La population active, reflet des bouleversements économiques et sociaux : l'exemple de la France depuis les années 1850
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Doc. 1. « Les moissonneurs », peinture de Léon Lhermitte |
Au milieu du 19e siècle, un actif sur deux travaille dans l'agriculture. Alors que la Grande-Bretagne est bien engagée dans la révolution industrielle, la France demeure un pays marqué par la ruralité. La croissance de la population active agricole se poursuit jusqu'aux années 1860 mais à partir de la décennie suivante, le déclin s'amorce. Celui-ci est lent, le secteur reste important jusqu'aux années 1920.
C'est après la Seconde Guerre mondiale que le processus s'accélère : en 1946, la population active agricole est de 36 %, elle chute à 13 % en 1970 pour atteindre 3 % aujourd'hui. La modernisation des activités, le processus de concentration des terres ont été un impératif pour répondre aux règles du capitalisme. L'ouverture croissante des économies sur l'extérieur a concerné ce monde agricole et les paysans ont progressivement disparu pour laisser la place à de véritables chefs d'entreprises.
Doc. 2. « Les fondeurs », peinture de Jean Rixens |
Au début du 20e siècle, le secteur secondaire poursuit sa croissance née de la révolution industrielle. L'expansion se poursuit jusqu'au début des années 1930 : ce secteur représente 36,2 % de la population au recensement de 1935. Il stagne quelque peu par la suite à cause de la crise des années 1930 et de la guerre mais augmente à nouveau dans les années 1960-1970. Près de 40 % de la population active travaille dans ce secteur secondaire en 1974.
La période des Trente Glorieuses (voir fiche La croissance économique et ses différentes phases depuis 1850) constitue l'âge d'or du monde ouvrier sur le plan des effectifs. La rationalisation du travail, le système fordiste provoque la fin des qualifications traditionnelles et l'émergence de l'OS, l'ouvrier spécialisé recruté en masse. Il s'agit d'un ouvrier chargé d'alimenter ou d'écouler la production d'une machine spécialisée : l'ouvrier, lui, ne possède pas de qualifications particulières, il doit suivre le rythme de la machine.
Au milieu des années 1970, l'entrée dans une période de crise due aux chocs pétroliers et à l'émergence de pays en développement concurrents marque le processus de régression de la population active ouvrière. En 2007, celle-ci ne représente plus que 20,3 % de la population active. Ce sont en particulier le charbonnage, la sidérurgie et le textile qui sont atteints.
Le développement de ce secteur, qui occupe plus de la moitié de la population active à partir des années 1970, coïncide avec le développement du salariat et avec l'effritement progressif du nombre de travailleurs indépendants (commerçants, artisans...). Le salariat désigne l'ensemble des salariés, des personnes liées à un employeur par un contrat de travail et recevant un salaire en contrepartie du travail fourni. Ce secteur accueille plus de 75 % de la population active aujourd'hui.
Les emplois créés dans le domaine des services, c'est-à-dire les transports, les télécommunications, les banques et les assurances ou encore le tourisme ou la distribution témoignent d'une modernisation réelle de la société. On passe désormais, au cours de ce 20e siècle, à une société post-industrielle où le col-bleu, l'ouvrier, laisse place au col-blanc, c'est-à-dire à l'employé ou au cadre, symbole de l'essor d'une classe moyenne.
L'évolution des mœurs, l'accès aux études supérieures ainsi que des mesures législatives favorables expliquent cette évolution. En 1946, la notion du « salaire féminin », qui laisse à penser qu'il soit normal que les femmes soient moins payées que les hommes, est supprimée. En 1965, l'épouse peut exercer une activité professionnelle sans l'autorisation du mari.
Les femmes vont particulièrement bénéficier de l'explosion du travail salarié et de la tertiairisation de l'économie. Elles sont recrutées dans des emplois de secrétaires, de standardistes ou comme employées dans les grands magasins qui se multiplient…
Doc. 3. Femmes travaillant dans un central téléphonique en France dans les années 1950 |
Cependant, l'accès massif des femmes au monde du travail demeure emprunt de profondes inégalités. Malgré des lois récentes, comme en 1972 où le principe de l'égalité des salaires est posé, ou en 1983 où la loi Roudy affirme l'égalité professionnelle entre hommes et femmes, les écarts entre les deux sexes persistent.
Certaines périodes comme les premières années du 20e siècle, la Belle Époque, ou les années 1950-1970 voient même l'ascension à des situations proches du plein-emploi, c'est-à-dire que le chômage devient marginal, moins de 1 %. Il s'agit de périodes fastes, caractérisées par une certaine insouciance.
L'accès facilité au travail permet l'intégration, la consommation et la participation à une nouvelle société d'abondance. Cet accès large à l'emploi, au salaire permet également aux catégories populaires de découvrir progressivement les loisirs et les vacances.
Les créations d'emplois ne suffisent pas à pallier les licenciements massifs dans les secteurs industriels traditionnels. Le taux de chômage qui était de 1,6 % en 1970 atteint plus de 12 % en 1996.
Ce chômage n'épargne aucune catégorie socio-professionnelle et devient durable mais il touche plus particulièrement les femmes et les jeunes non diplômés ainsi que les actifs les plus âgés. Le travail devient précaire et a pour conséquence de restreindre les chances d'intégration sociale.
On passe d'une France rurale et paysanne à une France urbaine, ouvrière et où le secteur tertiaire explose. Les Français entrent dans un âge moderne et doivent se confronter à la concurrence internationale favorisée par l'ouverture des marchés. À la fin des années 1970, le contexte de crise fait apparaître un chômage qui devient structurel.
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