La dislocation des blocs et le leadership américain
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En outre, la transparence politique (« Glasnost ») voulue par Gorbatchev ouvre la voie aux contestations internes. En 1988, une nouvelle Constitution est rédigée, elle prévoit des élections libres qui se déroulent en avril 1989. Gorbatchev, élu président de l’Union soviétique, semble contrôler la situation mais en réalité, radicaux, conservateurs et libéraux se déchirent pour le faire tomber. Au printemps 1990, les Etats baltes, annexés à l’Union soviétique depuis la Seconde Guerre mondiale, font sécession. Le pouvoir central, à Moscou, tempête et menace mais, comme à Berlin, quelques mois plus tôt, ne fait rien pour empêcher la sécession. L’Union soviétique se décompose : après les Etats baltes, ce sont les Républiques caucasiennes qui exigent leur indépendance. Mais surtout, le coup d’Etat manqué des conservateurs, en août 1991, ouvre une brèche vers le pouvoir à Boris Eltsine qui, seul, a su s’opposer au coup d’Etat. Gorbatchev est finalement contraint à la démission, au profit d’Eltsine. Le Parti Communiste d’Union soviétique, le KGB et l’Union elle-même sont dissous avant la fin de l’année 1991.
Le plus symbolique est sans doute ce qui se déroule à Berlin, le 11 novembre 1989, lorsque des milliers de Berlinois de l’Est entreprennent la destruction du mur qui sépare Berlin-Est de Berlin-Ouest depuis le début des années 1960. De 1989 à 1990, ce sont toutes les démocraties populaires qui s’émancipent de la tutelle de Moscou.
En Yougoslavie, la situation est très différente.
Le conflit semble devoir rester limité à la
sphère européenne. Mais les tentatives des pays
européens pour le résoudre échouent faute
de pouvoir s’entendre sur des objectifs communs. Lorsque
le conflit prend une intensité dénoncée
par les opinions publiques internationales, en raison de la
purification ethnique que les forces serbes déploient en
Bosnie, il devient évident que seule une intervention
américaine pourra apaiser la tension, d’autant que
la Russie, au nom de la solidarité slave-orthodoxe,
penche plutôt du côté serbe. La
conférence de Dayton marque l’apogée de
l’intervention diplomatique américaine avec la
conclusion d’un accord entre Bosniaques et Serbes, sous
l’autorité des Etats-Unis.
Mais pour garantir la bonne application de l’accord, le
déploiement de forces militaires, essentiellement
américaines est prévu. Ce déploiement est
réalisé sous la bannière de l’OTAN.
Dès lors, les forces de l’OTAN – au
premier rang desquelles les forces
américaines – doivent intervenir
militairement car le régime serbe ne respecte pas ses
engagements, tant en Bosnie qu’au Kosovo.
Conservateur, Bush est réservé sur le rôle mondial des Etats-Unis. Durant la campagne, il fait de son ignorance internationale un argument qui touche favorablement les électeurs américains. La Guerre du Golfe et celle du Kosovo avaient vu les militaires américains, peu désireux d’engager des citoyens américains dans des conflits jugés périphériques, déployer un concept de frappes aériennes massives.
Avec G. W. Bush, le projet de bouclier spatial, ou IDS, est relancé. A nouveau, les Etats-Unis entendent sanctuariser leur territoire contre toute attaque de missiles. Vivement critiqué par leurs alliés, le projet est rendu caduc par les spectaculaires attentats du 11 septembre 2001. Pour la première fois depuis très longtemps, les Etats-Unis se voient à la fois directement atteints par les tensions internationales et doivent envisager un engagement direct.
La volonté réformatrice du nouveau dirigeant soviétique, Gorbatchev, provoque la désagrégation de l’Union soviétique et emporte tout le bloc soviétique qui finit par exploser. Les Etats-Unis semblent alors rester la seule superpuissance, faisant figure de véritable gendarme du monde. Mais la tentation de l’isolationnisme américain réapparaît, vite contrebalancée par les effets de la montée de l’intégrisme islamique.
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