La République thermidorienne- Première- Histoire
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Connaitre les différentes étapes de la République thermidorienne.
- La chute de Robespierre est suivie d'une période de réaction qui entraîne la fin de la Terreur et le retour à la liberté économique.
- Cependant, cette République bourgeoise est fragilisée par les problèmes économiques et par la virulence des oppositions. Le Directoire ne se maintient qu'au prix d'appels répétés à l'armée.
- Au sein de cette armée, le général Bonaparte s'illustre dans les guerres menées par le Directoire, à tel point qu'il s'empare du pouvoir par un coup d'État.
Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) inaugure une période nouvelle.
Le Comité de salut public perd l'essentiel de ses pouvoirs, la Terreur est abandonnée. Les responsables de la Terreur, comme Fouquier-Tinville, sont condamnés à mort.
Des bourgeois modérés, attachés
à la Révolution mais hostiles à
ses excès, arrivent au premier plan, comme
Cambacérès.
Sur le plan religieux, la liberté des
cultes est instaurée. Cette réaction
s'étend à l'économie :
l'édit du Maximum, qui fixait les prix et
les salaires, est abrogé. C'est le retour
à la liberté économique.
Les « muscadins », appartenant à la jeunesse dorée, pourchassent les jacobins et saccagent leurs cafés. La presse anti-jacobine se déchaîne. Une véritable « Terreur blanche » sévit dans le Sud-Est de la France : des jacobins sont massacrés pendant l'hiver 1795-1796.
Les conséquences de la suppression de l'édit du Maximum sont catastrophiques. Inflation, chômage et famine se conjuguent, alors que dans le même temps, des spéculateurs font fortune.
Le désespoir fait place à la révolte : au printemps 1795, plusieurs insurrections ont lieu, mais elles sont fortement réprimées par le pouvoir de la bourgeoisie parisienne. Le mouvement populaire est brisé. C'est la fin du mouvement des sans-culottes parisiens.
Les thermidoriens parviennent également à triompher d'un autre péril : le danger royaliste. Aidés par les Anglais, des émigrés débarquent en juin 1795 à Quiberon pour restaurer la monarchie, mais Hoche rassemble des troupes et rejettent les émigrés à la mer.
Ayant ainsi fait face à l'émeute populaire et à la menace royaliste, il reste aux thermidoriens à établir le nouveau régime. La Convention se sépare en octobre 1795 après avoir voté une nouvelle constitution : celle de l'an III, qui institue le Directoire.
Les députés ont cherché à empêcher tout pouvoir personnel ; c'est pourquoi le pouvoir exécutif est confié à 5 directeurs, élus pour 5 ans, mais renouvelables à raison d'un par an. Le pouvoir législatif est également divisé puisque 2 conseils législatifs sont créés : le conseil des Cinq-Cents et le conseil des Anciens.
Il s'agit d'une République bourgeoise, car le peuple est tenu à l'écart du pouvoir. En effet, les citoyens désignent des électeurs, pris parmi les plus riches, qui ont pour rôle d'élire les membres des 2 conseils législatifs : il s'agit donc d'un régime censitaire.
Très vite, les faiblesses institutionnelles apparaissent : l'exécutif ne dispose que de peu de pouvoir, et doit s'appuyer sur l'armée pour rétablir l'ordre.
Ainsi le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), les royalistes se soulèvent et il faut faire appel aux généraux Bonaparte et Murat pour mater la rébellion.
Le 13 Vendémiaire an IV, Bonaparte réprime l'insurrection royaliste ǀ © iStock – duncan1890
Le Directoire doit faire face à des problèmes intérieurs importants, et notamment à une grave crise financière. L'assignat ne valant plus rien, les directeurs lancent une nouvelle monnaie, le mandat territorial, qui perd également toute sa valeur en un an. L'activité économique est donc considérablement freinée. Ces désordres monétaires ont des conséquences sociales : les classes populaires sont touchées par la misère, mais toute une bourgeoisie de nouveaux riches fait rapidement fortune.
Profitant de ces difficultés, l'opposition jacobine ressurgit, animée par Gracchus Babeuf. Il prépare une insurrection contre le régime, sous le nom de conjuration des Égaux. Babeuf est arrêté en septembre 1796.
À droite, les royalistes continuent de constituer un danger. Ils connaissent un succès incontestable aux élections de 1797, et le pays semble s'orienter vers une restauration de la monarchie. Les directeurs, et notamment Barras, décident de faire appel à l'armée. Les élections sont annulées, et les députés royalistes arrêtés.
Le Directoire poursuit sa politique du juste milieu, réprimant les oppositions de gauche comme celles de droite. Mais la nécessité de l'appel à l'armée montre sa fragilité.
Pendant ce temps, la situation extérieure s'améliore. D'éclatantes victoires assurent la sécurité du territoire national et poussent les conquêtes jusqu'aux Pays-Bas. La coalition des puissances européennes est disloquée. Signé avec la Prusse, le traité de Bâle (avril 1795) laisse la rive gauche du Rhin à la République.
Le traité de La Haye (en mai 1795) avec la Hollande reconnaît l'occupation de la Belgique.
Sous le Directoire, la guerre continue contre l'Autriche. Néanmoins, elle contribue à miner le régime en permettant l'ascension de chefs militaires aux ambitions personnelles.
Bonaparte commande l'armée d'Italie. En 1796, il remporte des succès foudroyants contre les Autrichiens à Arcole et à Rivoli. Il impose aux Autrichiens le traité de Campo-Formio en 1797 et crée la République cisalpine, où il règne en maître.
Bataille de Rivoli, d'après le tableau de Carle Vernet ǀ Library of Congress
La guerre continue cependant contre l'Angleterre. Bonaparte mène l'expédition d'Égypte contre les Anglais. Après des succès, la flotte française est détruite à Aboukir par l'amiral Nelson. À la fin de l'année 1798, une seconde coalition se noue contre la France, comprenant l'Angleterre, la Russie et l'Autriche.
À l'intérieur des frontières, le régime est déconsidéré et affaibli.
Un groupe d'hommes autour de Sieyès préconise une révision de la constitution pour renforcer le pouvoir exécutif. Finalement, c'est l'option du coup d'État qui est choisie. Très populaire, Bonaparte s'impose naturellement. Le 18 Brumaire (2 décembre 1799), il s'empare du pouvoir, mettant fin au Directoire le lendemain.
Napoléon Bonaparte
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