Le début de la Guerre Froide
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- Quiz et exercices
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Comprendre comment les pays d’Europe de l’Est, libérés par l’Armée rouge, rejoignent le bloc soviétique.
- En quelques années, les partis communistes d’Europe centrale et orientale vont sortir d’une participation minoritaire à des gouvernements d’union nationale issus de la résistance pour prendre le pouvoir dans leurs pays respectifs.
- L’annexion des pays Est-européens par l’URSS provoque la formation de deux blocs antagonistes qui précipite le monde dans un nouveau conflit, la Guerre froide.
- Berlin en constitue le premier théâtre d’opération, le blocus organisé depuis Moscou est un véritable bras de fer diplomatique, mais les deux puissances évitent de recourir à la force armée.
La Seconde Guerre mondiale
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Armée rouge fonce sur Berlin et libère au passage les pays d'Europe de l’Est de la domination nazie. Le rouleau compresseur soviétique anéantit le IIIe Reich dans des combats apocalyptiques. L’URSS s’affirme comme une grande puissance, Staline est à l’apogée de son pouvoir et le communisme a le vent en poupe partout dans le monde.
La plus grande partie de l’Europe centrale et orientale se trouve, en 1945, sous le contrôle de l’Armée rouge. Dans ces pays, les militaires et les diplomates soviétiques mettent en place des gouvernements de coalition où les communistes jouent un rôle clé.
Dans le premier temps, les partis communistes, loin d’être majoritaires, collaborent donc avec d’autres partis politiques. La première étape du passage à la démocratie populaire consiste en l’acquisition de postes clés dans les gouvernements d’union, tels les ministères de l’Intérieur, de la Justice, de l’Industrie, etc. Pour cela, l’Armée rouge fait pression sur les autres responsables politiques : en Roumanie, les militaires soviétiques obligent le roi Michel à former un gouvernement contrôlé par les communistes. Il en est de même en Hongrie.
Une fois maitres des principaux postes de commande, les
communistes s’attachent à éliminer
les autres tendances politiques, tout
particulièrement celles qui leur sont
hostiles.
Ce système d’élimination successive
des opposants, laissant les communistes seuls sur la
scène politique, reçoit le nom de
« tactique du salami ».
Ainsi, entre 1946 (Bulgarie et Albanie) et 1949 (Hongrie et RDA), on assiste à la formation de gouvernements communistes pro-soviétiques qui prennent le nom de démocraties populaires.
L’épisode le plus emblématique est sans doute le coup de Prague, en février 1948. Présidée par le libéral Bénès, la Tchécoslovaquie vit dans une intense tension entre les libéraux et les démocrates, d’une part, et les communistes dirigés par le Premier ministre Gottwald, d’autre part. Après la démission des ministres modérés pour tenter de provoquer de nouvelles élections, Gottwald choisit le coup de force et lance une insurrection populaire, provoquant la démission de Bénès. C’est un choc pour le monde occidental, la Tchécoslovaquie est le pays le plus développé de l’Est-européen et un des rares à avoir été gouverné par un régime démocratique pendant l’entre-deux-guerres. Elle tombe dans l’escarcelle de Staline sans même qu’il ait eu à mobiliser l’Armée rouge.
Dès 1946, Churchill dénonce la mainmise de l’URSS sur des pays entiers de l’Europe de l’Est. Lors du discours de Fulton le 5 mars 1946 aux États-Unis, il déclare « De Stettin sur la Baltique à Trieste sur l'Adriatique, un rideau de fer s'est abattu à travers le continent » rendant populaire le terme, qui sera repris par les médias.
Face à cette menace le président américain Truman, qui peu de temps après son investiture avait décidé du bombardement atomique sur le Japon, donne le coup d’envoi d’un nouveau conflit : la Guerre froide. Le 12 mars 1947, il énonce la doctrine Truman devant le Congrès américain qui annonce la fin de la Grande Alliance américano-soviétique, née de la guerre, et identifie le bloc communiste en formation comme une nouvelle menace pour « les pays libres ». Il appelle à endiguer (containment en anglais) la menace communiste en apportant une aide financière aux pays risquant de basculer dans le camp soviétique, c'est-à-dire la Grèce et la Turquie.
En juin 1947 sous le prétexte d’aider à la reconstruction de l’Europe, les États-Unis proposent une aide financière et matérielle massive : c’est le plan Marshall. Cette aide est même proposée aux pays communistes d’Europe, qui la décline. Il s’agit d’unir les pays de l’Ouest-européen, de former un rempart anticommuniste intégré à la sphère d’influence américaine.
Enfin la constitution du bloc occidental est complétée par un pacte militaire, l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord), en 1949. Il implique que toute attaque contre un pays membre est une attaque contre tous et contre les États-Unis.
L'Europe bipolaire au début de la Guerre froide
À la doctrine Truman répond la Doctrine Jdanov du nom d’un responsable soviétique en septembre 1947. Elle dénonce l’agression « impérialiste » dirigée contre les pays communistes. Pour y faire face, les pays sous influence soviétique doivent se protéger en créant un système d’entraide et de solidarité économique : le COMECON (en français CAEM pour Conseil d’assistance économique mutuelle) qui place les démocraties populaires sous le contrôle de l’URSS. C’est la réponse au plan Marshall, les pays à économie marxiste se rangent sous la tutelle de Moscou et chacun des États se spécialise dans un secteur au service du bloc de l’Est ainsi formé. L’Allemagne de l’Est et la Tchécoslovaquie en sont des vitrines industrielles, la Bulgarie et la Roumanie des greniers agricoles.
Le Kominform constitue une autre pièce maitresse dans le contrôle des démocraties populaires. Créé à l’automne 1947, lors de la conférence de Varsovie, sous l’égide de Jdanov, il vise à accroitre les liens entre les partis communistes européens et à coordonner leurs actions respectives. Dans la réalité, il va servir de courroie de transmission en faveur de Moscou. Le but affiché est de consolider le communisme soviétique dans les démocraties populaires et de préparer la révolution dans les pays de l’Ouest-européen, qui adhèrent à cette organisation.
La France a le PCF (Parti communiste français) qui reçoit ses directives depuis le Kremlin.
Enfin à l’OTAN, le bloc communiste répond en 1955 par la création du pacte de Varsovie qui va former une alliance militaire entre les pays d’Europe de l’Est et l’URSS.
La tension qui monte entre les deux superpuissances depuis 1945 finit par éclater à Berlin. La ville comme le reste de l’Allemagne a été divisée entre les pays vainqueurs. La grande ville allemande est coupée en deux, à l’est elle est sous le contrôle soviétique, à l’ouest, elle est administrée par les occidentaux.
Staline convoite Berlin-Ouest, qui forme un îlot à l’intérieur des territoires contrôlés par Moscou, car la ville se trouve incluse dans la zone orientale de l’Allemagne intégrée au bloc de l’Est. Pour montrer sa puissance, l’URSS organise le blocus de la ville afin d’en prendre le contrôle et de provoquer le départ des occidentaux.
Entre juin 1948 et mai 1949, les américains et leurs alliés tiennent tête à Moscou en organisant un pont aérien afin de ravitailler la ville et l’empêcher de tomber dans l’escarcelle soviétique, en moyenne un avion atterrit toutes les deux minutes à Berlin-Ouest pendant onze mois pour assurer les besoins des habitants en nourriture et en énergie.
Finalement Staline renonce en voyant la détermination des occidentaux. Le conflit demeure de basse-intensité puisqu'aucune des deux puissances ne prend le risque de recourir à la force militaire. C’est une victoire pour les américains, la doctrine de l’endiguement a fonctionné.
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