La Société Des Nations (SDN)- Première- Histoire
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Connaitre le rôle et les objectifs de la SDN.
- Comprendre les difficultés de ce projet.
- Les objectifs de la SDN illustrent la volonté de garantir la paix et la sécurité des peuples au lendemain de la Première Guerre mondiale.
- Cependant elle ne disposera jamais des moyens indispensables pour mener à bien sa mission. L'absence d'investissement de certaines grandes nations et l'impossibilité d'intervenir militairement conduisent la SDN à disparaître 20 ans après sa création en 1920.
L'impact de la Première Guerre mondiale et son terrible bilan humain font prendre conscience de l'absolue nécessité de parvenir à une sécurité internationale garantie par un désarmement large et efficace.
L'idée de coopération, d'arbitrage entre les nations pour faciliter le règlement des conflits n'est pas nouvelle. À la veille de la Première Guerre mondiale, plus de 701 traités bilatéraux consacrent ce principe mais il s'agit désormais de mettre sur pied une organisation internationale qui puisse faire aboutir cet objectif de sécurité à une grande échelle.
La SDN nait dans le contexte du règlement de la
Première Guerre et des traités de
paix.
À l'origine de cette création, il y a les
conditions de la paix telles qu'elles ont
été exposées par le
président des États-Unis, Wilson, en
janvier 1918 à travers les « Quatorze
points » : il s'agit de parvenir
à « assurer les garanties
mutuelles d'indépendance politique et
d'intégrité territoriale, aussi bien aux
petits États qu'aux grands ».
La SDN entre en application le 10 janvier 1920
après la ratification du Traité de
Versailles par l'Allemagne. Le première
réunion a lieu à Paris mais on choisit
Genève comme siège de
l'organisation en raison de la neutralité de la
Suisse.
La SDN est une organisation inter-gouvernementale (OIG)
dont le but est de parvenir à un
désarmement général et
efficace pour prévenir toute guerre. Il s'agit
d'assurer le principe de sécurité
collective.
Tous les membres s'engagent à respecter et
à maintenir l'intégrité
territoriale ainsi que l'indépendance politique
des États. Ceux-ci doivent être
protégés contre toute agression
extérieure. Le pacte ainsi conclu montre bien
l'engagement sur une action positive de secours au
profit du pays agressé.
L'article 16 précise même qu'un
gouvernement ayant recours à la guerre, en
contradiction avec les principes de la charte, est
considéré comme ayant commis un acte de
guerre contre tous les membres de la SDN. Ce même
article prévoit d'ailleurs « la
rupture de toutes relations commerciales et
financières » avec l'État
agresseur.
On cherche avant tout à recourir à des
procédures de conciliation en cas de
différends mais en cas de blocage, des
sanctions économiques et
financières (blocus, embargo, refus de
crédits) peuvent être suivies de
sanctions militaires.
L'Assemblée Générale réunit tous les États membres. Elle est d'abord composée des pays vainqueurs et des pays neutres. Ensuite l'admission est subordonnée à la ratification des 2/3 des membres. Elle se réunit une fois par an pour débattre des questions relatives à la paix dans le monde et contrôler le budget de l'organisation.
Le Conseil est l'institution représentant l'exécutif. Il est composé de neuf puis treize membres :
- cinq membres sont permanents (France, Royaume-Uni, Italie, Japon, États-Unis puis Chine après le retrait des Américains)
- quatre à onze membres sont temporaires.
Le Conseil est en particulier chargé de questions sur lesquelles l'Assemblée n'a qu'un pouvoir limité comme la question des mandats et des minorités nationales. il se réunit trois fois par an et désigne à l'unanimité qui est l'agresseur en cas de conflit.
Une séance du Conseil de la Société des Nations Ces deux institutions sont des organes temporaires. Ils sont complétés par un organe permanent, le Secrétariat général, chargé de l'administration ainsi que d'une Cour permanente internationale de justice qui siège à La Haye. Celle-ci est créée en 1922.
Lors de la première réunion de l'Assemblée Générale à la fin de l'année 1920, deux missions sont à la charge de la SDN.
Elle doit en premier lieu organiser les référendums prévus par les traités de paix et qui concernent des territoires contestés à population multinationale comme la Haute-Silésie où cohabitent Polonais et Allemands.
Elle est aussi chargée, par le biais du système des mandats, de répartir au profit des pays vainqueurs les colonies ou territoires enlevés aux pays vaincus.
La stabilité des États passe par une protection efficace des minorités d'Europe centrale qui rassemblent 30 millions de personnes. Pour cela, la SDN impose aux pays qui ont été créés ou agrandis (Pologne, Tchécoslovaquie, Royaume des Serbes, Croates et Slovènes ainsi que la Roumanie) des traités de minorités garantissant certains droits : droit de la citoyenneté du pays concerné, liberté individuelle et de culte, égalité devant la loi et usage de la langue.
Une commission spéciale est mise en place pour veiller au respect de ces principes, c'est la Commission des nouveaux États et de la protection des minorités. Tout litige opposant une minorité à un État peut désormais être porté devant le Conseil ou devant la Cour internationale de justice.
Malgré quelques réussites, la SDN cumule
trop de faiblesses pour parvenir à ses
objectifs. Dès sa naissance, elle est
considérée comme la
« société des
vainqueurs » car elle est le
prolongement du Traité de Versailles (elle est
instituée en 1919) et est créée
à l'instigation du Président Wilson (la
création de la SDN est prévue dans son
14e point).
Elle se trouve aussi affaiblie après l'exclusion
de grandes puissances dans les années 1930. Les
États-Unis n'en feront notamment jamais
partie. Tenant à l'écart les nations
jugées responsables de la guerre, le
Japon se retire ainsi en 1933 après
l'opposition de l'organisation à l'occupation
par ce pays de la Mandchourie. L'URSS, membre en
1934 est exclue en 1939 pour sanctionner son agression
envers la Finlande.
Par ailleurs, l'Allemagne est entre-temps
devenue une république et adhère à
la SDN après la signature du traité de
Versailles (sans avoir vraiment le choix) ; quant
à l'Italie, elle adhère à
la SDN sur une ambiguïté forte qui fera le
lit du fascisme mussolinien :
considérée comme pays vainqueur
puisqu'elle a rejoint les pays de l'entente, elle
estime sa « victoire
mutilée » à cause du
traité de Versailles qui ne lui donne ni Fiume
(Rijeka), ni l'Albanie indépendante.
Ces deux pays étant devenus des dictatures,
l'Italie quitte la SDN en 1937 dans le cadre de son
rapprochement avec l'Allemagne et la préparation
de la guerre. L'Allemagne, intégrée en
1926, la quitte à l'arrivée d'Adolf
Hitler au pouvoir en 1933.
La SDN est donc considérée comme la
société des vainqueurs bien qu'elle ne
soit pas constituée que par des vainqueurs.
Les moyens d'action dont dispose la SDN sont aussi
dérisoires. Elle ne dispose pas de force
armée spécifique et dépend
donc des grandes puissances pour l'application de ses
résolutions. Même les sanctions
économiques deviennent difficiles à
prononcer car les deux membres les plus influents, la
Grande-Bretagne et la France, sont réticents
à ces dispositions. Par ailleurs, un pays
sanctionné peut très bien continuer
à commercer avec un pays non membre.
Enfin, la SDN exige un vote unanime du Conseil pour
appliquer une résolution, il est souvent
impossible de l'obtenir.
Caricature de la Société des Nations Il n'est donc guère étonnant que la SDN ne parvienne pas à faire face aux crises des années 1930 et en particulier à la guerre civile espagnole et à la montée en puissance du nazisme qui conduit à la Seconde Guerre mondiale. C'est pourquoi, en avril 1946, la SDN disparaît officiellement pour laisser place à l'Organisation des Nations Unies.
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