Le rôle de l'homme dans l'évolution des milieux
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- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Connaître le rôle que tiennent les hommes dans l’évolution des milieux.
- Depuis la révolution néolithique, l’humanité s’est progressivement sédentarisée.
- L’exploitation massive des milieux naturels n’a cessé de s’accélérer depuis le XIXe siècle.
- En tant que ressource naturelle essentielle dans l’activité économique française, les forêts ont bénéficié d’une gestion spécifique depuis Colbert, ce qui a influencé leur évolution.
Le néolithique, « l'âge de la pierre polie », représente une rupture dans l’histoire des sociétés. Certaines tribus nomades se sédentarisent : elles abandonnent le mode de vie du paléolithique, qui repose sur la chasse et la cueillette, pour s’ancrer dans des territoires et y créer des habitats permanents.
Ce phénomène se déroule sur un temps long et ne touche pas l’ensemble de la planète au même rythme.
La sédentarisation se produit d’abord au Moyen-Orient et en Chine vers 8000 avant J.-C., pour ensuite gagner les continents africain et européen bien plus tardivement, vers 4000 avant J.-C.
Certaines sociétés continueront de pratiquer le nomadisme jusqu’à une époque récente, dans les régions désertiques du Sahara et dans les forêts amazoniennes, où les chasseurs-cueilleurs laissent une empreinte pratiquement invisible sur les territoires qu’ils parcourent.
L’installation d’un habitat permanent a une action forte et durable sur le milieu naturel. Les espaces sont mis en valeur par une agriculture durable qui se perfectionne et se développe au détriment de l’environnement originel.
Les grandes forêts primaires se réduisent pour laisser place à des paysages ordonnés par la main de l’humain, où sont alternés les champs et les prairies. Les animaux sauvages sont domestiqués à travers l’élevage et, rassemblés en troupeaux, ils consomment de l’espace et réduisent la biodiversité.
Les aménagements humains entraînent le détournement des cours d'eau, la modification des pentes, le tracé de voies de communication. Dans le même temps, l’habitat s’étend : aux premiers villages succèdent des villes de plus en grandes, qui accueillent des milliers d’habitants. En conséquence, il faut nourrir ces premiers citadins, ce qui implique d’étendre les périmètres de culture et d’importer des marchandises.
Progressivement, les exigences de ces habitants s’affirment. On ne cherche plus uniquement à satisfaire des besoins primaires ; le superflu gagne du terrain. Les produits de luxe et la multiplication des voyages mettent en relation des territoires éloignés au cours d’une première mondialisation.
Aux alentours de - 3 000, la révolution néolithique est bien avancée sur une grande partie de la planète. Les sociétés ont formé des États structurés par un pouvoir politique centralisé, comme dans l’Égypte des pharaons, en Mésopotamie et en Chine.
Pour administrer ces structures complexes, évaluer les richesses et organiser la collecte de l’impôt, les premières écritures apparaissent. Elles marquent la fin de la préhistoire et le début de l’Antiquité.
L’emprise de l’homme sur la surface de la terre s'accroît jusqu’au XVIIIe siècle : la population mondiale passe de dix millions d’habitants au néolithique à près d’un milliard d’individus vers 1800.
À la fin du XVIIIe siècle, une nouvelle rupture et une accélération de l’histoire se produisent. L’homme domestique et emploie massivement une énergie qui n’est ni animale ni humaine : l’énergie mécanique. On l’obtient en brûlant un combustible afin de produire une vapeur d’eau sous pression, capable de mettre en mouvement des machines. C’est la naissance de la machine à vapeur, qui marque l’entrée dans l’âge industriel.
Avec la mécanisation, les progrès techniques se multiplient. Dans l’agriculture, les engrais chimiques permettent de décupler la productivité des sols. De nouveaux matériaux (l’acier par exemple) se généralisent.
En moins d’un siècle, la population mondiale double et atteint près de deux milliards de personnes en 1900. Des villes de plus en plus grandes et nombreuses se développent sur tous les continents. L’impact sur le milieu naturel atteint alors un niveau critique avec la surexploitation des ressources, les défrichements, la réduction de la biodiversité et la multiplication des déchets. L’homme entre dans une nouvelle ère : l’anthropocène.
C’est à cette époque que la nécessaire protection de l’environnement voit le jour dans les pays les plus industrialisés. En Angleterre sont mises en place les premières mesures de protection des populations contre les nuisances industrielles (fumées toxiques, disparition des espaces naturels comme les bocages, etc.).
Cependant, les industriels lancés dans la course au profit et livrés à une concurrence intense sont peu enclins à accepter des normes nouvelles. Il faudra attendre le XXe siècle pour que la protection de l’environnement devienne une priorité des gouvernements, avec la naissance de l’écologie politique.
La course contre la montre est désormais engagée, car les 8 milliards d’humains qui vivent désormais sur la planète, et plus particulièrement ceux qui habitent dans les pays riches, détruisent les milieux naturels à une vitesse inégalée.
Dans l’imaginaire collectif, la forêt est associée au monde naturel. Elle en est presque le symbole. Il faut cependant nuancer cette représentation. Au XVIIe siècle, la forêt française s’est considérablement réduite. La croissance de la population française a en effet entraîné une déforestation massive pour permettre la culture de nouveaux espaces. La consommation de bois pour le chauffage, la construction et la navigation met en péril le patrimoine forestier.
En 1669, l’Ordonnance de Colbert, ministre de Louis XIV, va être à l’origine d’un code unique de la forêt, qui vise son exploitation harmonieuse et raisonnée à l’échelle nationale. De vastes forêts royales sont préservées et entretenues. Les coupes de bois sont associées à des plantations d’arbres pour assurer un équilibre. Que l’on ne s’y trompe pas : la préoccupation de Colbert n’est pas environnementale mais économique. Il affirme que « la France périra faute de bois ». Il lui apparaît impératif que la monarchie gère cette ressource vitale afin de préserver son prestige et le rayonnement économique du royaume.
Au XIXe siècle, Napoléon III étend le domaine forestier. La politique de l’Empire est ainsi à l’origine de la création de plusieurs massifs forestiers, comme celui des Landes de Gascogne. Près d’un million d’hectares de pins vont recouvrir cette région peu peuplée du Sud-Est.
La superficie forestière française a doublé entre la fin du Moyen Âge et aujourd’hui. Mais la composition de la forêt a changé. De vastes plantations d’arbres (souvent en monoculture) ont remplacé des milieux à forte diversité faunistique et floristique.
En 1964, l’État crée l’Office national des forêts (ONF) pour administrer les forêts publiques. La gestion des forêts est désormais rationalisée. Des techniciens et des ingénieurs assurent la reproduction de la ressource forestière.
Malgré cet encadrement, les forêts françaises doivent faire face à de nouvelles menaces. Les incendies se multiplient à cause du réchauffement climatique et de l’extension de l’urbanisation. Le développement des parasites comme les scolytes met en péril les épicéas et les sapins des Vosges. Enfin, si la forêt française produit du bois, la gestion industrielle et marchande des espaces forestiers suscite aussi des critiques et des oppositions. Car une forêt ne saurait être un simple alignement d’arbres et une réserve de bois, elle doit garder sa biodiversité pour rester un milieu naturel harmonieux.
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