La justice sociale : égalité ou équité ?
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Maîtriser les notions d'égalité et d'équité.
- Apprendre à conjuguer équité et justice sociale.
- L'égalité s'articule autour de trois axes : l'égalité des conditions, l'égalité des droits et l'égalité des chances.
- L'égalité n'est pas synonyme de justice sociale ni d'équité.
- Pour concilier inégalités et justice sociale, John Rawls (Théorie de la justice - 1971) propose deux conditions : une stricte égalité des chances pour tous les individus qui permettra une mobilité sociale, et il faut que les inégalités profitent à tous et notamment aux plus pauvres.
- Cela nécessite la mise en place d’un système de redistribution des richesses et d’incitation à utiliser cette richesse dans le système économique (pour créer des emplois).
Les inégalités économiques et sociales sont toujours importantes dans les sociétés développées construites autour de la notion de démocratie et d’égalité.
Dans les sociétés développées, l’égalité s’articule autour de trois axes :
- l’égalité des conditions : cela concerne notamment les revenus, les modes de consommation, le logement, etc. Elle dépend des conditions économiques notamment ;
- l’égalité des droits : tous les individus doivent avoir les mêmes droits (à part quelques exceptions possibles notamment pour ceux qui ont perdu leurs droits civiques ou des inégalités vis-à-vis des étrangers comme le droit de vote) ;
- l’égalité des chances : c’est un principe démocratique, chacun doit avoir la même chance de réussir quelle que soit son origine sociale, ethnique, etc. Ceux qui réussiront ne sont pas les plus chanceux mais ceux qui l’auront mérité : c’est le principe de la méritocratie qui sert de base à notre système éducatif.
Cette égalité n’est pas
parfaitement respectée, notamment en ce qui
concerne l’égalité des conditions,
mais depuis la Révolution française de
1789, le principe d’égalité
des droits et des chances est inscrit dans la
Déclaration des droits de l’Homme et du
Citoyen.
La construction de cette égalité fut
néanmoins assez lente. L’esclavage ne fut
aboli qu’en 1848 sous la seconde
République qui a mis fin aussi au suffrage
censitaire (seuls les plus riches pouvaient alors voter
et se présenter à un mandat
électif). Les femmes n’obtinrent le
droit de vote qu’en 1944 et aux
États-Unis, la loi sur les droits civiques
établissant une égalité entre
citoyens blancs et noirs ne fut adoptée
qu’en 1964 !
Les principes démocratiques sont compatibles
avec une meilleure égalité entre les
individus. La construction de cette
égalité est donc liée à
l’avènement des sociétés
démocratiques.
Alexis de Tocqueville (1805-1859) est en
1831 un jeune magistrat. Passionné par la
révolution américaine, il est
mandaté pour aller étudier le
système pénitentiaire américain.
Il écrira plus tard les deux tomes de De la
démocratie en Amérique (1835
puis 1840) dans lesquels il remarque la
passion pour l’égalité qui
ressort du système démocratique.
Cette passion conduit tout naturellement les individus
à désirer plus
d’égalité (dans les droits mais
aussi les conditions d’existence), ce qui
conduira selon lui à l’avènement
d’une vaste classe moyenne.
Mais cette passion pour l’égalité conduit aussi les individus à la préférer à leur liberté qu’ils abandonnent volontiers à une élite politique, ce qui conduit à un risque de « despotisme ». Le système américain est, pour lui, mieux armé pour lutter contre ce risque, grâce à la forte influence de ses corps intermédiaires (associations, groupes de pression).
Les libéraux représentent un
courant de pensée dans lequel l’individu
doit s’affranchir des contraintes sociales, des
tutelles traditionnelles comme celles de la famille ou
de la religion. Dans le domaine économique, ils
prônent ainsi une libéralisation des
échanges et une économie
régulée par les marchés et non
pas par l’État.
La méritocratie est une notion
essentielle aux yeux des libéraux mais elle est
alors incompatible avec une égalité
des conditions. En effet, les individus les plus
méritants doivent retirer les fruits de leurs
efforts ; il faut donc les laisser s’enrichir et
obtenir plus de pouvoir. Ce n’est qu’une
juste rétribution.
Lutter contre les inégalités annihilerait
alors les efforts de certains et rendrait le
système économique moins juste et moins
efficace car personne ne prendrait alors des risques.
L’efficacité économique est donc
indissociable, pour eux, des inégalités
de conditions.
Le marché est ainsi le meilleur système économique et social, il garantit une juste répartition des gains.
Certaines inégalités ne peuvent pourtant
pas être justifiées, notamment s’il
n’y a pas strictement
d’égalité des chances.
Celle-ci est difficilement atteignable ; on peut
l’observer notamment dans les taux de
réussite scolaire ou dans la
mobilité sociale qui est très
dépendante de la catégorie sociale
d’origine.
Comment concilier alors égalité et
justice sociale ?
L’équité correspond à
cette idée de justice sociale. Elle n’est
pas mesurable, contrairement à
l’égalité, car elle dépend
du jugement des individus sur ce qui est juste ou non
et donc d’un système culturel de
valeurs. Ne pas traiter les individus à
égalité peut donc correspondre à
l’idée d’équité : les
élèves des RAR (Réseaux
Ambition Réussite) disposent de plus de moyens
financiers et humains à l’école
pour lutter contre les inégalités de
réussite.
Pour concilier inégalités et justice
sociale, John Rawls (dans Théorie de
la justice en 1971) propose deux conditions :
- il faut une stricte égalité des chances pour tous les individus qui permettra une mobilité sociale ;
- il faut que les inégalités profitent à tous et notamment aux plus pauvres. Cela nécessite donc la mise en place d’un système de redistribution des richesses et d’incitation à utiliser cette richesse dans le système économique (pour créer des emplois).
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