La diversité des usages dans le numérique dans l'organisation du travail

La multiplicité des nouveaux outils numériques et leurs usages a conduit les organisations à repenser la notion de temps de travail.

La frontière entre vie privée et vie professionnelle est de plus en plus fine, et la qualité de vie au travail s’en ressent dans de nombreux cas.

Comment comptabiliser ce nouveau temps de travail, et doit-on continuer à évaluer ce critère avec les nouveaux usages numériques ? Comment garantir à ses collaborateurs un repos numérique ? Ce sont les nouveaux défis à relever par les organisations.

L’arrivée du numérique dans les organisations a contribué à modifier les espaces de travail pour permettre aux collaborateurs d’échanger et de partager leur travail, et de pouvoir s’installer par groupes de travail, donnant la part belle aux open-spaces (grands bureaux décloisonnés).

Le travail à distance s’est par ailleurs démocratisé, permettant aux collaborateurs de travailler en dehors du cadre de l’organisation tout en restant connectés aux autres et en ayant accès à toutes les ressources numériques depuis chez eux ou depuis un autre lieu.

Le travail nomade a également été rendu possible grâce aux objets connectés, ce qui permet à des commerciaux de saisir des commandes directement depuis l’entreprise de leurs clients ou bien pour des grands voyageurs de participer à des vidéoconférences durant leurs déplacements en train ou en avion.

Suite au développement numérique, l’organisation doit donc repenser le lieu de travail de ses collaborateurs, s’assurer de leur bien-être dans ces nouveaux lieux et garantir leur couverture en cas d’accident dans les cas de travail à distance ou nomade.

L’accès depuis n’importe quel endroit, avec des objects connectés, à l’information professionnelle de la part des salariés oblige les organisations à encadrer les usages numériques de leurs collaborateurs pour garantir de bonnes conditions de travail.

Les organisations sont donc amenées à :

• surveiller les risques psychosociaux liés à l’information disponible partout et tout le temps ;
• garantir le droit à la déconnexion de ses collaborateurs ;
• former les managers à un nouveau mode d’évaluation du travail ;
• donner l’exemple de bonnes pratiques numériques à travers le comité de direction ;
• donner les outils aux managers pour encadrer le travail à distance ;
• former son personnel aux outils numériques pour faciliter leurs usages.

Avec le développement du numérique sont arrivés de nouvelles catégories de collaborateurs.

Le travail de façon collaborative ou autour d’un projet détache les salariés de leur supérieur hiérarchique habituel, les salariés multi-employeurs doivent se partager entre plusieurs supérieurs, les télétravailleurs ne sont pas sous les yeux de leur manager.

Cette nouvelle forme de travail amène les managers à profondément changer leur méthode et à passer d’un management visuel (contrôle de la présence, du temps passé, etc.) à un management de projet (plus participatif, où il s’agit de contrôler la contribution de chacun à la bonne exécution du projet).