La préciosité- Seconde- Français

Parmi les salons les plus influents se trouve celui de la marquise de Rambouillet. Ce dernier se tenait dans la chambre bleue de l’hôtel de Rambouillet où l’hôtesse pouvait librement recevoir, sans être soumise aux règles rigides de la cour.

Ces salons étaient surtout littéraires, les invités se plaisaient à dire des vers, faire la conversation, lire de la poésie ou des romans. Certains poètes précieux comme Voiture s’y sont illustrés.

Plus tard, autour des années 1650-1660, se tient le salon de Madeleine de Scudéry, à Paris. Les poètes et invités y composent des poèmes, jouent à des jeux littéraires, créent des figures de style et souhaitent embellir la langue en remplaçant des termes jugés triviaux par des périphrases. Elle fera figurer dans son roman Clélie, histoire romaine, la « Carte de Tendre » qui représente de manière allégorique les étapes de la vie amoureuse selon les Précieuses.

Le langage précieux a évincé un bon nombre de termes jugés trop bas ou vulgaires. Il a également simplifié certains mots jugés trop éloignés de la langue orale et certaines de ces modifications ont d’ailleurs été retenue par l’Académie française et intégrées au dictionnaire (« autheur », « respondre », etc.).

De nombreuses expressions précieuses sont encore employées de nos jours, comme « travestir sa pensée », « avoir de l’esprit », « briller dans la conversation », etc.

De nombreux néologismes (= mots nouveaux ou récents) ont également vu le jour à cette époque : « féliciter », « anonyme », « incontestable », « obscénités », etc.

Parmi eux, de nombreux termes hyperboliques (= exagérés) : « furieusement », « indicible », « terrible », « horrible », etc.

Des expressions plus nobles sont aussi créées. Elles sont généralement longues et emphatiques, hyperboliques et imagées. Des périphrases sont employées pour désigner des objets banals et les rendre plus esthétiques dans la conversation.