Les formes de la monnaie- Première- SES
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Connaitre les différents types de monnaie et leurs caractéristiques.
- La monnaie revêt différentes formes : manuelles avec les pièces et billets, scripturale avec les comptes bancaires ; elle peut aussi comprendre l'épargne convertible en monnaie sans grands délais.
- Le calcul de la masse monétaire intègre donc cette épargne quasi-liquide. L'essentiel des transactions se fait désormais grâce aux instruments de paiement associés à la monnaie scripturale, notamment sous la forme d'écriture informatique.
On distingue les formes de monnaie selon leur
degré de liquidité,
c'est-à-dire la rapidité avec laquelle on
peut l'utiliser.
Les fonds que l'on retrouve dans un porte-monnaie
constituent la monnaie manuelle, la
plus liquide. Cette monnaie est de deux sortes :
les pièces et les
billets de banque. Les pièces
s'appellent aussi la « monnaie
divisionnaire », elles sont faites
d'alliage de nickel et de cuivre, sans grande valeur
intrinsèque.
Doc 1 : Monnaie manuelle, divisionnaire et fiduciaire |
Les billets de banque sont émis
par le système de la Banque centrale
européenne. Cette monnaie est dite
fiduciaire, car elle repose sur la
confiance que l'on porte à la valeur inscrite
sur le billet, c'est-à-dire la valeur nominale
(un billet de 20 euros vaut 20 euros, et non
pas les quelques centimes qu'il coûte à
fabriquer).
Toutes les formes de monnaies reposent sur cette
certitude de valeur. Elles sont donc
toutes fiduciaires. Avec la
dématérialisation progressive de
l'argent, ces monnaies manuelles sont de moins en moins
utilisées, au profit d'autres moyens de
paiement.
La monnaie scripturale désigne
l'argent inscrit en compte
auprès des banques, des centres de
chèques postaux (CCP) ou des caisses
d'épargne. Elle peut être
transformée en monnaie manuelle à tout
instant. À chaque transaction, le paiement en
monnaie scripturale nécessite une double
écriture : une au débit de
l'émetteur, une au crédit du
receveur.
Cette forme de monnaie s'est considérablement
développée avec l'essor de
l'informatique : les écritures
comptables sont automatisées de compte à
compte et de banque à banque, ce qui en facilite
l'usage. Pour utiliser cette monnaie, plusieurs
instruments de paiement sont possibles : le
chèque, la carte
bancaire, le titre
interbancaire de paiement (TIP), ou encore le
virement automatique. Il faudra donc
veiller à bien distinguer les instruments de
paiements de la monnaie
scripturale elle-même : un chèque
n'est pas de la monnaie en soi, c'est un ordre de
débit d'un compte en monnaie scripturale au
profit d'un créancier.
La masse monétaire, à savoir
l'ensemble des moyens de paiement disponibles, ne
s'arrête pas là. En plus des monnaies
manuelles et scripturales, il faut considérer le
cas des produits d'épargne qui
sont facilement convertibles en monnaie.
Ainsi, une somme placée sur un livret-jeune
n'est pas directement utilisable comme moyen
d'échange. Cependant, son montant peut
être transféré à tout
instant sur un compte courant en vue d'un achat
quelconque. Il faut donc considérer cette somme
comme faisant partie de la masse monétaire
disponible. En conséquence, la Banque centrale
classe la masse monétaire en trois
agrégats, en fonction de leur
liquidité :
- M1 recense les pièces, billets et dépôts à vue disponibles : c'est la monnaie au sens strict du terme ;
- M2 ajoute les livrets d'épargne quasi-liquides comme les LEP (Livret d'Epargne Populaire) ou les CODEVI (Compte pour le developpement industriel). Les montants déposés sur ces livrets divers sont facilement convertibles en monnaie liquide. C'est la raison pour laquelle on les appelle la «quasi-monnaie » ;
- M3 ajoute à M2 les OPCVM – Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (SICAV – Société d'Investissement à Capital Variable – notamment) et les certificats de dépôt. Si l'on observe l'évolution récente de la masse monétaire, on s'aperçoit que les agrégats M2 et M3 ont fortement progressé, sous l'impulsion de la libéralisation bancaire et de la multiplication des offres de placements d'épargne.
La généralisation de la
monétique, c'est-à-dire l'usage de
cartes monétaires, incite à la
réflexion : une monnaie électronique
est-elle en train de naître ?
Pour l'instant, les cartes bancaires ne sont qu'un
instrument de paiement pour une monnaie qui reste
scripturale. Pour autant, l'apparition de
porte-monnaie électroniques ne
procède pas de la même logique :
grâce à un prépaiement, ces
cartes à puce sont utilisables comme une
monnaie, et sont vouées à remplacer les
billets et pièces.
De même, les transactions en ligne
pourront bientôt s'effectuer avec un
porte-monnaie virtuel, dont la capacité
monétaire sera inscrite dans la mémoire
de l'ordinateur, et non plus sur un compte bancaire.
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