Les deux guerres du Golfe (1991 et 2003) et leurs prolongements : d'une guerre interétatique à un conflit asymétrique
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- Comprendre les notions de « guerre interétatique », « guerre dissymétrique » et « conflit asymétrique ».
- La guerre du Golfe de 1991 est une réaction à l’invasion du Koweït par l’Irak, sur fond de contrôle des ressources pétrolières. La victoire américaine laisse le pays exsangue, mais Saddam Hussein reste en place.
- La guerre d’Irak de 2003 (ou deuxième guerre du Golfe) s’inscrit dans la « guerre contre le terrorisme » déclarée par Bush Junior suite aux attentats du 11 septembre 2001. Elle entraîne une déstabilisation totale et durable de l’État en Irak.
En août 1990, Saddam Hussein envahit et annexe le Koweït, qu’il accuse de pomper illégalement le pétrole situé à cheval sur la frontière entre les deux pays.
En réalité, son objectif est triple :
- financier : le Koweït détient 122 milliards de capitaux investis en Occident. Ceci ne peut qu’attirer un pays sorti exsangue de sa longue guerre contre l’Iran et qui s’est fortement endetté auprès de l’émirat ;
La guerre Iran-Irak débute le 22 septembre 1980, date de l'invasion irakienne de l'Iran, et se termine le 20 août 1988 sur fond de litiges frontaliers.
- pétrolier : le Koweït a décidé d’augmenter unilatéralement sa production provoquant une chute des cours de 20 % et des revenus irakiens. Entre les réserves irakiennes et celles du Koweit, Saddam Hussein détiendrait 19% des réserves mondiales, ce qui lui donnerait un pouvoir de décision considérable à l’OPEP ;
- stratégique : depuis longtemps, l’Irak revendique un accès au Golfe afin de développer sa puissance maritime.
Officiellement, le recours à la force tel qu’il se dessine avec l’opération « Tempête du Désert » n’a d’autre justification que la protection de l’Arabie Saoudite et la défense du droit international garanti par les résolutions de l’ONU.
Cependant, c’est surtout dans la menace que l’Irak fait peser sur les intérêts stratégiques et économiques du monde industrialisé qu’il convient de rechercher la clef de la détermination américaine :
- le surarmement de l’Irak, sa puissance destructrice réelle (armes conventionnelles et chimiques) et potentielle (armes nucléaires) sont une menace pour les deux alliés traditionnels des États-Unis (Arabie Saoudite et Israël) ;
- le facteur pétrolier joue un rôle plus décisif encore. Reconnaître l’annexion du Koweït par l’Irak reviendrait à laisser à ce pays le contrôle d’1/5e des réserves mondiales de pétrole.
- La réaction américaine est d’emblée très vive : Washington annonce un boycottage économique total du pays et un renforcement de sa présence militaire dans le Golfe.
- L’opération « Tempête du désert » est déclenchée dans la nuit du 17 janvier 1991, avec le bombardement massif des cibles stratégiques irakiennes. L’Irak riposte en attaquant Israël. Les opérations aériennes alliées n’épargnent pas les civils. Leur but est de détruire le maximum de potentiel militaire irakien en minimisant les pertes alliées. Les attaques aériennes sont secondées par des attaques terrestres.
- Le 28 février 1991, le gouvernement irakien accepte, sans condition, toutes les résolutions de l’ONU. Les opérations militaires cessent.
Le bilan de la guerre est très inégal : 466 morts du côté allié contre 170.000 à 250.000 du côté irakien, civils compris. On parle d’une guerre interétatique.
C’est un désastre économique pour ce pays déjà en difficulté. Il ne survit que grâce au programme de l’ONU « Pétrole contre nourriture ».
Saddam Hussein reste au pouvoir, mais est soumis au contrôle des inspecteurs en armement de l’ONU. L’opération est une réussite pour l’ONU : l’agression irakienne avait été unanimement condamnée (résolution 660), le recours à la force avait été décidé sans veto des « deux Grands » (URSS et États-Unis). C’est une victoire du multilatéralisme.
L’intervention des États-Unis en Irak ne doit pas être détachée du contexte plus global de la politique américaine. Les attentats du 11 septembre 2001 ont conduit le président Bush à déclarer la « guerre au terrorisme ». La deuxième guerre du Golfe, ou guerre d’Irak, débute officiellement le 20 mars 2003. Une coalition menée par les États-Unis de Georges W. Bush envahit l’Irak de Saddam Hussein.
Il s’agit, pour l’État major américain, de mener une « guerre préventive ».
En effet, en septembre 2002, Georges W. Bush avait indiqué détenir la preuve que l’État irakien détenait des armes de destruction massives. La guerre est déclenchée sans le vote du Conseil de Sécurité de l’ONU. Les États-Unis veulent éviter de s’exposer au veto de plusieurs membres du Conseil de Sécurité, dont celui de la France.
Le discours du ministre de Villepin devant l’ONU, en février 2003, conteste les preuves américaines.
Les combats cessent officiellement le 1er mai 2003. Cependant, la coalition reste engagée sur place en raison de la déstructuration de l’État irakien. Elle y mène une guerre asymétrique qui tourne à la guérilla et à la guerre civile.
Le régime irakien du parti Baas est renversé. Saddam Hussein et ses alliés sont traqués.
Arrêté dans une cave par l’armée américaine, Saddam Hussein est jugé par un Tribunal spécial et est pendu en décembre 2006.
L’intervention américaine fait s’effondrer les structures politiques irakiennes. Elle provoque un conflit confessionnel et politique entre des acteurs multiples :
- armée islamique en Irak, d’obédience sunnite ;
- « résistance» des forces baasistes (mouvement panarabe) ;
- djihadistes d’Al-Qaïda en Irak ;
- diverses milices chiites comme l’Armée du Mahdi.
L’Irak subit alors des vagues d’attentats terroristes.
En 2006, la première guerre civile irakienne entre sunnites et chiites débute avec l’attentat contre le sanctuaire Al-Askari à Samarra, lieu saint du chiisme.
Les forces djihadistes profitent de cet effondrement de l’État en Irak. En 2006, Al-Qaïda se structure et forme le Conseil consultatif des moudjahidines en Irak, qui proclame alors l’État islamique d’Irak (Daesh).
En 2008, les forces chiites prennent le contrôle de Bagdad et en chassent la population sunnite. À partir de 2009, les forces américaines se désengagent progressivement, tout en finançant des milices sunnites engagées contre Daesh. Ce retrait s’achève en 2011, après plus de huit ans de présence sur le sol irakien.
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