La fin de vie- Terminale- EMC
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
Éclairer les débats concernant l'euthanasie.
- Le législateur tente de définir un cadre légal pour l’accompagnement de la fin de vie et le don d’organe, dans le respect de la dignité humaine et de la vie.
- Le soin palliatif est un traitement de la douleur.
- La fin de vie est encadrée par la loi.
Depuis le rapport de Harvard de 1968, publié
par le Journal of American Medical Association, la
mort survient, non pas lors de l'arrêt du cœur
mais lors de l'arrêt des fonctions
cérébrales. La mort et la maladie
sont aujourd’hui de plus en plus
médicalisées et institutionnalisées.
Beaucoup de situations appellent des traitements
lourds de la douleur ou, a contrario, l’arrêt
des soins.
Les progrès de la médecine permettent
à des patients souffrant de pathologies graves de
retrouver l’espoir d’une guérison
grâce, notamment, au don d’organe.
Qui décide qu’une vie doit s’achever ?
Comment inciter au don d’organe et quel cadre lui
donner ?
Le soin palliatif est un traitement de la
douleur. Il agit sur les symptômes mais pas sur
les causes de la maladie. Il permet de soulager le
patient mais ne le soigne pas. C’est une
forme d’accompagnement de la fin de vie,
tant physique que psychologique, avec un respect de
la dignité humaine et des croyances et
cultures du patient.
Le choix du patient est respecté, il doit
pouvoir décider où et
comment il va mourir. Ainsi, un réseau de
médecins et de bénévoles permet un
accompagnement tant à l’hôpital
qu’au domicile du malade. La notion de soins
palliatifs existe en France depuis 1986 et une
circulaire Laroque sur
« l’organisation et
l’accompagnement des malades en phase
terminale » a été mise en
place à ce sujet mais les soins palliatifs ne
sont considérés comme un droit
pour le malade que depuis 1991.
En 2010, la ministre Roselyne Bachelot
inaugurait un Observatoire de la fin de vie.
Il faut cependant noter que les patients n’ont
pas tous le même accès à ces soins
; l’offre est limitée dans les
zones rurales.
La fin de vie est encadrée par la loi. Le
code de déontologie médicale de
1995 préconise l’abstention de tout
acharnement thérapeutique,
c'est-à-dire de maintien en vie d’un
patient pour lequel les médecins n’ont pas
d’espoir de guérison.
La loi du 4 mars 2002 du Code de la santé
offre à une personne la possibilité de
demander elle-même l’interruption
d’un traitement ou de refuser celui qui lui est
proposé, même si cette décision met
sa vie en danger. Si le malade n'a plus les
capacités physiques et / ou mentales de prendre
une décision, une personne de confiance peut
intervenir et décider à sa place. La
loi Leonetti du 22 avril 2005
(révisée en 2006) renforce les droits
des patients, interdit toute
« obstination
déraisonnable » et établit un
processus décisionnel basé sur «
la transparence et la collégialité
».
Ainsi, les médecins ont la possibilité
d’administrer au malade un traitement antidouleur
« qui peut avoir pour effet secondaire
d’abréger sa vie », comme la
morphine par exemple. La frontière
avec l’euthanasie est donc mince et fragile.
Le mot euthanasie vient du préfixe grec
eu qui signifie « bien, bonne
», et de thanatos qui signifie
« mort », ce que l’on peut traduire
par « mort dans de bonnes conditions
».
Dans notre société, l’euthanasie
est une pratique qui vise à utiliser des
méthodes qui procurent une mort sans
souffrance à une personne atteinte d'une
maladie incurable et très douloureuse
(Larousse 2011). Elle peut être passive et
interrompre un traitement, abrégeant ainsi la
vie du patient, ou active, c'est-à-dire que l'on
injecte un produit provoquant la mort.
Pour les Grecs, il était tout à fait
envisageable de donner la mort à des personnes
que l'on ne jugeait pas viables, pas assez vigoureuses.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis
euthanasient près de 200 000 enfants
handicapés physiques et mentaux. La question de
l'euthanasie telle qu'on se la pose aujourd'hui
apparaît au 19e siècle quand la
médecine et la prise en charge
de la fin de vie évolue. On
s'interroge sur le droit au malade de
décider quand sa vie n'est plus acceptable car
la douleur est trop intense.
Alors que certains pays européens comme la
Belgique et les Pays-Bas autorisent
l'euthanasie pour les maladies incurables, elle est
encore interdite en France et suscite de
nombreux débats. En effet, l'euthanasie se
pratique sur des gens âgés ou très
malades ; en ce sens, sa pratique pourrait
dériver sur de l'eugénisme,
c'est-à-dire la transformation du patrimoine
génétique humain pour tendre vers la
perfection. De plus, l'euthanasie est interdite par la
plupart des religions (mise à part le
Bouddhisme) car elles considèrent que la
vie est un don de Dieu et que l'Homme ne peut en
disposer comme il lui convient.
Aujourd'hui, le débat se cristallise autour de
différents points. Ceux qui sont « contre
» estiment qu'il y a un risque d'abus : des
pressions financières (les pauvres ne se
sentiraient pas en mesure de se maintenir en vie) ou
morales (de la part de la famille notamment) pourraient
être exercées ; comment être
certain, quand le patient est très atteint,
qu'il est décidé à mourir ?
L'euthanasie ne peut-elle pas dissimuler un meurtre
dans le but de toucher un héritage plus
rapidement par exemple ?
Ceux qui sont « pour » insistent sur le
fait que la souffrance doit être
abrégée et la dignité humaine
respectée, la maladie étant une
dégradation du corps ; l'Homme doit
être le seul à décider de ce qu'il
fait de son corps qui lui appartient. Pourquoi ne
permet-on pas à l'Homme de mourir sans
douleur alors qu'on l'autorise aux animaux ? En
outre, cadrer l'euthanasie permettrait d'éviter
les dérives.
Le don d’organes est basé sur des
principes fondamentaux qui sont la
gratuité, l’anonymat et le
consentement présumé (loi
bioéthique de 1994, révisée en
2004). Il est un don de vie issu de la mort, ce qui
crée des difficultés pour le receveur qui
doit attendre, voire souhaiter la mort de
quelqu’un pour espérer vivre.
En outre, Marcel Mauss, sociologue et
anthropologue français du 20e
siècle, dans Essai sur le don, expose une
théorie selon laquelle le don est
forcément suivi par un contre don. Le
receveur se sentirait donc redevable au donneur,
au risque d’une impossibilité de profiter
du don et une perte d’identité.
De même, la famille du donneur peut s'imaginer
que le donneur continue à vivre à travers
le receveur. En ce sens, l’anonymat est
fondamental pour les uns et les autres.
De plus, la gratuité peut être
remise en question puisqu’elle valorise
l’acte du donneur mais donne au receveur le
sentiment d’une dette à acquitter. Pour
Mauss, le don est un « fait social total »,
c'est-à-dire qu’il fait appel à
nombre d’institutions : la famille, la politique,
l’économie, la religion, la justice et la
morale. Cela explique la difficulté à
trouver des donneurs.
En 2009, 4 581 personnes ont été
greffées alors que 14 400 malades étaient
en attente. Il y a en France et dans le Monde
une pénurie de donneur, et ce pour
deux raisons principales :
- Pour prélever des organes, il faut des personnes en état de mort cérébrale en réanimation à l'hôpital. Le cœur continue alors à battre et à irriguer les autres organes. Ces cas concernent souvent des accidentés de la route mais demeurent très rares (à peu près 3 500 cas par an sont recensés) et la rapidité avec laquelle les prélèvements doivent être effectués ajoute à la difficulté.
- Ensuite, si le défunt ne s'est pas inscrit sur le registre national des personnes refusant le prélèvement d'organes (RNR) et ne porte pas de carte de donneur, le médecin a obligation de demander à la famille quelles étaient ses volontés. Dans un moment si douloureux, 30 % des familles refusent les prélèvements, souvent parce qu'elles ne connaissent pas les positions du défunt sur la question. La première solution pour pallier cette pénurie serait de parler du don d’organe avec sa famille, ses amis ou même de demander sa carte de donneur (sur www.france-adot.org).
En parler n’a jamais fait mourir personne mais a au contraire sauvé des vies. On pourrait également mieux encadrer les familles (comme en Espagne), envisager de prélever un plus grand nombre de personnes décédées d'un arrêt cardiorespiratoire ou même développer la recherche sur la xénogreffe, soit la greffe d'organes d'origine animale (porc, notamment).
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