La diversité des critères de différenciation sociale aujourd'hui- Première- SES
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Comprendre la diversité des critères de différenciation et la complexité à définir une classe sociale.
- Les outils classiques de classement des individus dans la hiérarchie sociale comme les classes sociales semblent ne plus pouvoir s’adapter à notre société actuelle.
- Les critères de classement sont divers et montrent la difficulté de créer des nomenclatures pour analyser les pratiques sociales ou culturelles. La « classe » moyenne elle-même n’a aucune existence réelle en tant que groupe social.
Les analyses classiques portant sur la hiérarchisation
sociale des différents groupes sociaux ne sont pas
toujours en phase avec la société moderne.
Peut-on par exemple toujours analyser la structure sociale en
terme de classes sociales ?
Les critères classiques tels le revenu et
le patrimoine sont aujourd’hui toujours
d’actualité. Le patrimoine retranscrit de
fortes inégalités sociales d’autant
plus que celui-ci est en grande partie transmissible.
Ce patrimoine joue alors un rôle dans le
processus de reproduction sociale.
Il brouille ainsi les frontières des
catégories sociales. En effet, deux
ménages constitués
d’employés ne seront pas dans la
même situation économique si par exemple
l’un des deux vit dans un logement
hérité de sa famille. La possession
d’un logement est aujourd’hui un
critère essentiel pour déterminer la
place d’un individu dans la sphère
économique et sociale car la plupart des
ménages y consacre environ 1/3 de leurs
revenus.
Le revenu est paradoxalement un critère moins
important dans le classement social car ceux-ci sont
différents aujourd’hui au sein d’une
même profession. Cela vient d’abord du fait
d’une plus forte individualisation des
salaires (primes) mais aussi de la montée
de la précarité. C’est un
critère qui désormais devrait rentrer
dans les analyses sur la hiérarchie sociale.
Enfin, les salaires ne dépendent pas toujours du
niveau de diplôme ou de responsabilité
mais de l’offre et de la demande d’emplois
: certains ouvriers qualifiés sont mieux
rémunérés qu’un professeur
par exemple.
La structure sociale dépend aussi de
critères sociaux de
différenciation, comme l’âge ou
le sexe. Ces critères déterminent
notamment une différence dans les pratiques
culturelles. Les pratiques culturelles se
résument dans nos sociétés
à la consommation de biens culturels en
relation avec la définition courante de la
culture. Ainsi, aller au musée ou acheter un
livre sont considérés comme des pratiques
culturelles (car elles améliorent le savoir)
contrairement au bricolage.
L’âge est un critère
essentiel dans la détermination de certaines
pratiques culturelles. Les jeunes fréquentent
plus que les autres le cinéma (les moins
de 25 ans sont 80 % à être allés au
cinéma dans l’année alors que dans
l’ensemble de la population ce n’est
qu’un individu sur deux), ils vont plus souvent
à des spectacles, des concerts (un
jeune sur deux alors que ce n’est qu’un
individu sur trois dans la population totale). Ils
écoutent plus souvent de la musique,
utilisent plus facilement internet. Des
différences peuvent aussi apparaître en
fonction du sexe ou encore du lieu de
résidence (campagne ou grande ville) et du
statut professionnel (salarié ou
indépendant).
Mais tous ces critères restent largement
dépendants du milieu social
d’origine. Pour Bourdieu, le groupe social
transmet un certain capital culturel qui va
déterminer des modes de pensée, des
pratiques différentes (qu’il appelle
« habitus »). Ainsi, un jeune issu
d’un milieu populaire n’aura pas la
même façon de parler, la même
ambition à l’école ou ne
fréquentera pas les mêmes lieux
qu’un jeune issu de milieux favorisés.
Une classe sociale doit former un groupe
homogène, disposant d’une
conscience de classe et capable de
défendre ses intérêts
d’après la définition marxiste.
Cette définition semble ne pas pouvoir
s’appliquer strictement aux groupes sociaux
composant la société française
aujourd’hui.
Jusque dans les années 1960, les
ouvriers auraient pu prétendre former
encore une classe sociale mobilisée. Mais les
conditions de vie ont changé, les ouvriers sont
de moins en moins nombreux et beaucoup moins
organisés. Ils ne luttent plus de manière
collective et solidaire mais se retrouvent dans des
luttes défensives (contre la fermeture de leur
usine) et dans des conflits localisés.
L’homogénéité est moins
forte car il y de grandes différences entre les
ouvriers qualifiés et non qualifiés
(appelés aussi ouvriers
spécialisés OS) en termes de salaires, de
précarité de l’emploi, etc. Enfin,
le mode de vie ouvrier décline aussi. De
nombreux ouvriers aspirent à vivre comme les
classes moyennes. Ce phénomène est
amplifié par l’homogamie. Les
ouvriers se marient avec des employées qui
travaillent dans le secteur tertiaire par exemple et
s’identifient plus à la classe moyenne.
La « classe » moyenne est devenue le
groupe de référence pour les
sociétés développées. Mais
ce groupe n’a aucune existence réelle et
il est traversé par de nombreuses
différences.
Qui appartient à la classe moyenne ? Cette seule
question montre l’étendue du débat.
On y retrouve à priori des ouvriers
qualifiés, des employés, mais aussi des
cadres moyens, des indépendants comme des
médecins généralistes entre
autres. La classe moyenne se définit plus par
la proximité qu’ont ses membres avec des
valeurs et des pratiques communes. La consommation
définit un style de vie standardisé qui
devient une référence pour les membres de
la société.
Mais la classe moyenne est alors extrêmement
hétérogène en ce qui concerne le
niveau de vie, les pratiques culturelles, la
précarité de l’emploi ou encore les
références partisanes en politique. On ne
peut donc pas proprement parler de « classe
» pour cette catégorie qui n’est pas
en mesure de se mobiliser collectivement pour
défendre ses intérêts.
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