Le théâtre de l'absurde- Seconde- Français
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Connaitre l’esthétique et les visées du théâtre de l’absurde.
- Comprendre ce qui relie le théâtre de l’absurde à son contexte historique.
- Le théâtre de l’absurde nait au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
- Le théâtre de l’absurde malmène le langage, les personnages et l’intrigue.
- La fragilité de l’homme et sa finitude sont matérialisées dans les pièces absurdes.
- Le théâtre au XXe siècle
- L’absurde
- La mise en scène du texte dramatique
Les lendemains de la Seconde Guerre mondiale ont vu naitre l’existentialisme, avec Jean-Paul Sartre comme chef de file en France. Il s’agit d’une doctrine selon laquelle notre essence (= ce qui nous définit en tant qu’être) est illusoire, tandis que notre existence est à construire, à réaliser. On remet Dieu en question, l’homme se construit uniquement par ses actes.
La doctrine de l’absurde s’apparente, d’une certaine manière, à l’existentialisme, mais s’en détache suffisamment pour mériter sa propre appellation. Elle lui vient d’Albert Camus, qui la développe dans son essai Le Mythe de Sisyphe, essai sur l’absurde (1942) et l’illustre ensuite dans l’ensemble de son œuvre, théâtrale comme romanesque.
La doctrine de l’absurde s’interroge sur le non-sens de la vie : la vie vaut-elle la peine d’être vécue si elle ne consiste qu’à « faire les gestes que l’habitude commande » ? Dès lors se pose la question du suicide.
Pour Camus, il y a trois conséquences à l’absurde : la révolte, la liberté et la passion. Selon lui, il faut relever le défi de cette absurdité et se révolter, continuer à vivre. Dès lors qu’il a conscience de cette lutte contre l’absurde, l’homme conquiert sa liberté.
Dans une pièce de théâtre, le spectateur / lecteur s’attend à ce que l’intrigue soit bien construite, que les personnages soient vraisemblables et les situations identifiables. Pour cela, la cohésion entre le langage et les idées est absolument nécessaire. Or, l’absurde se définit comme ce qui est contraire à la raison et au sens commun.
De fait, le théâtre de l’absurde va ébranler la linguistique et les codes littéraires. La forme n’est pas la seule à être ébranlée : des phrases toutes faites, des lieux communs, des expressions plus ou moins triviales, des parodies grossières et voyantes font leur entrée sur scène. On parle de radioscopie du langage tant la grammaire et le vocabulaire sont malmenés et désarticulés.
Il n’y a pas de profondeur psychologique dans le théâtre de l’absurde. On a davantage affaire à des allégories d’humanité.
Puisqu’ils n’ont pas d’épaisseur psychologique, les personnages n’ont également pas de nom : ils peuvent se substituer les uns aux autres et répéter à l’infini les mêmes situations voire même se métamorphoser, par exemple dans Rhinocéros d’Eugène Ionesco.
Les personnages les plus approfondis sont destinés à représenter l’humanité toute entière à travers un cas d’espèce, comme le roi dans Le Roi se meurt de Ionesco.
L’action peut donc être inexistante, la pièce peut être privée de tout mouvement dramatique puisque le but n’est pas « de raconter une histoire mais de construire un objet temporel dans lequel le temps, par ses contradictions, ses structurations, mettra en relief de façon saisissante ce qui est proprement le sujet » (Sartre).
Le temps est aboli, l’action peut s’étendre et recommencer à l’infini, comme dans En Attendant Godot de Samuel Beckett.
Il arrive même que l’action échappe à tout contrôle : elle peut parfois laisser la place à l’improvisation. Le théâtre de l’absurde n’hésite pas à emprunter aux techniques du mime, du cirque, du happening. C’est ainsi que des tons si différents cohabitent, parfois même sans transition : l’angoisse succède à l’humour, la mort à la situation la plus clownesque.
Albert Camus réussit avec Caligula (1944) à incarner sa philosophie de l’absurde. Le personnage découvre que le monde est insupportable et que les hommes sont malheureux. Il décide alors de s’affranchir de toute règle pour conquérir sa liberté. Il espère aussi ouvrir les yeux des autres pour leur permettre de découvrir la vérité.
Les pièces d’Eugène Ionesco sont généralement courtes et reposent sur l’absurdité des êtres. Il disloque le langage, les êtres, les situations. Dans La Cantatrice chauve (1950), les didascalies sont très importantes et participent à l’absurde de la pièce.
Chez Samuel Beckett, les personnages sont souvent des anonymes qui jouent parfois le rôle d’allégories humaines comme dans En Attendant Godot (1953). D’autres se voient diminués au fil de la pièce, comme dans Oh les beaux jours ! (1963). L’action est inexistante : les personnages attendent un évènement qui ne viendra pas et ne les sortira pas de leur condition. Le langage frôle le clownesque : il est souvent inarticulé, les personnages ne peuvent se comprendre et donc satisfaire leurs désirs.
Des quiz et exercices pour mieux assimiler sa leçon
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des quiz et exercices en accompagnement de chaque fiche de cours. Les exercices permettent de vérifier si la leçon est bien comprise ou s’il reste encore des notions à revoir.
Des exercices variés pour ne pas s’ennuyer
Les exercices se déclinent sous toutes leurs formes sur myMaxicours ! Selon la matière et la classe étudiées, retrouvez des dictées, des mots à relier ou encore des phrases à compléter, mais aussi des textes à trous et bien d’autres formats !
Dans les classes de primaire, l’accent est mis sur des exercices illustrés très ludiques pour motiver les plus jeunes.
Des quiz pour une évaluation en direct
Les quiz et exercices permettent d’avoir un retour immédiat sur la bonne compréhension du cours. Une fois toutes les réponses communiquées, le résultat s’affiche à l’écran et permet à l’élève de se situer immédiatement.
myMaxicours offre des solutions efficaces de révision grâce aux fiches de cours et aux exercices associés. L’élève se rassure pour le prochain examen en testant ses connaissances au préalable.
Des vidéos et des podcasts pour apprendre différemment
Certains élèves ont une mémoire visuelle quand d’autres ont plutôt une mémoire auditive. myMaxicours s’adapte à tous les enfants et adolescents pour leur proposer un apprentissage serein et efficace.
Découvrez de nombreuses vidéos et podcasts en complément des fiches de cours et des exercices pour une année scolaire au top !
Des podcasts pour les révisions
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des podcasts de révision pour toutes les classes à examen : troisième, première et terminale.
Les ados peuvent écouter les différents cours afin de mieux les mémoriser en préparation de leurs examens. Des fiches de cours de différentes matières sont disponibles en podcasts ainsi qu’une préparation au grand oral avec de nombreux conseils pratiques.
Des vidéos de cours pour comprendre en image
Des vidéos de cours illustrent les notions principales à retenir et complètent les fiches de cours. De quoi réviser sa prochaine évaluation ou son prochain examen en toute confiance !