Les migrations internationales : motifs de départs et types de flux
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
En quoi ces dernières ont-elles participé au phénomène de la mondialisation ?
• Les premières migrations
La découverte des Amériques par Christophe Colomb en 1492 a par exemple généré des flux réguliers de migrations volontaires en provenance d'Europe. Il ne s'agissait toutefois pas encore d'une émigration massive : seuls les plus riches et les plus intrépides faisaient le voyage. Les coûts de transport étaient très élevés, les risques encourus et la peur de l'inconnu étaient importants. Durant des siècles, les migrations massives furent totalement involontaires (déportations, esclavage).
• Les premières migrations de masse volontaires (1840-1914)
Elles ont commencé il y a 200 ans. Il s'agit de flux massifs de migrants ayant choisi de quitter leurs pays pour s'installer dans un autre. Au 19e siècle, des millions d'Européens pauvres ont fait le choix d'émigrer loin de leurs terres natales dans l'espoir de trouver une vie meilleure. Entre 1846 et 1876, 300 000 personnes quittèrent l'Europe chaque année, puis 600 000 jusqu'en 1896. Au tournant du 20e siècle, elles dépassèrent le million annuel.
• D'où partaient ces migrants ?
Dans la première moitié du 19e siècle, les principaux foyers d'émigration furent les Îles Britanniques et l'Allemagne. Par la suite, ce furent les pays scandinaves et les pays du Nord-Est de l'Europe qui entrèrent dans le mouvement.
• Une explosion des flux migratoires
Selon l'OIM (l'Organisation internationale pour les migrations), la planète a compté, en 2012, 214 millions de migrants internationaux. Il faut ajouter à ces migrants légaux entre 25 et 40 millions de clandestins. Les migrations internationales ont triplé en 40 ans. Pourtant, elles ne concernent pour l’instant que 3,1% de la population mondiale.
• Des migrations dans les deux sens
Les migrations internationales, contrairement à ce que l’on aurait tendance à imaginer, ne se limitent pas à une migration des pays du Sud vers les pays du Nord. Ces flux ne représentent qu’1/3 des déplacements internationaux de populations. Les mouvements de pays du Nord vers les pays du Sud sont tout aussi importants quantitativement parlant. On peut affirmer que chaque région du monde est aujourd'hui concernée en tant que terre d'accueil, de départ et de transit.
• Des migrations Sud-Sud en constante progression
Il est à noter que les mouvements de populations sont de plus en plus importants entre pays du Sud. Deux exemples pour illustrer notre propos : les pétromonarchies du Golfe persique accueillent par exemple des flux migratoires conséquents en provenance du Proche-Orient (Égypte), d'Asie du Sud-Est (Philippines et Malaisie) et, notamment, d'Afrique et des Nouveaux Pays Industrialisés. La proportion d'étrangers est considérable aux Émirats Arabes Unis (78 %) et au Koweït (62 %). L'Afrique du Sud, quant à elle, attire de très nombreux immigrés venus de régions moins aisées du continent (Mozambique, Zimbabwe, Malawi).
• Principaux pays de départ
Aujourd'hui, les régions de départ sont avant tout des pays du Sud, qu'il s'agisse d'États d'Asie du Sud-Est (première région de départ de la planète), du continent africain, d'Amérique du Sud, ou d'Amérique Centrale.
• Principaux pays d’accueil
Les principales régions d'accueil du monde sont les États-Unis, le Canada, l'Union européenne et l'Australie.
L'ONU estime que 50 % des migrants résident dans la Triade ainsi qu'en Australie. Les États-Unis sont le premier pôle d'accueil du monde avec 15 millions de citoyens étrangers. Le second foyer est l'Europe de l'Ouest qui reçoit des travailleurs venus des pays du Sud (Maghreb, Afrique subsaharienne, Asie).
« Le potentiel de départ reste
important dans les trois pays du Maghreb en
raison de l’écart de
développement avec les pays
industrialisés du
Nord1,
de la gravité croissante du
chômage et du sous-emploi2, et de
l’attrait du mode de vie
occidental1 sur une
jeunesse scolarisée et toujours plus
nombreuse. Si on considère les structures
démographiques des deux ensembles, on
constate un excédent de jeunes par
rapport à la capacité
d’absorption du système productif au
Sud2 face à
un excédent prévisible de
personnes âgées au
Nord3. À
l’émigration de travailleurs non
qualifiés se substitue partiellement une
« fuite de matière
grise » qui affaiblit les pays du
Sud ». |
Doc.1. R. Pourtier, Géopolitique de l’Afrique et du Moyen-Orient, Nathan, 2012. |
Analysons cet extrait de texte et voyons ce qu’il peut nous apprendre sur les « motifs de départ » des personnes qui quittent les pays du Sud pour migrer vers des États du Nord :
1. L’un des facteurs de migration du Sud vers le Nord a trait aux différences de niveau de vie.
2. Le manque d’emplois constitue une seconde raison qui explique ces migrations vers le Nord : l’espoir d’y trouver du travail et de sortir de la misère est un élément déclencheur. De nombreux pays du Sud ont commencé, dans les années 1980, leur transition démographique et, en 2014 la mortalité infantile y est nettement plus faible. Les jeunes sont donc de plus en plus nombreux et les propositions de travail souvent insuffisantes.
3. Les progrès accomplis depuis le 19e siècle dans des domaines tels que la santé et l'alimentation ont eu des conséquences immédiates sur les taux de mortalité infantile qui diminuèrent considérablement, ainsi que sur l’allongement de la durée de vie dans les pays du Nord. Certains d’entre eux souffrent d’un vieillissement de leur population et manquent aujourd’hui de main-d’œuvre : ils recherchent alors un apport migratoire.
Les migrations économiques sont les plus importantes quantitativement parlant.
Elles constituent la majeure partie des migrations internationales.
La grande majorité des migrations économiques est effectuée par des hommes jeunes partis de pays du Sud, peu ou pas qualifiés, à la recherche d'un emploi. On retrouve également des femmes et des enfants qui rejoignent leurs époux et pères déjà installés dans un nouveau pays, ou encore des femmes en quête d'indépendance ou d'un travail.
Doc.2. Les réfugiés dans le monde (2012) |
Les conflits sont la deuxième grande source de migrations dans le monde. En 2012, environ 34 millions de personnes relevaient de la compétence du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
• Qu'est-ce qu'un réfugié ?
Après la Seconde Guerre mondiale, la convention de Genève a défini ce qu'était un réfugié et la protection qu'il devait recevoir. Désormais, le terme de « réfugié » doit s'appliquer à toute personne qui craint « avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions en cas de retour dans son pays ». Un réfugié n'a donc pas d'autre choix que de fuir un pays, soit parce que sa vie et/ou sa liberté sont menacées, soit parce qu'il s'oppose à un régime, ou est visé par un génocide, menacé par la guerre... Le monde en comptait 15,4 millions en 2011 selon le HCR (Haut Commissariat aux réfugiés).
• Le Haut Commissariat aux réfugiés
Le HCR, qui dépend de l'ONU, tente de leur assurer une protection dans les cas d'urgence et de rechercher des solutions durables face à leur exil. Le HCR estime à plus de 40 millions le nombre de réfugiés en 2010.
• Les réfugiés climatiques
Selon l’ONU, 500 millions de personnes pourraient être obligées de migrer d’ici 2050 pour des raisons liées au dérèglement climatique : inondations, dégradation des sols, catastrophes naturelles…
• Un pays où trouver protection
Lorsqu'un réfugié parvient à arriver jusqu'au pays d'adoption, il demande l'asile. Le temps que dure la procédure, il est considéré comme un « demandeur d'asile ». Si sa demande est acceptée, il est alors protégé et obtient un statut de réfugié reconnu. Les réfugiés qui demandent l'asile dans un pays du Nord sont bien moins nombreux que ceux qui cherchent à trouver une place dans un pays du Sud.
La connexion des territoires et l'essor des inégalités de niveau de vie entre les pays du Nord et du Sud (l'écart des salaires est de 1 à 20 entre Singapour et l'Indonésie) sont à l'origine des déplacements massifs de populations d'un pays ou d'un continent à l'autre.
La plupart du temps, les réfugiés ne partent pas très loin. Faute d'argent, la majorité d'entre eux est contrainte d'émigrer dans un pays limitrophe. 80% des réfugiés vivent donc en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est et en Chine. La plupart de ces États sont pauvres et abritent chacun au moins un million de réfugiés politiques. Ils ne disposent pas des moyens financiers et techniques pour leur assurer une vie décente ainsi qu'une véritable protection.
La première cause de départ est économique, suivie de causes d'ordre politique, religieux, ou encore liées au dérèglement climatique... On parle alors non plus de migrants mais de « réfugiés ».
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés est venu en 2011 en aide à plus de 10 millions d'entre eux.
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