La laïcité sous la Ve république
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Apprendre le principe de laïcité appliqué sous la Ve République.
- La séparation entre l’Église et l’État (1905) marque le début de la laïcité : l’administration et les symboles religieux disparaissent des établissements publics, le principe de neutralité est adopté c’est-à-dire que l’État est indépendant des religions.
- Entre 1940 et 1944, la France laïque est mise entre parenthèses par le régime de Vichy dont les idées sont totalement opposées aux valeurs républicaines.
- L’éducation a placé la question de la laïcité comme valeur centrale à l’école.
La séparation entre le pouvoir politique et la religion se met en place en France à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Dans l’éducation, les lois de Jules de Ferry mettent en place un enseignement laïc, c'est-à-dire qui échappe à l'Église. Les instituteurs des écoles primaires deviennent « les hussards noirs de la République », ils sont indépendants de l’Église qui jusqu’alors assurait l’éducation. La religion n’est plus enseignée mais est remplacée par la morale républicaine.
En 1905 est votée la loi de séparation entre l’Église et l’État, l’administration et les symboles religieux disparaissent des établissements publics, le principe de neutralité est adopté c’est à dire que l’État est indépendant des religions. Dans son article 2, il est dit que : « La République ne reconnaît, ne salarie et ne subventionne aucun culte. ». On note le cas particulier de l’Alsace-Moselle qui sous occupation allemande n’est pas concernée et n’adoptera pas ces changements 1918.
Entre 1940 et 1944, la France laïque est mise entre parenthèses par le régime de Vichy dont les idées sont totalement opposées aux valeurs républicaines. Pendant quatre ans, certains principes de l’ancienne monarchie sont restaurés puisque l’Église retrouve une position dominante dans les institutions antidémocratiques et réactionnaires du Maréchal Pétain. Le retour de la démocratie en 1944 est synonyme de retour du principe de laïcité puisque cette valeur centrale de la République figure en bonne place dans les constitutions de la IVe et de la Ve République.
La IVe République en 1946 puis la Ve République à partir de 1958 réaffirment le caractère laïc de la République. Les grands principes de la loi de 1905 restent inchangés et sont repris dans la constitution mise en place par Charles de Gaulle et son premier ministre Michel Debré. L’article 1er affirme que « la France est une République laïque ». « Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances ». Enfin que : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi. ». Ces articles sont conformes aux principes des Droits de l’Homme puisque la République française garantit la liberté d’avoir une religion ou non, assure le libre exercice du culte, n’établit pas de différence entre les religions devant la loi.
Pourtant on constate certaines évolutions liées à la politique de De Gaulle le nouveau président de la République. Alors que les dirigeants de la IIIe et de la IVe Républiqued étaient souvent des agnostiques ou des athées, de Gaulle est un croyant. Issu d’une famille traditionaliste et pratiquante, il participe à titre privé à des cérémonies religieuses, son premier voyage officiel a lieu au Vatican où il y rencontre le pape. En 1959, il va soutenir l’enseignement privé à travers les lois Debré qui mettent en place un système de contrat entre l’enseignement privé et l’État. En échange du soutien financier comme la prise en charge du salaire des enseignants, les écoles privées, qui ont d’importantes difficultés économiques, acceptent de suivre les programmes de l’Éducation nationale et accueillent tous les élèves quel que soit leur confession religieuse.
Depuis les années 1980, la société française est en pleine évolution, à l’image de la plupart des pays développés et démocratiques, la France est devenue un pays multiculturel. En effet, depuis les années cinquante et soixante, le pays a accueilli des vagues d’immigrés issus de ses colonies et anciennes colonies, principalement d’Afrique subsaharienne et du Maghreb.
La France des Trente Glorieuses qui se reconstruit après la Seconde Guerre mondiale manque de main d’œuvre et fait appel à des millions de travailleurs étrangers pour construire des routes et des logements, fournir de la main d’œuvre dans les usines (automobile, sidérurgie) ou encore assurer des services à la population. Ces migrants et leurs enfants nés en France deviennent des Français. Ils sont issus de cultures différentes, nombre d’entre eux sont de confession musulmane. On note également l’arrivée de juifs sépharades en provenance du Maghreb. La question religieuse se pose différemment chez ces populations. Elles sont issues de sociétés qui ne sont pas sécularisées, c'est-à-dire que les croyances y sont fortes et structurent la vie des populations. Les principes laïques sont donc à intégrer pour ces nouveaux citoyens français.
Si la très grande majorité des populations ont parfaitement intégré et accepté les lois laïques, une petite minorité ne souhaite pas s’y conformer. On la retrouve à un niveau minoritaire chez les populations musulmanes mais également dans la France des catholiques traditionalistes, qui n’a jamais accepté les lois de 1905.
En 1989, un fait divers défraie la chronique lorsque trois collégiennes musulmanes d’un établissement scolaire de Creil, dans l’Oise, se présentent en classe voilées et refusent de retirer leur foulard conformément au règlement intérieur de l’établissement. Cet évènement très médiatisé, surnommé « l’affaire du foulard », fait prendre conscience que la laïcité n’a pas été bien assimilée et acceptée par certains. Les gouvernements vont alors réaffirmer les grands principes laïcs à travers la législation et l’éducation.
En 2003, la place de la laïcité à l’école devient un enjeu majeur de la politique de l’éducation, il est indispensable d’ancrer cette valeur parmi les jeunes générations dans une société française qui évolue. Le rapport Stasi commandé par le président Chirac propose un certain nombre de mesures dont certaines seront reprises à travers les lois de 2004. La plus importante est l’interdiction des signes religieux ostentatoires à l’école mais aussi des autorisations d’absence pour les élèves afin de célébrer des fêtes religieuses comme l’Aïd el Kebir pour les musulmans ou la fête juive de Yom Kippour.
En 2007, est créé par Jacques Chirac l’Observatoire de la Laïcité, qui a été installé par François Hollande au palais de l’Élysée et a été reconduit par le président Macron. Il organise des formations sur le thème de la laïcité et élabore la charte de la laïcité en 2015. Celle-ci est affichée dans les établissements scolaires et intégrée au carnet de liaison des élèves. Elle rappelle l’importance de la laïcité dans l’éducation et son rôle intégrateur et émancipateur comme le précise l’article 9 de la charte « La laïcité implique le rejet de toutes les violences et de toutes les discriminations, garantit l’égalité entre les filles et les garçons et repose sur une culture du respect et de la compréhension de l’autre. ».
En 2020, la laïcité en France est parfaitement acceptée par l’ensemble des citoyens. Un sondage effectué par l’Observatoire de la Laïcité en 2020 montre que les ¾ des français sont attachés à cette valeur centrale de la République française. Pourtant elle doit continuer d’évoluer à mesure que la société française se transforme en prenant en compte les particularismes, tout en conservant un cadre universel qui permet de ne pas distinguer les Français sur la base de leurs croyances, de leur origine ou de leur sexe.
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