Les Confessions : Les résumés
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Rousseau naît à Genève d’Isaac Rousseau et de Suzanne Bernard, morte en couches et c’est pourquoi il estime que sa « naissance fut le premier de [ses] malheurs » même si sa tante Suzon et sa mie Jacqueline veillent sur sa petite enfance. Ce récit des origines est encadré par deux romances : l’idylle de ses parents telle que l’a rapporté la tradition familiale et la vie idyllique qu’il aurait pu mener. D’autre part, l’itinéraire de sa vie est très tôt jalonné par la lecture de romans d’amour et de Plutarque.
En 1722, son père doit quitter Genève et ses premières années sont habilement résumées dans la formule « hardi chez mon père, libre chez M. Lambercier (l’instituteur), discret chez mon oncle, je devins craintif chez mon maître (le graveur M. Ducommun) » qui rappelle les quatre âge d’or de l’humanité évoqué par Hésiode.
L’âge d’or est celui où, entre son père et sa tante, tout est affection et innocence, l’âge d’argent celui à Bossey chez les Lambercier, un pasteur et sa sœur à qui il est confié, où sa liberté est fondée sur le respect et la confiance. Il connaît ses premières expériences fondatrices : sa première instruction organisée, son premier émoi physique (la fessée), sa première injustice (le peigne) ainsi que sa première vanité (le noyer). Il s’agit du terme de la sérénité de sa vie enfantine puisque l’injustice, l’inégalité sociale et le trouble sexuel s’introduisent.
Vient ensuite l’âge d’airain chez les Bernard (son oncle) où il connaît un certain abandon et une négligence dans son éducation mais des joies d’enfant : jeux, amitié pour son cousin, premières amours sensuelles (Melle Gothon) et spirituelles (Melle de Vulson). L’âge de fer est celui de son apprentissage chez le graveur M. Ducommun, un maître avare, tyrannique et méfiant, où règnent la contrainte et la brutalité. Ses talents méconnus, Jean-Jacques verse dans le vol, le mensonge. On reconnaît dans cette chute progressive, la dégradation de l’homme de l’innocence primitive à la dégradation sociale. Cet ultime apprentissage qui lui enseigne l’humiliation, la dépendance servile et la tyrannie, le pousse, âgé de 16 ans, à fuir Genève. En effet, un soir, trouvant fermées les portes de la ville et craignant d’être battu par son maître (le graveur Ducommun), il décide de prendre la fuite ; fuite sur laquelle se clôt le livre I.
Quittant ses parents, ses amis, ses ressources, son pays âgé de 16 ans, Jean-Jacques aurait pu apparaître effrayé or il a conscience d’être « libre et maître de [lui-même] » (p. 90). Et cela suffit à le rendre heureux et à le faire rêver ; le livre II s’ouvre non pas sur le récit d’une angoisse mais sur l’illusion lyrique de ce jeune fugueur naïf.
Il rencontre Mme de Warens le jour des Rameaux et sa beauté le subjugue à tel point qu’il décide de se convertir au catholicisme. Il effectue cette conversion à l’hospice du Saint-Esprit à Turin après avoir abjuré le protestantisme. Cependant, sa conversion ne lui apporte que des dégoûts (le moine homosexuel, la cérémonie).
Après avoir été baptisé, il quitte l’hospice et rencontre Mme Basile qui lui offre du travail. Il se jette à ses pieds (p. 126-127) et « rien […] ne vaut les deux minutes que j’ai passées à ses pieds sans même oser toucher à sa robe. » (p. 128). Il sera ensuite chassé par le mari de Mme Basile sur les conseils d’un de ses commis qui n’apprécie pas Rousseau, après avoir été présenté à un jacobin, confesseur de Mme Basile.
Pour subsister, il se fait laquais chez Mme de Vercellis où il commet un acte « atroce » : il ment pour se disculper du vol d’un ruban et accuse, à tort, une jeune servante nommée Marion. Cette dernière est congédiée et le remords de ce crime le poursuit toujours, près de 50 ans après les faits.
Le livre III s’ouvre sur les actes exhibitionnistes auxquels il s’adonne à cause de son ignorance sexuelle.
Il rencontre l’abbé de Gaime, modèle du vicaire savoyard, pour lequel il se prend d’affection. Il est ensuite engagé par le comte de Gouvon comme secrétaire pour son fils qui est abbé et son succès (triomphe public lors d’une interprétation d’une devise latine « Tel fier qui ne tue pas » p. 149) laisse espérer une belle carrière et ce d’autant qu’il s’éprend de Melle de Breil, la petite-fille du comte.
Cependant, il fait tout échouer par caprice et par désir de liberté. Il part et voyage alors avec son ami Bâcle avec lequel il s’amuse beaucoup.
Il est de nouveau très bien accueillit par Mme de Warens qui devient « Maman » alors que Jean-Jacques devient « Petit » : elle le loge, l’entoure de tendresse et de soin tout en l’instruisant par sa seule conversation. Il trouve chez elle et grâce à elle la stabilité affective qui lui fait défaut mais ses essais professionnels s’avèrent chaotiques et décevants (notamment avec M. d’Aubonne, un parent de Mme de Warens).
Il finit par suivre des cours au séminaire où il se prend d’affection pour l’abbé Gâtier, autre vicaire savoyard. Il n’est pas jugé suffisamment doué pour une carrière ecclésiastique et rêvant d’une carrière musicale, il est formé par M. Le Maistre. Lorsque ce dernier doit s’enfuir, Jean-Jacques l’abandonne malade et en pleine détresse à Lyon où il l’a accompagné et lui fait perdre toutes ses partitions. Il s’agit selon Rousseau du « troisième aveu pénible » (p. 190) sur lequel se clôt ce livre. Il repart à Annecy rejoindre Mme de Warens, partie pour Paris.
L’absence de Mme de Warens marque ce temps par la diversité et le décousu des expériences qui s’y déroulent. Entre jolies filles (Melles Galleyet de Graffenried rencontrées lors de l’épisode de la cueillette des cerises p. 199-200) et aventuriers douteux (Venture), il mène une existence romanesque dans le sens premier du terme et traverse diverses situations des plus sages aux plus folles ou ridicules (sous le pseudonyme de Vaussore, il se fait passer pour musicien à Lausanne et se couvre de ridicule).
Il voyage beaucoup : accompagne à Fribourg la « petite Merceret » femme de chambre de Mme de Warens, après son échec à Lausanne, gagne Neuchâtel pour apprendre la musique en l’enseignant, part en expédition à Fribourg, Berne, Soleure en tant qu’interprète de l’ « archimandrite » et se rend à Paris à pied. Il découvre le bonheur solitaire de la marche à pied, accompagné par ses chimères et est déçu par la laideur de la capitale.
Il repart en Suisse pour suivre Mme de Warens et au retour prend un repas chez un paysan accablé d’impôts obligé de jouer au pauvre. Ce personnage est emblématique de l’injustice sociale qu’il soupçonnait dans la capitale, responsable de la dissipation de ses espoirs de réussite sociale.
En passant par Lyon, où il dort dehors, il rencontre Melle du Châtelet, un prêtre charitable ainsi qu’un abbé qui lui fait des avances. Il rencontre un antonin (religieux), M. Rolichon, qui lui propose de transcrire de la musique en échange du gîte et du couvert. Assidu à la tâche, il fait du mauvais travail duquel ne se plaint pas M. Rolichon : « Je fis donc très mal en voulant bien faire. » (p. 239).
Après une nouvelle semaine passée à attendre que Melle du Châtelet exécute les commissions dont l’avait chargé Mme de Warens, il reçoit de ses nouvelles et se précipite pour la rejoindre (dernier voyage pédestre). Elle lui trouve un emploi au cadastre général sous les ordres de M. l’Intendant général en compagnie duquel il la trouve lors de son retour.
Après avoir retrouvé, une nouvelle fois à Chambéry Mme de Warens chez qui il s’installe aux Charmettes, il part en voyage et à son retour un rival l’a supplanté. Cependant, il n’a de rival que le nom puisque, si Rousseau est d’abord choqué de découvrir la liaison de Mme de Warens avec Claude Anet, intendant de cette dernière, il accepte ensuite très vite cette situation et conçoit pour cet amant respect et estime. Il devient même son élève et vivent, selon la version probablement idéalisée de Rousseau, tous trois en parfaite harmonie. Sa vie est alors simple, douce, naturelle et calme ; il achève de former son caractère, son éducation prend consistance puisqu’il apprend, en autodidacte le dessin, la musique, l’arithmétique. Sa passion pour la musique s’affirme puisqu’il organise de petits concerts et l’enseigne à de charmantes écolières.
Ensuite, « Maman », pour prévenir son protégé des tentations jugées dangereuses, devient la maîtresse de Jean-Jacques qu’elle initie à la sexualité. Cependant, Jean-Jacques partagé entre répugnances et craintes, ne peut convoiter physiquement Mme de Warens qu’il aime d’un autre type d’amour.
Peu après cette initiation, Claude Anet meurt et il semble probable qu’il faille soupçonner un suicide causé par la jalousie. Mme de Warens est très affectée de cette perte et ses affaires en sont, elles aussi, affectées. Rousseau se révèle alors incapable de gérer ses affaires et engage des frais inutiles (voyage à Besançon). Il souffre alors d’être un mauvais intendant incapable d’aider Mme de Warens lors de ses difficultés financières qu’il ne cesse d’accroître par un train de vie ruineux et bruyant. Cette souffrance est alors l’occasion de nouveaux frais puisque, pour étourdir cette peine, il voyage. Une lecture essentielle est à relever : celle des Lettres philosophiques puisqu’elle décide de son goût pour l’étude.
Rousseau est victime d’un accident lors d’une expérience de chimie et ne cesse d’être malade ; il est alors soigné avec dévouement par celle qui depuis sa rencontre n’a cessé de tenir le rôle de mère. Ils louent les Charmettes, lieu retrouvé du bonheur et de l’innocence emblématique de l’âge d’or vécu au sein de la nature.
Commence une période de bonheur parfait pour Jean-Jacques Rousseau qui s’épanouit entre ses activités intellectuelles, ses promenades et la présence de Mme de Warens qui suffit à le rendre heureux. Cette période qui témoigne d’un possible retour à l’âge d’or ou au paradis est prolongé par quantité de détails comme lorsqu’en 1764, date de la rédaction de ce livre, il reconnaît avec une émotion non dissimulée des pervenches, rémanences physiques de ce temps idyllique.
Cependant, il connaît une telle faiblesse physique (insomnies, fièvres, palpitations, bruits d’oreilles) qu’il se croit proche de la mort. Toutefois, il poursuit son programme d’instruction autodidacte mené à bien grâce à des lectures encyclopédiques.
Il recueille l’héritage de sa mère en 1737, le confie à « Maman » et se croyant atteint d’un polype au cœur, responsable de sa faiblesse physique, part consulter un célèbre médecin à Montpellier. Son initiation sexuelle est alors parachevée en chemin grâce à la rencontre de Mme de Larnage avec qui il connaît un bref plaisir parfait. De sa cure, il correspond régulièrement et amoureusement avec elle mais renonce à l’honorer de sa présence et se rend directement auprès de Mme de Warens.
Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il découvre qu’un rival l’a supplanté dans le cœur de Mme de Warens. Ce nouvel amant qui se nomme Wintzenried le choque par sa grossièreté et il n’entretient pas avec lui les relations qu’il avait avec Claude Anet. Il refuse avec horreur de partager les faveurs de Mme de Warens avec cet homme et décide de fuir cet endroit dans lequel il a connu le bonheur, impossible désormais à reconquérir. C’est la fin du bonheur.
En 1740, il devient précepteur des enfants de M. de Mably et rédige un Projet pour l’éducation de M. de Sainte Marie. Cependant, cette expérience pédagogique n’est pas concluante et ce d’autant qu’il commet de petits larcins et goûte aux joies de l’alcool.
Il finit par retourner auprès de Mme de Warens sur un coup
de tête ; quittant tout pour retrouver son
ancien bonheur, il le sait définitivement
lié au passé après un bref
entretien auprès d’elle.
Pour se consoler, il se jette à corps perdu dans
l’étude et le travail : il invente un
nouveau système de notation et part pour Paris pour le
présenter.
Il s’agit de la fin de ce qu’il considère sa
jeunesse même si en 1742, Jean-Jacques Rousseau est
âgé de 30 ans et l’explicit du livre VI
le confirme : « Telles ont été les
erreurs et les fautes de ma jeunesse. J’en ai narré
l’histoire avec une fidélité dont mon
cœur est content. »
(p. 353).
En effet, le livre VII (tome II de l’édition
complète en Pocket Classique n°6202) débute
ainsi : « On a vu s’écouler ma
paisible jeunesse dans une vie égale, assez douce, sans de
grandes traverses ni de grandes prospérité.
[…] Quel tableau différent j’aurais
bientôt à développer ! Le sort, qui
durant trente ans favorisa mes penchants, les contraria durant
les trente autres, et, de cette opposition continuelle entre ma
situation et mes inclinations, on verra naître des fautes
énormes, des malheurs inouïs, et toutes les vertus
exceptée la force qui peuvent honorer
l’adversité. » (p. 9-10).
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