La délinquance et sa mesure- Première- SES
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
- Distinguer déviance et délinquance.
- Connaitre les mesures contre la délinquance.
- La délinquance est une transgression des normes juridiques qui appelle à des sanctions formelles déterminées par la justice pénale. Mais la prise en compte de cette délinquance est avant tout sociale, l’augmentation ou la baisse de certains faits délictueux est déterminée par les statistiques policières.
- Les enquêtes de victimation montrent parfois des réalités différentes, il existe donc un chiffre noir de la délinquance en France.
La délinquance est souvent présentée comme en augmentation notamment chez les jeunes mais les chiffres reflètent-ils toujours la réalité ?
La déviance est une notion
générale, elle intègre toutes les
transgressions de normes qu’elles soient
sociales ou juridiques. La délinquance ne
comprend au sens large que le non-respect des normes
juridiques (c'est-à-dire les lois et plus
précisément ici les règles
pénales).
La transgression des lois condamne les individus
à subir des sanctions formelles
c’est à dire qui seront données par
des personnes compétentes dans ce domaine
(policiers, juges…).
Il existe plusieurs types de délinquance en
fonction du délit commis (délinquance
politique ou de droit commun…), de
l’âge de l’individu
(délinquance juvénile) ou encore de la
fréquence (délinquant primaire ou
récidiviste).
La justice pénale concerne les
transgressions de l’individu vis-à-vis de
la société dans son ensemble alors que la
justice civile règlemente les rapports
entre individus. Ainsi un viol par exemple concerne la
justice civile (réparation du préjudice
subi par la victime) mais surtout pénale (le
violeur a commis un acte répréhensible au
regard des règles collectives, cela remet en
cause le bon fonctionnement de la
société).
Il y a 3 grades dans la hiérarchie des
transgressions qui relèvent de la justice
pénale :
- l’infraction (commise par un contrevenant) punie par une contravention (tapage nocturne) ;
- le délit (commis par un délinquant) qui sera jugé par un tribunal correctionnel (vol simple) ;
- le crime (commis par un criminel) qui concernera la cour d’assises (viol avec violence, meurtre).
Doc. 1. Tribunal correctionnel |
Toutes les affaires ne conduisent pas à une
condamnation, beaucoup d’affaires ne sont jamais
poursuivies ou classées sans suite (manque de
preuves, retrait de plainte…) et certains
jugements conduisent à un non-lieu.
Les statistiques retenues sur la délinquance
proviennent du ministère de
l’intérieur qui récapitule les
chiffres des affaires traitées par la police et
la gendarmerie en France.
Les atteintes aux biens (document 2) restent
très largement majoritaires en France (plus de 2
millions d’enregistrements par la police) devant
les atteintes aux personnes (450 000 affaires
mais en progression de 2.5 % environ chaque
année depuis 2007) et les délits
économiques et escroqueries (350 000
signalements).
Doc. 2. Délit d'atteinte aux biens |
Sur une longue période, les chiffres montrent
une augmentation du taux de délinquance jusque
dans les années 2000 puis une baisse
significative en ce qui concerne notamment les
atteintes aux biens (vols, cambriolages…). Les
chiffres liés à la criminalité
restent assez faibles en France et en baisse (surtout
les meurtres ou tentatives de meurtre). Mais il y a une
augmentation des atteintes aux personnes (vols avec
violence, agressions…).
Les agressions violentes préoccupent beaucoup
l’opinion publique (vols de
téléphones portables ou de voitures,
violence « gratuite », affrontements entre
bandes rivales…) et relativisent donc fortement
la baisse des autres indicateurs.
La part des mineurs dans la délinquance
est globalement de 18% (alors qu’elle
n’était que de 13% en 1990) mais cela
dépend fortement du type de faits (un tiers des
vols implique des mineurs, un quart des viols et la
moitié des incendies volontaires).
Ces chiffres sont soumis à de nombreuses
critiques :
- En premier lieu elles n’émanent que des constatations policières et non pas des plaintes déposées. De plus, tous les faits délictueux ne font pas l’objet de plaintes par exemple seuls 15 % environ des viols font l’objet d’une déclaration à la police.
- Ces chiffres sont devenus une tendance à l’évaluation des politiques publiques en matière de délinquance et donc leur publication est soumise à une pression politique pour qu’ils apparaissent favorables. Les policiers se concentrent alors parfois sur des affaires plus facilement expliquables…
- L’augmentation des atteintes aux personnes ne montre pas forcement une progression de ces faits mais plutôt une augmentation des plaintes déposées. Cela montre surtout une hausse de la judiciarisation de notre société.
- Certaines plaintes ne sont pas recevables par la justice ou ne sont pas prises en compte comme par exemple certaines affaires économiques ou d’escroquerie à la carte bleue (la police considérant que la victime doit se tourner vers sa banque pour se faire rembourser, c’est à la banque de porter plainte).
Pour prendre en considération la délinquance non prise en compte dans ces statistiques, on parle de chiffre noir de la délinquance. On peut évaluer ce chiffre par des enquêtes sociologiques appelées aussi enquêtes de victimation. Les personnes répondent alors à des questions sur leur rapport à la délinquance. Les résultats peuvent être sensiblement différents de ceux de la police et montrent surtout un vécu différent selon le sexe, l’âge, la catégorie sociale ou le lieu d’habitation.
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