Les différentes formes de mobilité sociale
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Caractériser les différents types de mobilité.
- Distinguer la mobilité sociale intergénérationnelle des autres formes de mobilité.
- Expliquer les enjeux de la mobilité.
- La mobilité sociale est la circulation des individus entre différentes positions de la hiérarchie sociale.
- La mobilité intragénérationnelle se fait lorsque c'est le même individu qui change de position sociale au cours de sa vie.
- La mobilité intergénérationnelle s’effectue lorsqu’un individu change de position sociale par rapport à l'un de ses parents.
- L'immobilité sociale se dit d’une situation de stabilité de la position sociale d'un individu.
- La mobilité verticale est un changement de position sociale ascendant ou descendant, d’un statut social à un autre à l’intérieur d’une hiérarchie sociale pour un individu ou un groupe social.
- La mobilité horizontale est un changement de position sociale qui ne traduit pas vraiment une tendance ascendante ou descendante mais plutôt entre catégories de même niveau hiérarchique ou bien lorsqu’il s’agit d’une mobilité géographique.
- La mobilité observée mesure la mobilité sociale totale parmi une population. Cette mesure se fait à partir de tables de mobilité qui croise la position d'un enquêté (le « fils ») avec celle de son père.
- La mobilité structurelle est due à l'évolution de la structure de la population active et aux mutations de l’emploi.
- La mobilité nette permet de mesurer « l'égalité des chances », c'est-à-dire les possibilités réelles qu'ont les individus d'évoluer dans la structure sociale indépendamment de leur milieu d'origine.
- La fluidité sociale mesure les chances relatives entre deux catégories d’accéder à une même position sociale.
La société est structuré en Professions et Catégories Socioprofessionnelles (PCS), qui est une construction statistique proposée par l’Insee. Elle correspond à une répartition des actifs français dans des catégories dont les membres présentent une certaine homogénéité sociale, c'est-à-dire le même genre de comportements.
Les sociétés modernes démocratiques assurent libertés et égalités aux individus en tentant de supprimer les barrières sociales et en offrant la possibilité pour chacun d'accéder à tous les statuts et toutes les positions sociales grâce à l’égalité des chances.
La mobilité sociale définie par Pitrim Sorokin (1889-1968) caractérise le phénomène du déplacement d'individus dans l'espace social en observant :
- la position sociale, qui est le statut d’une personne par sa profession actuelle ;
- l’origine sociale, qui représente la profession des parents de l'individu ;
- la reproduction sociale (ou l’immobilité sociale, ou l’hérédité sociale) qui compare la position d’un individu et l’origine sociale identique.
La mobilité verticale peut se faire soit :
- vers le haut de la hiérarchie sociale, on parle alors de mobilité ascendante ou promotion sociale car l’individu grimpe dans la hiérarchie sociale ;
- soit vers le bas, on parle alors de mobilité descendante, ou démotion sociale, car l’individu connaît un déclassement social.
Elle comprend deux formes de mobilité :
- la mobilité intra-générationnelle qui est la mobilité au cours d’une vie pour un individu ;
- la mobilité intergénérationnelle correspond au changement d’une position sociale d’une génération à l’autre. On parle d’ « ascenseur social » pour une mobilité sociale intergénérationnelle ascendante et de démotion sociale pour une mobilité intergénérationnelle descendante.
La tertiarisation, par exemple, a poussé bon nombre d’individus à passer des secteurs primaire et secondaire au secteur tertiaire.
C'est donc la mobilité nette qui permet de mesurer « l'égalité des chances », c'est-à-dire les possibilités réelles qu'ont les individus d'évoluer dans la structure sociale. Elle correspond donc à une situation dans laquelle la position sociale d'un individu ne dépend pas de son milieu social d'origine.
L’intérêt de l’étude de la mobilité sociale est de savoir si la société démocratique est capable d’offrir une égalité des chances dans l’obtention des positions sociales selon le principe de la méritocratie développé par Alexis de Tocqueville.
Pour Pitrim Sorokin, la société est stratifiée en groupes de statut, dans laquelle les individus ont des chances à peu près identiques d’accéder aux différents niveaux de l’échelle selon la sélection par différentes instances comme la famille, l’école, les entreprises, etc.
Ainsi, la mobilité permet d’évaluer la société sur sa faculté à former des élites en fonction de leur mérite et non de leur origine sociale. Elles est donc un véritable facteur de cohésion sociale car elle révèle une baisse des inégalités.
Une société mobile où chacun peut évoluer en fonction de son mérite permet aux individus de mieux s’intégrer socialement. Ainsi, la mobilité nette est une chance pour chaque individu de changer de position sociale.
La mobilité permet d’opérer des choix efficaces en termes de croissance et de développement : l’économie sera plus performante si elle sélectionne les meilleurs à tous les étages des organisations, en offrant à chacun la possibilité d’accéder aux postes les plus prestigieux. Les individus vont donc faire des efforts pour atteindre un niveau supérieur et vont ainsi faire évoluer le niveau général de qualifications et d’emploi. La société plus performante sera plus productive et plus compétitive, ce qui est un atout majeur pour stimuler la croissance.
Enfin, les mobilités géographique et professionnelle sont également une condition de la réalisation d’une concurrence pure et parfaite. De ce fait, la mobilité horizontale est le garant d’une meilleur allocation des ressources humaines.
Mettre l’accent sur la mobilité sociale permet de déplacer le problème des inégalités. L’égalité des chances devient une idéologie mobilisatrice et pacificatrice qui rend inutile de lutter contre les inégalités puisque les individus ont les mêmes « probabilités » de circuler dans la hiérarchie sociale. D’où la nécessité de démocratiser le système scolaire afin de fluidifier la société et de permettre à « l’ascenseur social » de fonctionner.
Pour Pierre Bourdieu, Christian Baudelot et Roger Establet, l'État ne doit pas se contenter d'offrir les mêmes chances à l'école et doit :
- fournir les moyens économiques (revenus sociaux, bourses, etc.) ;
- fournir des services publics (bibliothèque, accès à Internet, etc.) aux familles défavorisées ;
- enlever les obstacles culturels à l'accès aux postes sociaux les plus élevés (quotas, rendre les concours moins discriminant socialement, etc.).
En conséquence, les citoyens attendent des pouvoirs publics qu’ils facilitent la mobilité sociale pour répondre à leur mission d’intégration et de justice sociale. Cependant, la société reste structurée en classes inégales, dominantes et dominées. Le système scolaire, malgré ses efforts de massification, reste structurellement inégalitaire au profit des enfants des classes dominantes.
En conclusion, la mobilité sociale est une phénomène important qui complète l’analyse de la structure sociale et explique les mutations de la société.
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