La Seconde Guerre mondiale : guerre d'anéantissement et génocide des Juifs et des Tziganes- Première- Histoire
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Comprendre ce qu'est une guerre d'anéantissement.
- Connaitre les génocides commis pendant la Seconde Guerre mondiale.
- Le très lourd bilan de la Seconde Guerre mondiale révèle le caractère particulier de cette guerre totale, dont l'objectif est une victoire d'anéantissement.
- Cette guerre laisse surtout une empreinte terrible dans les mémoires avec la mise en œuvre par les Nazis du génocide des Juifs et des Tsiganes. Le camp d'Auschwitz-Birkenau demeure à tout jamais le symbole d'un processus de mise à mort, pensé de manière rationnelle et industrielle. Plus d'un million de déportés disparaissent dans ce seul camp.
L'entrée dans la Seconde Guerre mondiale achève
de manière violente le processus de montée
en puissance des totalitarismes, engagé dès
la fin du premier conflit. Cette deuxième guerre est
comme la première : une guerre totale. Mais un
élément nouveau s'y ajoute : la
volonté d'anéantissement du camp
adverse.
Cet objectif, en parallèle de l'idéologie du
régime nazi, conduit le IIIe Reich à
la mise en œuvre d'un projet d'extermination de tous
ceux qui représentent une menace pour l'ambition de
faire triompher une race aryenne pure.
À la différence de la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale se caractérise par un engagement entier des populations dans le conflit. Celui-ci frappe autant, voire plus, les civils que les militaires. Les civils constituent des cibles à part entière comme en témoignent le mitraillage des routes de l'exode, après la défaite française de 1940.
Les massacres de populations comme celui d'Oradour-sur-Glane perpétré le 10 juin 1944 par la Waffen-SS et qui fait 642 victimes.
Plus largement, ce sont les villes qui sont touchées. Elles constituent des cibles en tant que telles dans le cadre de la blitzkrieg, la guerre éclair, menée par l'Allemagne dès septembre 1939, mais aussi par les Alliés dans le cadre de la reconquête de l'Europe. Les bombardements sur les villes anglaises durant la bataille d'Angleterre sont particulièrement dévastateurs tout comme celui sur les villes allemandes à la fin de la guerre.
Dans la nuit du 13 au 14 février 1945, 7 000 tonnes de bombes incendiaires sont déversées sur la ville de Dresde la détruisant en grande partie et faisant plus de 35 000 victimes.
La logique de victoire totale s'illustre enfin par les bombardements atomiques menés par les Américains sur les villes japonaises d'Hiroshima et de Nagasaki les 6 et 9 août 1945 faisant plus de 200 000 morts.
Si les populations subissent de plein fouet les affrontements et les opérations militaires conventionnels, elles deviennent également, malgré elles, la cible d'enjeux idéologiques.
Le totalitarisme nazi a pour projet de
façonner un homme nouveau, pur, reflet du
national-socialisme. La pureté raciale impose
l'élimination de tous ceux qui sont
estimés inférieurs. En parallèle
à une terrible répression contre les
ennemis politiques et les asociaux, deux
catégories sont considérées comme
des « sous-hommes » –
Untermenschen – qui menacent de
corrompre la race : les Tziganes et les Juifs.
À ces catégories, il convient d'ajouter
ceux qui, dans le panthéon racial nazi, sont
à peine plus que des
« sous-hommes » : les
Slaves, aux dépens desquels doit être
menée l'expansion territoriale en Europe
continentale pour garantir au Reich allemand son espace
vital, le Lebensraum.
Dès 1933, la police politique ouvre les premiers
camps de concentration à Dachau et Oranienburg.
Ces camps sont destinés à recevoir les
opposants ainsi que tous les individus
considérés comme dangereux pour le
régime. Les prisonniers y sont astreints au
travail forcé. Ces camps se multiplient en
Allemagne, ou dans les pays annexés, entre 1937
et 1941 et rassemblent donc des
déportés résistants et
politiques ainsi que des déportés
qualifiés de
« raciaux ».
Ce système concentrationnaire devient
insuffisant, avec la guerre, pour répondre aux
objectifs de purification envisagés par les
nazis.
Après la défaite et l'occupation de la Pologne, les Juifs polonais sont enfermés dans des ghettos, tel celui construit en 1940 en plein Varsovie. Près de 450 000 Juifs vont s'y entasser dans des conditions de vies inhumaines, avec officiellement deux kilos et demi de pain noir par personne et par mois. Ces ghettos reçoivent également la majeure partie des Juifs du Reich et des pays annexés. Ils entament déjà par le travail forcé, les privations et les maladies, le processus d'extermination.
L'invasion du territoire soviétique le
22 juin 1941, l'opération
Barbarossa, constitue un tournant majeur dans
l'organisation de ce processus. Les Juifs
soviétiques constituent une double menace selon
les Nazis : celle liée à leur
religion, mais aussi par le fait qu'ils puissent
diffuser le communisme. Dès juin 1941, les
tueries systématiques des cadres communistes et
des Juifs sont menées par des troupes
spécialisées, recrutées parmi les
SS de confiance : les Einsatzgruppen. Ces
troupes feront à elles seules près d'un
million de victimes. On parle de génocide par
balles.
Quelques semaines après l'invasion de l'URSS, la
décision de mettre en œuvre
la « solution finale des Juifs
d'Europe » est prise. Cette expression
permettait aux Nazis de désigner l'extermination
des Juifs sans la nommer afin de maintenir le secret
sur leur objectif. Celui-ci, pour être atteint,
doit envisager une véritable industrie de la
mort, et donc des infrastructures et une logistique
capable de répondre à la terrible
volonté d'exterminer une population à
l'échelle européenne.
En Pologne, à partir de 1941 puis en 1942, des camps d'extermination sont ouverts à Chelmno, Treblinka, Sodibor, Belzec ou implantés dans des camps de concentration préexistants : c'est le cas de Maïdaneck et d'Auschwitz-Birkenau. Aucun de ces camps ne se situe sur le territoire allemand, il s'agit, là encore, de garder secrète cette opération auprès de la population allemande.
Le 20 janvier 1942, les modalités du
génocide sont fixées à la
conférence de Wannsee, dans la banlieue
de Berlin, sous l'autorité de Heydrich et
d'Eichmann. Au mois de mars 1942 débute
« l'opération
Reinhard », qui organise
l'élimination à grande échelle des
Juifs polonais. Ils sont directement
transférés des ghettos vers des camps
équipés de camions à gaz et de
chambres à gaz utilisant le monoxyde de
carbone ou le Zyklon B (acide cyanhydrique). Ces
chambres ont une capacité de mise à mort
plus importante que les camions et doivent
répondre à un objectif d'extermination
massive.
Ces camps sont avant tout des terminus ferroviaires
débouchant sur les chambres à gaz.
À leur arrivée les déportés
sont sélectionnés, certains d’entre
eux sont épargnés par les Nazis dans
l’objectif d’utiliser leur travail,
indispensable au fonctionnement du camp.
Mais la grande majorité des femmes, hommes et enfants n’ont pas cette chance. Ils sont délestés de leurs bagages, dévêtus en vue d'une douche fictive, puis pénètrent dans un boyau qui les conduit aux chambres à gaz pour être éliminés dans les instants qui suivent. Après le gazage, les cadavres sont incinérés dans des fours crématoires. Tout ce qui est économiquement rentable est récupéré : cheveux, dents en or et parfois même la graisse des corps, qui servira à fabriquer du savon.
Ce camp est implanté en Pologne à partir de 1940 et devient rapidement le plus important et le plus vaste des complexes construits par les Nazis dans le cadre de la « solution finale » :
- Auschwitz I est le camp de concentration ;
- Auschwitz II Birkenau est à la fois un camp de travail et d'extermination ;
- Auschwitz III Monowitz constitue un camp de travail au service de la firme IG-Farben, qui utilise les déportés pour son usine de caoutchouc.
À partir de 1942, Auschwitz devient le premier
centre de destination de nombreux convois de
déportés venant de toute l'Europe
occupée.
Plus d'un million de déportés sont morts
dans ce seul camp : 90 % étaient
Juifs.
Le bilan du génocide, de ce que les Juifs
nomment la Shoah (la catastrophe), rend compte
de l'incroyable entreprise de destruction menée
par les Nazis.
Le génocide des Juifs provoque la mort d'environ
5,1 millions de personnes :
- les ghettos et les privations causent 800 000 victimes ;
- les exécutions liées aux Einsatzgruppen 1,3 million ;
- et les camps plus de 3 millions.
Les victimes les plus nombreuses sont originaires
d'Europe centrale et orientale : 4,1 millions
(dont 3 millions pour la seule Pologne).
Le génocide des Tziganes a fait entre
250 000 et 350 000 victimes, plus
de 1/3 de la population totale de ce peuple. En France,
15 000 Tziganes ont été
déportés et très peu ont
survécu.
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