Les intellectuels et la collaboration
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Face à ce choix idéologique, les intellectuels ont différentes réactions.
Quelles sont-elles et comment expliquer le ralliement de certains au camp de l'Allemagne ?
Les patrons de presse par exemple sont confrontés au dilemme de saborder leur journal, de le faire paraître en « zone libre » ou continuer à Paris mais sous le joug et la propagande allemands. Certains journaux font, volontairement, ce dernier choix et deviennent vite des outils de propagande pour les Nazis, comme par exemple Paris-soir (Le Figaro et La Croix préfèrent eux se replier dans le Sud).
Ce même choix se pose bien entendu pour les autres domaines culturels comme le cinéma ou encore le théâtre. Faut-il jouer devant des Allemands, accepter qu'ils censurent ou refusent certaines pièces ou films ? Un refus signifierait ne plus travailler. Beaucoup d'intellectuels sont confrontés à ce problème. Les Allemands se montrent de plus très favorables à la culture française et n'hésitent pas à réclamer, voire à financer, des manifestations culturelles.
Certains font clairement le choix de s'afficher avec l'occupant, avec plus ou moins de scrupules. Le dramaturge Sacha Guitry, qui n'a cependant pas été stricto sensu un collaborationniste, continue de produire ses pièces et se rend régulièrement à l'ambassade allemande.
Un « tout Paris » ne pâtit donc pas vraiment de la présence allemande tant les vernissages d'expositions, les premières de films ou les « événements littéraires » continuent à être aussi nombreux. Le cinéma français fut très florissant à cette période. Il paraît plus d'ouvrages en 1943 qu'en 1941, et ce, en dépit des restrictions de papier. Jean-Paul Sartre résume au nom des intellectuels et à propos de l'occupation « qu'elle était intolérable et que nous nous en accommodions fort bien ».
Doc. 1. Robert Brasillach | Doc. 2. Charles Maurras |
Dans un tout autre degré, certains intellectuels font clairement le choix de l'Allemagne. Formant une petite minorité parisienne, ils sont toutefois actifs et constituent un « noyau dur » de la collaboration, rivalisant de surenchères pour mieux toucher l'audience et les subsides des nazis.
On y trouve ceux que l'on peut classer à l'extrême droite avant la guerre et qui voient dans la défaite et l'occupation, une occasion de revanche. C'est le cas des hommes gravitant autour du journal Action Française (publication du mouvement royaliste fondé par Charles Maurras, théoricien extrémiste) mais aussi d'intellectuels de renom comme les écrivains Brasillach (auteur d'études sur Virgile ou Corneille), Drieu la Rochelle, Lucien Rebatet (journaliste talentueux et auteur du pamphlet antisémite Les Décombres en 1942) ou Louis-Ferdinand Céline (auteur du Voyage au bout de la nuit, prix Renaudot 1932).
Ils font des voyages en Allemagne et proclament leur admiration du nazisme dans les médias contrôlés par l'occupant (à Radio-Paris ou dans les journaux qui constituent leur tribune privilégiée : Je suis partout dont Brasillach est le rédacteur en chef, Gringoire ou L'œuvre).
Leurs écrits sont porteurs d'un anticommunisme virulent, d'une haine pour la démocratie et d'un antisémitisme revendiqué (selon Brasillach, il faut ainsi « se débarrasser des Juifs en bloc et ne pas garder de petits »). Ils affichent aussi une hostilité vis-à-vis des alliés qu'ils accusent être vendus aux Juifs et à la franc-maçonnerie. Le régime de Vichy perd rapidement grâce à leurs yeux et ils n'hésitent pas à accuser Pétain de « tiédeur » voire de double jeu. Ils souhaitent un engagement total de la France avec l'Allemagne.
Certains rejoignent même des partis politiques ou des mouvements fascisants et se révèlent être d'ardents défenseurs.
Des intellectuels d'autres horizons vont aussi se laisser séduire par les idées nazies par conviction, opportunisme, antisémitisme ou anticommunisme.
Après la guerre, l'épuration s'abat sur les milieux intellectuels. Les symboles de cette dérive collaborationniste sont jugés et pour certains, condamnés à mort (Brasillach notamment est exécuté ; le président De Gaulle a refusé sa grâce affirmant que « le talent est un titre de responsabilité »).
Quelques intellectuels sont condamnés à la réclusion à perpétuité (Maurras), d'autres préfèrent l'exil (Céline), même le suicide (Drieu la Rochelle) ou encore certains échappent à l'exécution par une grâce (Lucien Rebatet).
Leurs choix idéologiques pour la collaboration marquent, de ce fait, négativement le jugement porté a posteriori sur leurs oeuvres. La plupart d'entre eux sombrent ainsi dans l'oubli.
La plupart continue leur travail et la vie culturelle de la France de l'occupation est paradoxalement assez riche.
Certains intellectuels choisissent le camp de la collaboration. Cette minorité très active publie des articles pro-nazis ou fait des chroniques radios dans des médias contrôlés par les Allemands.
Des grands auteurs de la période, venus souvent de la droite ou l'extrême droite comme Drieu la Rochelle, Brasillach ou Louis-Ferdinand Céline, s'affichent comme ouvertement collaborationnistes. Leurs écrits reprennent la propagande et la doctrine nazie : anticommunisme, antisémitisme, exaltation du fascisme.
L'épuration après guerre sera particulièrement dure avec eux. Brasillach est ainsi fusillé pour ses prises de position.
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