Le romantisme

Dès le début du XIX^e siècle, le romantisme s’oppose aux courants littéraires qui l’ont précédé :

• Le classicisme (XVII^e siècle) et ses règles rigides, qui régissent le théâtre et la versification ;
• Le siècle des Lumières (XVIII^e siècle) qui prône l'usage de la raison.

Les jeunes romantiques sont touchés par le « Mal du siècle », une souffrance issue de l’impression de ne pas être nés à la bonne époque et qui exprime un malaise social. Les œuvres romantiques accordent donc une place importante à la nature, qui est le lieu privilégié de la méditation romantique.

Le héros réfléchit sur le mal-être qu'il ressent et sur son impuissance face au destin.

Pour lutter contre ce mal-être qui les habite, les auteurs romantiques se livrent à une analyse de la vie spirituelle par le biais d'une introspection et s'échappent également dans le domaine du rêve : de nombreuses intrigues romantiques ont lieu dans un cadre onirique.

Enfin, le temps est une dernière composante essentielle pour les romantiques : il rappelle à l'homme qu'il avance progressivement vers la mort, sans qu'il ne puisse rien changer.

La poésie est un genre qui représente souvent le romantisme.

Ce mouvement a conduit les poètes vers un style lyrique (qui favorise l'expression des sentiments) et élégiaque (qui exprime la douleur et la mélancolie).

Le théâtre est également soumis à des changements : Victor Hugo, dans sa préface de Cromwell (1827), donne les principes du drame romantique. Ce nouveau genre est caractérisé par un mélange du beau et du laid, dans une pièce plus libre que la tragédie mais plus grave que la comédie.

Enfin, le roman offre les œuvres romantiques par excellence — notamment par l'intermédiaire des écrits de Chateaubriand, Hugo, Balzac et Stendhal.

Les Poèmes antiques et modernes (1826) sont un recueil divisé en trois livres qui rappellent tout d'abord les mythes bibliques, puis l'Ancien et le Nouveau Testament et enfin des événements de l'histoire européenne plus récente (XVII^e siècle).

La thématique principale du recueil est la mort, associée à la souffrance.

L'ensemble des poèmes est fidèle à la problématique romantique d'un homme faible qui ne peut réaliser ses désirs.

Les Nuits (1835-1837) regroupent quatre textes :

• « La Nuit de mai »
• « La Nuit de décembre »
• « La Nuit d'août »
• « La Nuit d'octobre »

Ils s'organisent comme des dialogues entre le poète et plusieurs interlocuteurs : la Muse et un double du poète.

Ces poèmes traitent de la souffrance du poète, qui apparait comme un lien essentiel entre l'art et la vie.

Les Méditations poétiques (1820) sont un recueil de quarante et un poèmes qui ont pour principale thématique la mélancolie et la passion, tout en y mêlant des idées d'inspiration religieuse — ce qui en rapproche les écrits de ceux de Chateaubriand.

• En Allemagne : des romans, dont Les Souffrances du jeune Werther (1774) de Goethe ; des recueils de poèmes, dont Henri d'Ofterdingen (œuvre posthume 1802) de Novalis ;
• En Angleterre : des poètes comme Coleridge (1772-1834) et Byron (1788-1824) ;
• En Russie : des romans, dont Eugène Onéguine (1833) de Pouchkine.

Les œuvres d'Eugène Delacroix (1798-1863) – La Liberté guidant le peuple, 1831 ; Musée du Louvre, Paris – et de Caspar David Friedrich (1774-1840) – Voyageur contemplant une mer de nuages, 1818– sont représentatives parmi de nombreuses autres.

L'œuvre du compositeur français Hector Berlioz (1803-1869) fait partie de celles qui reprennent les préoccupations romantiques du siècle.

Les œuvres des compositeurs allemands Beethoven (1770-1827), Schumann (1810-1856), Wagner (1813-1883), celles de l'Autrichien Schubert (1797-1828) et du Polonais Chopin (1810-1849) ont également marqué l'apogée du romantisme musical.