La notion d'élasticité
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Quand une variable change, quel va être l’impact sur l’autre variable ?
Le cas le plus courant est de considérer l’élasticité de la demande ou de l’offre par rapport au prix des biens, des services ou aux revenus.
Rappel : pour mesurer une variation relative (ici en pourcentage), il faut calculer le taux de variation :
Ainsi, si le prix d’un jouet passe de 10 € à 15 €, cela fera un taux de variation de :
(15 – 10) / 10 = 0,5 x 100 = 50 %. Le prix du jouet aura augmenté de 50 %.
Pour calculer, par exemple, l’élasticité de la demande du jouet par rapport à son prix, il suffira alors de comparer la variation de la demande sur la variation du prix :
Imaginons dans notre exemple que lorsque le prix du jouet passe de 10 € à 15 € (soit + 50 %), la demande chute de 200 000 à 50 000 unités vendues (soit une baisse de 75 %) ; alors l’élasticité sera de : -75 / 50 = -1,5
L’élasticité est négative ce qui est logique : quand le prix augmente, en général, la demande du bien chute. Ici, la demande chute plus que proportionnellement, 1,5 fois plus. L’élasticité est donc assez forte ; la demande est assez sensible aux variations de prix. L’entreprise aura intérêt à réfléchir à deux fois avant d’augmenter ses prix.
Si l’on s’intéresse à l’élasticité de la demande, on peut distinguer plusieurs cas :
• Dans le cas n°1, la hausse des prix entraîne une baisse quasiment proportionnelle de la demande ; l’élasticité est proche de -1.
• Dans le cas n°2, une forte hausse des prix n’entraîne qu’une faible baisse de la demande ; l’élasticité est faible, comprise entre 0 et -1. Cela se traduit par une pente forte de la droite de demande. Dans ce cas, le produit est essentiel pour les consommateurs qui ne peuvent pas s’en passer même si les prix augmentent. C’est le cas du pétrole par exemple, qui est peu substituable (notamment pour les transports).
• À l’inverse, dans le cas n°3, une faible augmentation de prix entraîne une forte baisse de la demande. Dans ce cas, le produit n’est pas vital et facilement substituable. Les consommateurs s’en détourneront aisément si les prix sont trop élevés (si le prix des abricots flambe, alors les consommateurs mangeront des pêches cet été).
Dans certains cas particuliers, la demande peut varier dans le même sens que les prix. Notamment, pour les biens de luxe, quand les prix sont faibles, la demande l’est aussi car les consommateurs percevront une qualité faible ou alors le prix ne permettra pas que l’on puisse se distinguer en consommant un produit inaccessible à certains (effet Veblen).
Le raisonnement est identique en ce qui concerne l’offre mais, contrairement à l’élasticité prix de la demande, celle de l’offre est positive : quand le prix s’élève, cela attire des entreprises sur ce secteur et donc l’offre va augmenter plus ou moins proportionnellement.
On peut ainsi calculer différents types d’élasticité. Les plus utilisés sont par rapport aux prix, comme on vient de le voir, mais on peut aussi le faire par rapport aux revenus. L’élasticité de la demande par rapport aux revenus est souvent utilisée aussi. En règle générale, quand les revenus augmentent, la consommation d’un bien doit augmenter aussi mais on distingue plusieurs cas :
• la demande de ces biens augmente plus vite que le revenu ; dans ce cas, on parle de biens supérieurs. C’est le cas pour les produits de luxe ou très à la mode (téléviseurs à écran plat) ;
• pour certains biens, la demande peut chuter avec le revenu ; on parle alors de biens inférieurs. C’est le cas pour des produits bas de gamme, de mauvaise qualité ou dépassés (exemples : téléviseurs à écran cathodiques).
Cette élasticité dépend notamment des préférences des consommateurs (pour la demande) et des coûts des entreprises (pour l’offre).
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