Les civils, acteurs et victimes de la guerre
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- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Comprendre le rôle des civils dans la Première Guerre mondiale.
- La Première guerre mondiale est la 1re véritable guerre totale : les civils sont assimilés à des combattants et sont donc plus que jamais pris pour cibles.
- Les civils participent à l’effort de guerre, par leur travail à l’Arrière, puisque toute l’économie se transforme en économie de guerre.
- La guerre inflige de multiples souffrances, directes ou indirectes, et crée même les conditions du 1er génocide moderne, le génocide arménien.
Même si les guerres depuis la Révolution française pouvaient présenter des caractéristiques de la guerre totale, les historiens estiment que la Première guerre mondiale est la première à les regrouper tous.
Elle est le choc de sociétés entièrement mobilisées pour l’effort de guerre, et non plus seulement celui de deux armées plus ou moins professionnelles.
Dans ces conditions, tout le monde est, à sa manière, combattant : les soldats sur le front, mais aussi les civils à l’arrière, qui jouent un rôle crucial.
Pour faire face à l’effort de guerre, les États mobilisent toutes les ressources dont ils disposent. Ils mettent la main sur l’économie : on parle de dirigisme.
Les industries se tournent vers l’effort de guerre pour produire toujours plus d’armes, de munitions, de véhicules, de matériel en tout genre.
À l'arrière, Les civils, en particulier dans les usines, sont donc sollicités pour faire fonctionner cette économie de guerre. En 1915, on fait même revenir beaucoup d’hommes du front car on manque d’ouvriers dans les usines. Les entreprises, les ingénieurs, les scientifiques sont mobilisés pour gagner la guerre sur le plan technique.
Quand ils disposent d’un empire colonial, les États font venir de la main d’œuvre des colonies. Ils lancent aussi de grands emprunts nationaux : les civils sont ainsi sollicités pour participer au financement de la guerre.
Les femmes ne découvrent pas l’usine en 1914, mais certains secteurs industriels nouveaux pour elles : la métallurgie, la chimie, la mécanique.
Pour pallier le manque d’hommes, elles accèdent à plus de responsabilités : elles gèrent des exploitations agricoles, conduisent des tramways.
Dans les usines françaises, les « munitionnettes » contribuent à la production massive d’armes. De nombreuses femmes soutiennent directement les soldats du front :
- infirmières, elles les soignent ;
- marraines de guerre, elles correspondent par courrier avec eux et entretiennent leur moral.
Marie Curie, célèbre femme de science, participe elle aussi à l’effort de guerre. Elle se rend elle-même sur le front et radiographie, aidée de sa fille, une foule de blessés. Pour limiter les déplacements des blessés, les « Petites Curies », voitures équipées d’appareils de radiologie, sillonnent le front.
Marie Curie forme elle-même des jeunes femmes au maniement de ces appareils. Tous ces efforts ont sauvé de nombreux soldats de l’amputation, grâce à un repérage précis des balles, des éclats d’obus, etc.
Dans une guerre totale, la distinction traditionnelle entre civils et militaires tend à disparaître. Les civils sont donc plus que jamais pris pour cibles. Ils subissent, quand ils se retrouvent du mauvais côté du front, en Belgique et dans le Nord de la France par exemple, la violence de l’armée ennemie (représailles, viols des femmes, travaux forcés, etc.).
Les 1ers bombardements stratégiques, qui seront massifs lors de la Seconde Guerre mondiale, font déjà leur apparition lors de la Première Guerre mondiale pour briser, en vain, le moral de la nation adverse. Ainsi, des villes proches du front, comme Reims ou Lens, sont frappées par des bombardements aériens et des tirs d’artillerie.
La portée des canons augmentant, Paris subit les tirs de ce que les Français appellent la « Grosse Bertha ». Ce sont en fait les Pariser Kanonen, plus puissants encore que la « Grosse Bertha », qui sont des canons capables de tirer à plus de 120 km, donc loin par-dessus la ligne du front.
Londres, de son côté, subit les bombes des zeppelins, grands ballons dirigeables allemands qui terrifient la population.
Pour la plupart des civils, la souffrance est plus indirecte mais bien réelle. Comme l’économie est bouleversée et reconvertie en économie de guerre, les civils souffrent de plus en plus de pénuries au fil du conflit.
La vie quotidienne est particulièrement difficile en Allemagne et en Russie. Les prix s’envolent, les pénuries s’aggravent. Le marché noir se développe.
Avec l’usure de la guerre, les unions sacrées s’effritent, et de grandes grèves éclatent en 1917, en France, en Allemagne, en Italie.
En Russie, la situation est tellement désespérée qu’elle provoque une double révolution : la Révolution de février renverse le Tsar Nicolas II pour une démocratie libérale, mais celle-ci décide de poursuivre la guerre. Elle est donc à son tour renversée en octobre par les Bolcheviks de Lénine.
La Première guerre mondiale a ouvert toutes les voies qu’explorera la Seconde, y compris celle de la violence génocidaire.
Le génocide des Arméniens rassemble tous ces critères.
Les Arméniens sont un peuple, avant la guerre,
qui vit surtout à l’Est de l’Empire
Ottoman. À la fin du XIXe
siècle, nombre d'entre eux rêvent
d’autonomie, voire d’indépendance,
ce dont l’Empire Ottoman ne veut pas entendre
parler. Il traite déjà avant la guerre la
question arménienne avec violence (massacres,
pogroms). Mais il profite du contexte de guerre
totale pour « régler »
définitivement la question.
L’Arménien devient un ennemi
intérieur, associé de
l’ennemi extérieur russe.
Le génocide commence en 1915. Les principales figures de la communauté arménienne sont arrêtées et éliminées, puis les massacres de masse se multiplient. Les hommes sont en général éliminés plus vite que les femmes et les enfants, que l’on fait marcher jusqu’à épuisement dans les terres arides de l’Est.
Au total, sur les 2 millions d’Arméniens de l’Empire ottoman avant 1914, 1,3 million ont trouvé la mort lors du génocide.
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