transactions bitcoin réalisées depuis le début des transactions entre internautes.

Dans une transaction, on place une adresse émetteur, une adresse récepteur, le montant, le sens de transfert ainsi que la signature numérique.

Il y a beaucoup de transactions bitcoin sur le réseau et elles doivent être ordonnées en rentrant dans un bloc.

Un bloc est un enregistrement dans la blockchain qui contient et qui confirme plusieurs transactions en attente. Toutes les 10 minutes en moyenne, un nouveau bloc contenant des transactions est ajouté à la chaine de blocs. On parle alors d’empilement de blocs, on dit qu’ils s’enchainent.

Le pair-à-pair est légal en tant que plateforme technique qui organise un réseau de communications, tout comme sont légaux les logiciels P2P.

L’utilisation de ces réseaux est donc tout à fait légale lorsqu’il s’agit de distribuer son propre contenu, des fichiers sous licences « libres », ou des fichiers appartenant au domaine public et qui ne sont donc pas sujets au droit d’auteur.

Le partage de certains fichiers peut cependant être illégal et la législation est très stricte là-dessus. Elle précise en effet dans sa loi que le partage et la commercialisation de ces fichiers est une atteinte aux droits d’auteur. Il est donc interdit de posséder des fichiers que l’on aurait téléchargés sans en avoir acquis les droits.

La loi HADOPI a ainsi été votée pour surveiller les réseaux P2P.

Certains grands acteurs de la scène P2P ont été condamnés, bien qu’il reste très compliqué de faire un lien de manière certaine entre l’infraction constatée sur un réseau et l’identité de la personne qui en serait à l’origine.

En France, la loi considère que le fait de posséder un ou plusieurs fichiers obtenus par ce type de réseau constitue une infraction en contrefaçon, qui est punie de trois ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende. Mais pour en arriver là, il faut que l’utilisateur continue de télécharger illégalement les fichiers (ou de les partager) malgré l’avertissement de la loi Hadopi. Le dossier de l’accusé sera alors transféré au parquet, lequel décidera de la sanction à appliquer.