Le langage
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Comprendre la notion de langage
- Il y a plusieurs fonctions linguistiques, qui permettent à un sujet de communiquer.
- le langage permet de décrire, d'exprimer, ou encore de faire en sorte que quelque chose se produise.
Sans les langages parlés et écrits, la
communication serait amoindrie, voire impossible. Nous
disposons, dans les cas d'« empêchements
forcés » (tels que la distance, un
handicap comme le mutisme, etc.), de techniques diverses
pour nous faire comprendre : les cris, les gestes et
les codes (braille, sémaphores, etc.) peuvent
transmettre des messages.
Les nécessités de la vie sont
peut-être l'impulsion originelle qui a donné
naissance aux signes – à moins que ce
ne soient les sentiments comme l'amour, dont la nature
essentielle ne se traduit pas en actions, mais qui exige
fortement d'être transmis par la communication
verbale ou non-verbale. Le développement du
langage a ensuite investi tous les domaines.
Tous les moyens qui sont ainsi employés dans la
communication servent au moins une des fonctions
linguistiques définies par Jakobson (chacune
d'elles peut être rapportée à une
valeur spécifique).
Ainsi, un sujet peut s'exprimer pour diverses
raisons :
- pour se connaître lui-même (fonction expressive, valeur de sincérité) ;
- pour faire référence à des choses du monde (fonction référentielle, valeur de vérité) ;
- à l'intention d'autrui, pour obtenir de lui quelque chose (fonction conative, valeur de légitimité) ;
- pour établir un contact (fonction phatique, valeur de politesse) ;
- pour mettre en valeur la matière du langage lui-même (fonction poétique, valeur de beauté) ;
- pour réfléchir sur les modalités mêmes de la communication ou les mettre en cause (fonction méta-linguisitique, valeur de code).
Tout message témoigne quoi qu'il en soit d'une
aptitude à prendre appui sur des
éléments matériels pour
« signifier ». Un apprentissage
fondamental chez l'homme consiste à
répondre à la question :
« Qu'est-ce que cela veut
dire ? ».
Dans sa version désignative, le langage ne sert,
à la rigueur, qu'à mettre en
correspondance des signes ou certains
événements ou états du monde.
Les mots ont la capacité de renvoyer à
autre chose qu'eux-mêmes, de
manière quasi immédiate et de telle sorte
que nous les oublions eux-mêmes dans le flux des
paroles.
Nous les employons pour faire des distinctions ;
par exemples, pour marquer la succession (la nuit, le
jour), pour mettre en valeur les relations de
causalité ou de réciprocité, la
substance et les qualités, etc.
Un tel langage conviendrait à un monde de purs
objets ; ou du moins convient-il dès lors
que nous voulons avoir affaire à un monde
d'objets. La logique et les sciences cultivent dans ce
but les langages formalisés et les
systèmes codifiés, qui éliminent
toute ambiguïté dans l'usage des
signes : organisés dans un but de pure
opérativité technique, ils constituent un
moyen fiable, efficace, directement communicable,
à visée universelle.
Mais le langage n'est pas strictement lié par
les visées d'utilité : les
œuvres d'imagination, la poésie, la
conversation quotidienne ou encore la philosophie n'ont
pas cette visée. En effet, il importe dans ces
domaines de ne pas se limiter aux choses, ni même
à la seule volonté de connaître. Il
importe aussi de penser l'impalpable et
l'inutile, de trouver les mots pour
différencier le bien et le mal, ou l'amour et la
haine, quitte à en montrer aussi la
proximité, l'inséparabilité et la
réversibilité.
Le langage s'émancipe alors de ses fonctions
logiques, il accompagne la vie dans ses détours
pour en épouser tout le détail
particulier, même s'il reste impuissant à
en déceler les ressorts cachés. Il a
alors une dimension
« expressive » :
autrement dit, il incarne un phénomène de
telle manière que celui-ci est rendu
« manifeste », sans qu'on puisse
se référer à une situation
où il serait plus directement accessible.
On ne peut pas se détourner de l'expression pour
considérer la chose elle-même, car la
chose dont il s'agit (le sentiment, la croyance, etc.)
n'a précisément pas de meilleure
visibilité que cette expression. Par exemple,
les humeurs et les sentiments d'autrui sont
présents sur son visage « de la seule
manière dont ils puissent être manifestes
dans l'espace public » (C. Taylor,
La Liberté des Modernes).
Enfin, le langage a une valeur
instituante : la prise de parole fait
césure, elle veut commander au réel et
modèle les formes où prend corps le
vœu de liberté.
Les linguistes ont inventé un mot pour exprimer
cela :
- est « constatif » un terme ou un énoncé dont la signification s'épuise à décrire le réel et qui ne peut transmettre qu'une information ;
- est « performative » en revanche la phrase qui constitue par elle-même une action (cf. J. Austin, Quand dire, c'est faire). Par exemple, quand le président d'une assemblée déclare « La séance est ouverte », il la fait être telle.
Mais les performatifs ne sont pas nécessairement
liés à une compétence politique ou
judiciaire. En effet, tout un chacun peut, s'il
le désire, chercher le succès dans la
« performance » artistique (au
risque de l'incompréhension), et doit,
quoiqu'il lui en coûte, assumer les
responsabilités et les conséquences
morales liées à ses promesses ou exercer
le pouvoir de pardonner. C'est ce pouvoir qui
délie autrui de sa faute.
De manière générale, toute prise
de parole, du fait même qu'elle réalise un
détour par rapport à l'action brute,
possède une signification éthique
spéciale : parler, c'est exiger et
c'est promettre. Le langage correspond donc
à la volonté de l'homme, animal
symbolique, d'élaborer les meilleurs
critères de compréhension par des
méthodes d'interprétation et par le
dialogue.
Mais le langage constitue aussi par lui-même des
paradoxes :
- mis au service de la pensée, il fait aussi écran devant la réalité ;
- moyen privilégié de l'échange et de la communication, il favorise la propagande et l'idéologie ;
- structure formelle opposée à l'indifférence de la nature et de la mort, il se nourrit en profondeur du silence qu'il médite et qu'il rejoint.
Le langage n'est donc jamais autant conforme à sa fonction essentielle que lorsqu'il transgresse ses propres formes et convoque l'être parlant à faire l'expérience de ce qui ne se dit pas.
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