Les conséquences de la spécialisation internationale
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- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Expliquer l’évolution du commerce international.
- Expliquer le rôle de la spécialisation dans la structure du commerce mondial.
- Le libre échange est une doctrine prônant la libre circulation des marchandises, des capitaux et des personnes.
- La mondialisation est un processus d’élargissement de l’espace économique d’intervention des agents associés à la libéralisation des échanges.
- Le commerce intra/inter-branche qualifie les échanges à l’intérieur ou l’extérieur d’une même branche.
- Le commerce intra/inter-zone qualifie les échanges à l’intérieur ou l’extérieur d’une même zone.
- La spécialisation est la concentration de la production d’un pays dans des branches d’activités ou des produits particuliers. Elle donne lieu à une division internationale du travail.
- La théorie de l’avantage relatif de David Ricardo reprend l’hypothèse que chaque État a intérêt à se spécialiser mais dans la production où ses couts de production en travail sont relativement les plus faibles ou les moins élevés, où il est donc le meilleur ou le moins mauvais.
- Le théorème HOS de Heckscher-Ohlin-Samuelson établit que chaque État doit se spécialiser dans la production pour laquelle il est le mieux doté en facteur (dotation factorielle en travail, capital et ressources naturelles).
On peut donc définir le processus de mondialisation comme « l'émergence d'un vaste marché mondial des biens, des services, des capitaux et de la force de travail, s'affranchissant de plus en plus des frontières politiques des États, et accentuant les interdépendances entre les pays ».
Ce processus est caractérisé par des exportations de marchandises et plus particulièrement de produits manufacturés en hausse :
- les exportations de marchandises ont été multipliées par 30 au niveau mondial ;
- parmi celles-ci les exportations de produits manufacturés ont été multipliées par 65 ;
- une croissance proportionnelle des exportations par rapport au PIB mondial.
Autrement dit, les exportations et le commerce international tirent la croissance par le haut.
Cette internationalisation des échanges de biens et de services a deux effets :
- Une ouverture croissante des économies sur les marchés extérieurs que l’on peut lire avec le taux d’ouverture : Taux d'ouverture = (Exportations / Importations) x 100
Les économies sont de plus en plus extraverties. La part des exportations dans le PIB (taux d’exportation) et le taux d’ouverture augmente dans tous les pays depuis 1950. Cette ouverture est inversée proportionnellement à la taille du marché intérieur. En effet, un grand pays a moins besoin de se spécialiser et de trouver des débouchés à l'extérieur qu'un petit pays. Ainsi, les échanges internationaux de marchandises ne représentent que 10 % du PIB américain alors qu’ils représentent plus de la moitié du PIB des Pays-Bas.
- Une interdépendance accrue des économies : les économies sont contraintes d'importer une part croissante de biens et de services étrangers pour satisfaire leur demande intérieure. Ceci nous est donné par le taux de pénétration : Taux de pénétration = Importations/Marché intérieur x 100
Tout ralentissement de la croissance dans un pays se traduit par une baisse des exportations et de la croissance chez ses partenaires commerciaux. La mondialisation passe, ensuite, par des échanges massifs de capitaux.
Le stock de capitaux investis à l’étranger qui représentait 5,2 % du PIB mondial pendant les Trente Glorieuses en représente plus du quart de nos jours. D’où le développement d’un système mondial de production animé par les firmes multinationales, qui sont des firmes qui ont une ou plusieurs filiales à l'étranger. Elles répartissent les tâches productives sur l’ensemble de la planète en fonction des avantages comparatifs de chaque pays.
La mondialisation, c’est enfin l’accroissement des migrations internationales. Les migrants vont résider dans des pays qui ne sont pas ceux de leur naissance et importer leurs modes de vie tout en devant s’adapter à celui du pays d’accueil.
1) Le progrès technique
Premièrement, les progrès en matière de transports (bateau à vapeur, avion à réaction, porte conteneur, réseau autoroutier, infrastructure portuaire, etc.) ont permis une accélération de la circulation des marchandises et une diminution des couts.
Ensuite, les progrès en matière de communication et d’information (télégraphe, téléphone, ordinateurs, Internet, etc.) ont permis de faire circuler rapidement l’information sur tous les territoires et de réduire considérablement les couts.
2) Les accords de libre-échange
Pour cela il faut que les pays coordonnent leur position pour être dans la même dynamique. Ainsi, le GATT (General Agreement of Tariffs and Trade ; accord général sur les droits de douane et le commerce) va être mis en place en 1948 avec 28 pays signataires. En 1995, le GATT devient l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) avec 128 pays signataires.
Deux règles président à cet accord :
- le libre échange : il interdit les restrictions quantitatives (quota, contingentement de marchandises importées), qui limitent les quantités des importations autorisées, et met en place des cycles de négociations (les « rounds ») pour abaisser peu à peu les droits de douane sans pouvoir revenir en arrière ;
- le multilatéralisme : les règles s’appliquent à tous les signataires et ne peuvent pas être négociée de pays à pays (refus du bilatéralisme). Tout ce qui est accordé à un pays doit l’être aux autres. Il s’agit de la « clause de la nation la plus favorisée ».
On assiste donc à une baisse des barrières tarifaires (droits de douane) et non tarifaires (contingentement, normes techniques et sanitaires, etc.).
Ainsi, la spécialisation des États a eu pour effet de pousser le monde dans un grand marché international, conforté par des évolutions technologiques et des accords, rendant les pays interdépendants.
Tout d’abord, on observe une évolution des échanges par produits en lien avec le progrès technique :
- les échanges de produits primaires ont chuté (produits agricoles, minéraux et combustibles) : ils représentaient la moitié du commerce international de biens et de services au début du XXe siècle, ils ne représentent qu’un quart aujourd’hui ;
- le poids des produits manufacturés a doublé (produits industriels, fabriqués par l’homme) : ils représentait le quart du commerce international de biens et de services au début du XXe siècle, ils représentent plus de la moitié aujourd’hui ;
- les échanges de services (transports, voyages, autres services commerciaux) se sont développés plus tardivement que les échanges de biens sous l’effet des progrès des techniques d’information et de communication et représentent aujourd’hui environ 20 % des échanges.
Ensuite, il y a les échanges inter-branches.
Ce commerce concerne surtout des pays de niveaux de développement différents, c'est-à-dire les échanges entre les pays développés et les pays en voie de développement.
Ainsi, les pays développés exportent essentiellement des biens manufacturés (80 % de leurs exportations), dont la moitié comprend des biens d'équipement à haute technologie. Les pays en développement sont avant tout spécialisés dans les produits primaires (plus de 40 % de leurs exportations) et même certains sont monoexportateurs (80 % des recettes d'exportation de la Côte-d'Ivoire proviennent du cacao et du café).
Ceci correspond à l’ancienne division internationale du travail. Les pays du Sud exportaient vers les pays du Nord des produits primaires (agricole, des minerais et des combustibles) et importaient des produits manufacturés en provenance du Nord. Les échanges portent sur des produits différents et complémentaires. Cela confirme le modèle envisagé par Ricardo dans sa théorie sur les avantages comparatifs et par les néoclassiques.
Enfin, il y a les échanges intra-branches.
Un commerce intra-branche est un commerce qui se fait à l'intérieur de la branche pour des produits qui se distinguent :
- soit au niveau de leur utilisation ;
- soit au niveau de leur technologie ;
- soit au niveau de leur qualité.
Ce commerce met en concurrence des pays au niveau de développement similaires (échanges de biens manufacturés contre d'autres biens manufacturés).
On voit donc surgir une nouvelle division internationale du travail dans laquelle :
- Les pays du Nord échangent entre eux des produits comparables. Ce commerce intra-branche représente plus de la moitié des échanges.
- Les pays du Nord échangent avec les pays émergents des biens manufacturés différents.
Exemple : Les pays du Sud exportent des produits intermédiaires (acier), des biens de consommation (textile, cuir, habillement, jouet) mais aussi des produits des NTIC (électronique grand public, télécommunications).
Ce commerce interbranche se développe avec le transfert d’une partie de l’industrie mondiale dans les nouveaux pays industrialisés (NPI) et l’ensemble constitué du Brésil, de la Russie, de l’Inde et de la Chine. Une partie de ce commerce s’explique par un commerce intra-firmes de composants de produits : les spécialisations ne portent plus seulement sur des produits ou des groupes de produits mais aussi sur des segments de la chaîne de production.
En conséquence, l’évolution du commerce mondial a évolué avec le progrès technique pour répondre à une demande de plus en plus diversifiée. Si au départ on importait uniquement des produits primaires aujourd’hui tout s’échange et on est face à un vaste supermarché mondial. Chaque pays s’étant spécialisé dans le production où il était le plus compétitif, le tout conforté par des coût de transport au plus bas, il devient donc plus intéressant d’acheter à l’autre bout du monde que dans son propre pays.
Le commerce mondial est encore largement dominé par les pays développés. De nos jours, l’Europe et l’Amérique du Nord contrôlent encore la moitié du commerce international de biens et de services, mais de nouveaux concurrents (Asie et Moyen-Orient) sont entrés sur la scène internationale, remettant en cause le monopole de l'avance technologique et de la spécialisation manufacturière des pays anciennement industrialisés.
Mais, les autres pays en développement et les pays en transition ont vu leur part de marché se réduire.
La mondialisation commerciale est donc fortement concentrée sur un petit nombre de pays, incluant les émergents. Trois pays (Chine, Allemagne, États-Unis) réalisent à eux seuls 30 % des exportations mondiales de biens. Si l’on raisonne par zones géographiques, on peut parler d’une tripolarisation des échanges mondiaux entre l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie. A elles trois, elles concentrent près de 80 % du commerce mondial. Pour chaque zone, plus de la moitié des échanges sont des échanges intra-zone à l’exception de l’Amérique du Nord.
En Europe, ce commerce intra-zone représente près des trois-quarts des exportations européennes. On peut expliquer leur importance par la multiplication des accords de libre échange depuis la création du Gatt et de l’OMC (ALENA, MERCOSUR, ASEAN, etc.). Ces accords permettent la suppression des droits de douane, la libre circulation des marchandises, des capitaux et des hommes. Ils favorisent donc les échanges entre les pays concernés par l’accord.
Ainsi, la spécialisation a mené les pays à se concentrer sur des productions où ils ont le plus compétitifs pour former de véritables zone privilégiées d’échange.
En conclusion, la spécialisation a eu pour conséquences de créer des zones d’échanges en fonction des biens et services produits et, grâce au progrès technique et aux accords entre pays, aujourd’hui les pays échangent entre eux afin de bénéficier au maximum des gains de la mondialisation.
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