Les États-Unis, superpuissance mondiale
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Ils acquièrent alors le statut de « superpuissance », c'est-à-dire de seule puissance mondiale absolument dominante. Mais la période qui s'ouvre au début des années 1990 est aussi jalonnée de conflits : guerre du Golfe, guerre d'Irak, d'Afghanistan, attentats du 11 septembre, ce qui prouvent que cette hégémonie a de nombreux adversaires.
Problématique : Que signifie le statut de superpuissance accordé aux États-Unis ?
C'est au nom de cette idée qu'ils vont multiplier les interventions, notamment en 1991 au Koweït contre l'Irak. Ce dernier a envahi un territoire minuscule mais très riche en pétrole et les États-Unis entendent mettre fin à cette annexion. C'est la première guerre du Golfe.
- Les interventions sont d'autant plus aisées que les États-Unis bénéficient d'une supériorité militaire absolue : à la fois en hommes (armée nombreuse et bien entrainée) et en matériel (supériorité technologique).
- De plus, ils ont le soutien politique de la communauté internationale : l'ONU leur confie le commandement de la coalition contre l'Irak.
- Modèle économique. Là encore, la chute du système soviétique et la conversion de tous ces pays au capitalisme fait apparaitre l'ancien ennemi comme le modèle à suivre.
- Leur puissance technologique est très réelle (informatique, internet, ...) et leur permet de garder une confortable avance.
- Le dollar est, plus que jamais, la monnaie internationale (l'Euro n'existe pas encore).
- À partir de là, le mécanisme de superpuissance s'enraye, car les États-Unis ont érigé ce qui n'était que l'acte d'une organisation isolée en combat entre civilisations. Le Président des États-Unis George W. Bush, fils de l'ancien Président des États-Unis George H. W. Bush, déclare la guerre à l'« Axe du mal », c'est-à-dire l'Iran, l'Irak et la Corée du Nord. C'est un concept vide car il ne repose sur aucune solidarité mais sur le simple fait d'être désigné comme ennemi des États-Unis !
- Fort de cette nouvelle ligne de politique extérieure, George W. Bush décide des guerres « préventives », en 2001 en envahissant l'Afghanistan, base arrière d'Al Qaïda, et en 2003, en envahissant l'Irak, sous prétexte que le régime de Saddam Hussein chercherait à fabriquer des armes nucléaires. Les États-Unis n'ont pas cette fois le soutien de la communauté internationale.
• Au niveau économique, les conséquences de ces guerres sont colossales :
- elles ont coûté cher, entraînant une hausse vertigineuse de la dette de l'État ;
- l'avance technologique a été grignotée par les autres pays ;
- leur économie interne se dégrade (dégradation des infrastructures de santé, de transport, de l'éducation...), désindustrialisation, hausse du chômage, etc. ;
- ils subissent de plein fouet les crises qui se succèdent (éclatement de la bulle internet, crise de 2008).
Les États-Unis ne bénéficient plus de la domination économique qui était un de leurs atouts majeurs.
• Au niveau politique, la politique interventionniste de G.W. Bush est jugée comme désastreuse, car :
- il apparaît clairement qu'en Irak la menace nucléaire n'était qu'un prétexte pour une opération ;
- les États-unis n'ont plus du tout les moyens d'être les gendarmes du monde. Au contraire, ils cherchent des partenaires pour partager ce fardeau : l'Union européenne (qui s'est chargée de l'intervention récente en Libye), plutôt que les puissances émergentes comme la Chine ou le Brésil dont ils ne partagent pas l'analyse géopolitique et qui restent des rivales.
Ils ont accumulé les interventions militaires, pas toujours fondées, ce qui leur a coûté cher en terme d'argent et d'image. Aujourd'hui, ils sont pris au piège par la crise économique et par l'émergence de puissances rivales, et se tournent désormais davantage vers une position isolationniste.
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