Les migrations internationales
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Étudier les flux de migration à l’échelle mondiale entre les régions
- Identifier les zones de départ et d’arrivée des populations migrantes
- Distinguer les migrants économiques et les réfugiés politiques
- Les disparités économiques sont un des moteurs des mobilités à l’échelle mondiale. Si ces flux vont majoritairement du Sud vers le Nord, de l’Afrique vers l’Europe par exemple, un quart de ceux-ci vont du Sud vers le Sud : la zone du Golfe emploie énormément de travailleurs venus de pays sous-développés
- Ces migrations ont des raisons économiques, souvent pour exercer des activités peu qualifiées et mal payées dans le bâtiment, l’agriculture ou la restauration. Elles peuvent être également provoquées par des guerres civiles, des persécutions, des massacres. Mais il peut également s’agir de retraités venus du Nord s’installer au Maghreb, par exemple
- Les migrations économiques offrent une main-d’œuvre bon marché au pays du Nord et permettent aux familles restées sur leur terre d’origine de recevoir de l’argent envoyé par la diaspora. Elles provoquent cependant des réactions de rejet de la part des populations locales. Par ailleurs, ces flux privent les États d’origine d’une main-d’œuvre jeune et dynamique, phénomène qui concerne également les diplômés
Les hommes et les sociétés sont de plus en plus mobiles. Des flux de migrants se déplacent entre les pays. Si ces déplacements ont toujours existé, ils se sont légèrement accrus ces dernières décennies en lien avec l’augmentation de la population sur la planète, les inégalités de développement, les guerres et les conflits, la modernisation des moyens de transport et le dérèglement climatique.
Deux éléments sont à nuancer : le nombre de migrants internationaux est moins élevé qu’il n’y paraît puisque ce sont environ 3 % des habitants de la planète qui sont concernés avec 272 millions de personnes (sur presque 8 milliards) en 2019 selon les données de l’Organisation des Nations unies (ONU). D’autre part, le chiffre a tendance à stagner depuis une dizaine d'années puisque le pourcentage est resté en proportion le même depuis 1990 et que depuis 2010 on compte 50 millions de migrants supplémentaires, nombre à mettre en perspective avec la croissance de la population mondiale. Enfin n’oublions pas que près d’un migrant sur deux est une migrante.
Les inégalités de développement sont une des causes majeures des migrations. Les migrants se déplacent entre les pays au niveau de développement différent. Cependant, il faut nuancer cela : l’image ancrée dans les opinions publiques est que les pays riches sont le lieu unique de destination d’une grande partie des flux de population, mais les chiffres ne vont pas dans ce sens.
Les principaux flux se dirigent bien de l’Afrique vers l’Europe. Ce sont des flux qui s'orientent du Sud vers le Nord. Plus du quart des migrants internationaux sont issus du continent africain et se dirigent vers l’Europe, soit 82 millions de personnes. L’Allemagne, le Royaume-Uni et la France sont les principales destinations européennes. On trouve ensuite les migrants se rendant en Amérique du Nord, soit 59 millions de personnes, qui se dirigent principalement vers les États-Unis.
Toutefois, il faut noter que 50 millions de migrants se dirigent vers le monde en développement c'est-à-dire l’Afrique du Nord et l’Asie occidentale, effectuant ainsi des déplacements d’un pays en développement vers un autre pays en développement, du Sud vers le Sud. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont les principaux pays d’accueil concernés.
Enfin, même s’ils sont moins importants on observe également des migrations des pays du Nord vers les pays du Sud, également pour des raisons économiques. Par exemple, parmi les 3 millions de Français vivant à l’étranger, certains sont installés en Afrique du Nord. Toutefois, on ne les qualifie pas de migrants mais d’expatriés, terme étrange réservé aux habitants des pays du Nord s’installant dans un autre pays. Nombre d’entre eux sont des retraités.
Comme nous l’avons vu, l’une des raisons les plus courantes est d’ordre économique. Les populations fuient la misère et la pauvreté pour trouver du travail dans un pays plus développé. Ces groupes sont constitués de migrants économiques. Ils s’installent dans des pays étrangers légalement avec un contrat de travail ou illégalement et se retrouvent dans une situation très précaire. Des populations quittent leur lieu de vie situé en Afrique subsaharienne, du Nord ou d’Amérique centrale pour travailler dans les pays riches. Ils occupent souvent des postes peu qualifiés et mal payés qui ne sont pas pourvus car peu attractifs. C’est le cas des secteurs du bâtiment, de la restauration ou encore de l’agriculture comme la cueillette des fruits et légumes en Espagne et dans le sud de la France. Au Moyen-Orient, les pays du Golfe attirent des flux importants en provenance du Pakistan, d’Inde ou d’Indonésie. Les travailleurs sont employés dans tous les secteurs d’activité, de la construction aux services. Aux Émirats arabes unis, au Koweït ou au Qatar, les immigrés représentent environ 80 à 90 % des habitants, qui travaillent pour la plupart dans des conditions terribles pour des salaires faibles.
Les migrations sont également provoquées par la situation politique. Des populations quittent des régions en guerre, touchées par des massacres à grande échelle. Ces personnes sont des réfugiés. Ils représentent environ 70 millions de migrants internationaux. Deux espaces sont particulièrement concernés :
- le Moyen-Orient, notamment la Syrie, marquée par les violences du régime de Bachar el-Assad et par celles de l’organisation État islamique (Daech), organisation qui frappe également durement l’Irak voisin. Depuis 2014, près de 5 millions de Syriens ont fui leur pays. Près des trois quarts se sont réfugiés en Turquie, au Liban et en Jordanie, environ 1 million en Allemagne et 50 000 en France ;
- l’Afrique subsaharienne est une région pourvoyeuse de réfugiés qui fuient les guerres civiles et les massacres, principalement le Soudan et le Soudan du Sud, la Somalie ou encore la République démocratique du Congo.
En 2017, la France a enregistré 121 000 demandes d’asile et a répondu favorablement à seulement un quart d’entre elles.
Les migrations internationales fournissent une main-d’œuvre souvent bon marché pour les pays d’accueil dans des secteurs qui en manquent. D’autre part, elles permettent aux familles restées au pays de recevoir régulièrement de l’argent envoyé par les travailleurs exilés. Au Sénégal, en Inde ou au Pakistan, l'argent envoyé par les migrants est ainsi souvent vital, permettant aux enfants d’aller à l’école, de soigner les malades, de construire une maison ou d’investir dans le petit commerce.
Ces migrations sont parfois mal acceptées dans certains pays. Les populations locales peuvent avoir l’impression que les migrants sont de plus en plus nombreux et on observe des formes de rejet des diasporas (communautés étrangères vivant dans un pays). Pourtant, le nombre d’étrangers reste modéré. En France, ils représentent 7,4 % de la population, ce qui place le pays en dessous de la moyenne européenne.
Dans les pays de départ, les migrations privent souvent les États d’une main-d’œuvre jeune et dynamique. Dans certaines régions rurales d’Afrique subsaharienne, on observe une surreprésentation des enfants et des personnes âgées. En Inde, les diplômés des grandes écoles partent souvent travailler aux États-Unis : c’est le brain drain (fuite des cerveaux).
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