La révolution irannienne et le rejet du modèle occidental
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Connaître les origines de la révolution iranienne et ses conséquences sur la société iranienne.
- Connaître les rapports qu'entretient l'Iran avec l'Occident depuis 1979.
- De 1925 à 1979, l’Iran est dirigé par la dynastie des Pahlavi, qui se tourne vers la culture occidentale, en tentant difficilement de limiter l’ingérence des grandes puissances.
- À partir de 1953, le Chah met en place une dictature, surveillée de près par les États-Unis et dont les réformes bousculent les traditions iraniennes.
- Le régime impopulaire du Chah tombe en 1979 et pour la 1re fois dans l’époque contemporaine, un État bascule aux mains d’islamistes radicaux qui en font une théocratie.
La dynastie des Pahlavi dirige l’Iran de 1925 à 1979. Elle a été fondée par le coup d’État de l’officier Reza Khan, devenu Reza Chah Pahlavi.
Celui-ci a construit un État fort, centralisé et a modernisé l’Iran en s’inspirant de l’Occident.
En 1935, il interdit le port du voile pour les femmes et impose le costume occidental pour les hommes. Il s’efforce de limiter l’ingérence des puissances britannique et russe, fréquente depuis le XIXe siècle. Il déclare sa neutralité pendant la Seconde guerre mondiale, mais le Royaume Uni et l’URSS considèrent l’Iran comme beaucoup trop stratégique et l’envahissent.
Reza, jugé trop bienveillant à l’égard de l’Allemagne nazie, est contraint en 1941 d’abdiquer en faveur de son fils, Mohammad Reza Pahlavi. L’Iran fait l’objet de la 1re crise de la Guerre froide, tiraillée entre URSS et Occidentaux.
Le début du règne du Chah Mohammad Reza Pahlavi est marqué par l’influence grandissante du Premier Ministre Mossadegh. Ce dernier se heurte aux intérêts occidentaux en nationalisant l’industrie pétrolière iranienne. Il est renversé en 1953 par une opération des services secrets anglo-américains (Opération Ajax). Le Chah met alors en place une dictature soutenue par les États-Unis, qui font de l’Iran une pièce maîtresse de leur politique du containment.
L’Iran bénéficie d’une forte croissance économique et connaît une modernisation accélérée, mais ces mutations profondes bouleversent la société iranienne dans ses fondements. Elles choquent le clergé chiite ainsi qu’une grande partie des Iraniens, attachés à leurs traditions. Le régime dictatorial est très impopulaire, en particulier à cause de sa police politique, la Savak.
La population souffre du manque de liberté. Les dépenses du régime lors des fastueuses cérémonies de l’anniversaire des 2 500 ans de Persépolis font monter la colère au sein de la population. Colère qui enfle encore lorsqu’en 1976, le calendrier musulman est remplacé par un calendrier solaire impérial. Une grave crise économique à la fin des années 1970 provoque la chute du régime.
La colère déclenchent des manifestations qui provoquent la chute du Chah, le 16 janvier 1979. Le Chah fuit le pays et se réfugie au Mexique, laissant à son Premier ministre le soin de rétablir l’ordre.
Manifestants pro-Khomeini pendant la révolution iranienne, en avril 1978. La population iranienne protestait alors contre le régime autoritaire du Chah | © Mondadori Portfolio/Archivio Angelo Cozzi/Angelo Cozzi / Bridgeman Images
De multiples groupes politiques visent le pouvoir : des marxistes, des libéraux, des anarchistes, des laïques, divers groupes religieux, etc. Mais ce sont les islamistes qui prennent le dessus. Leur leader, Rouhollah Khomeini, rentre à Téhéran après 15 ans d’exil et réclame une révolution islamique.
Le 11 février 1979, la monarchie s’effondre définitivement et l’Iran bascule dans l’islamisme chiite. Ce basculement s’explique par l’action, sur le terrain, des Pasdarans, ou Gardiens de la Révolution. Ils ont récupéré les pouvoirs locaux au moment de la chute de la monarchie. Leurs tribunaux révolutionnaires leur ont permis d’éliminer les anciens cadres de la monarchie et d’évincer leurs différents rivaux.
Le 1er février 1979, un référendum donne officiellement naissance à la République islamique d’Iran. C’est une théocratie.
L’islam chiite radical inspire désormais la loi et définit la seule idéologie autorisée. La constitution stipule que le religieux prime sur le pouvoir politique. Le Président de la République est lui-même sous l’autorité du Guide Suprême de la Révolution, l’Ayatollah Komeini (1979-1989).
Ayatollah Ruhollah Khomeini, Guide Suprême iranien de 1979 à 1989 | © Pictures from History / Bridgeman Images
L’année 1979 est donc un tournant majeur dans l’histoire contemporaine, marquant l’arrivée pour la 1re fois d’islamistes radicaux à la tête d’un État. Les mouvements islamistes ultérieurs, chiites comme sunnites, s’en inspireront.
L’Ayatollah Khomeini s’est politiquement construit dans la critique des États-Unis et de leur mainmise sur le régime du Chah.
Le 4 novembre 1979, des étudiants khomeinistes font irruption dans l’ambassade des États-Unis à Téhéran et prennent en otage le personnel américain, dénonçant un espionnage américain et réclamant l’extradition du Chah, hospitalisé à New York.
La crise diplomatique dure jusqu’au 20 janvier 1981, date à laquelle les otages sont libérés. Mais les États-Unis livrent des armes à l’Irak de Saddam Hussein, lancé dans une guerre contre l’Iran pour mettre la main sur ses gisements d’hydrocarbures et s’imposer comme la grande puissance du Moyen Orient.
Saddam Hussein veut profiter de la fragilité du jeune régime islamiste et surtout de l’affaiblissement de l’armée iranienne, purgée de ses éléments non islamistes et donc de cadres compétents. Mais le conflit s’enlise et s’achève sur un statu quo. Le soutien américain à l’Irak exacerbe la haine de l’Amérique, que le pouvoir iranien considère comme le « Grand Satan ».
Le rejet de l’Occident et de ses valeurs devient un pilier de la République islamique. Le basculement politique et diplomatique s’accompagne d’un basculement social spectaculaire, qui touche en particulier la condition féminine. Les Iraniennes, dont beaucoup s'habillaient à l’occidentale dans les années 1960 et 1970, doivent désormais porter le hidjab. Elles sont soumises à la charia et exclues de la fonction publique. La femme est réduite à son statut d’épouse-mère et soumise à son mari.
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