La Danse et La musique
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La première est antérieure à la commande ferme de Stchoukine. Matisse l’a peinte en février ou mars 1909, dès son retour d’un séjour à Cavalière, dans le Var ; elle a peut-être été conçue pour être montrée au collectionneur russe et le décider à passer commande. Cette première version, conservée au Musée d’Art Moderne de New York, de même taille que la seconde, présente également la même composition : il s’agit de la reprise en grand format de la ronde de danseurs qui se trouve à l’arrière plan du Bonheur de vivre, réduite de six à cinq figures, désormais toutes féminines, le mouvement décrivant une ellipse plutôt qu’un cercle, sur un fond simplifié à l‘extrême, symbolique, représentant une colline (une surface verte) et le ciel (une surface bleue).
La Danse I
diffère pourtant de La
Danse II ; elle paraît moins élancée,
moins énergique, ce qui tient principalement
à la nature des
couleurs. Ainsi, dans La Danse I, les corps
sont roses clair et cernés de noir, se
détachant sur un vert et un bleu relativement
sombres. En revanche, les couleurs de La Danse II
sont saturées, vives, sans
être pour autant posées
uniformément : la couche picturale,
légère et transparente, confère de
la vie à l’ensemble en jouant sur de
continuelles variations de l’intensité
lumineuse. Les corps, plus sinueux encore que ceux de la
première version, plus gracieux aussi, sont
désormais d’un rouge dynamique, et leurs
contours cernés d’un mince filet brun.
Par ailleurs, et c’est tout aussi important,
la composition a changé, très
légèrement mais suffisamment pour que
l’impression générale en soit
modifiée : les figures débordent du bord de
la toile et s’inscrivent dès lors dans un
plan suggéré, que l’on imagine
infini. Cette absence de cadre défini,
associée aux couleurs volontairement
non-naturalistes renforce le caractère purement
symbolique de l’œuvre, caractère que
l’on retrouve dans La Musique.
Les cinq figures nues, masculines cette fois-ci, ne bougent pas : l’une est debout, occupant toute la hauteur à gauche de la toile, et joue du violon ; les quatre autres sont assises ou accroupies, la première jouant d’une double flûte, les autres chantant. Le décor (ou plutôt l’absence de décor), les couleurs saturées (rouge des corps, vert de la colline, bleu du ciel) sont les mêmes que celles de La Danse. La seule différence de traitement tient au cerne noir, et non plus brun, qui souligne le contour des corps.
Pourtant, si les corps des deux musiciens et des trois chanteurs sont bien immobiles, la composition ne manque pas de rythme. En effet, les corps ponctuent l’espace de gauche à droite et de bas en haut. On y a même vu l’évocation d’une portée de solfège, le violoniste debout incarnant une clef de sol, suivie de quatre notes. La couleur elle-même, vibrante, et les formes, harmonieuses, affirment l’équivalence de la peinture avec la musique.
La frontalité des figures de La Musique,
leur extrême sobriété, leur
confèrent une valeur iconique qui tend au
sacré et complète parfaitement la
célébration joyeuse et
échevelée de La Danse.
Les deux œuvres apparaissent
comme les deux manifestations d’un même
rythme, pur et solaire, déterminé seulement
par la forme et la couleur.
Matisse dira en 1929 à l‘éditeur Tériade :
Seul contre tous, Apollinaire prendra tout de
même la défense du peintre. Dès
lors, Stchoukine, lui-même, hésitera
à faire installer les panneaux dans son
hôtel particulier. Finalement, il passera outre les
fortes réticences de ses proches et des amateurs
d’art moscovites, installant en 1912 les deux
œuvres dans l’escalier auquel elles
étaient destinées. Cependant, il est
possible que ce soit sous la pression que Stchoukine ait
renoncé au troisième panneau, celui dont
Matisse a dit au critique d’art Estienne :
« Enfin, au troisième étage,
c’est le plein calme et je peins une scène
de repos, des gens étendus sur l’herbe
devisant ou rêvant. »
Une hypothèse veut que ce troisième panneau soit devenu six ans plus tard Les Demoiselles à la rivière (Chicago) : mêmes dimensions, mêmes couleurs initiales, signes de parenté dans certains dessins. Avec le temps, l’ensemble a été modifié, tant dans ses formes que dans ses couleurs, mais le thème se serait parfaitement accordé avec celui de La Danse et de La Musique.
En 1909-1910, Matisse peint La Danse et La Musique, deux grands panneaux commandés par le collectionneur russe Stchoukine pour décorer l’escalier de son hôtel particulier de Moscou. Pour ces œuvres, très importantes dans la carrière du peintre, Matisse a recours à une extrême concentration des moyens. Les couleurs sont réduites à un bleu, un vert et un rouge, portés à saturation et légèrement modulés pour donner un aspect vibrant à l’ensemble. Les formes sont simplifiées et accordées aux couleurs attenantes. Les figures féminines de La Danse forment une ellipse joyeuse et échevelée, directement inspirée de la ronde qui anime l’arrière-plan du Bonheur de vivre, tandis que les musiciens et chanteurs de La Musique ont adopté une attitude statique, frontale, recueillie, mais vibrent des mêmes couleurs et tendent, comme les danseuses, au pur symbole. Par ces deux grandes toiles, qui ne seront pas mieux comprises que les précédentes, Matisse clôt avec une force qu’il n’avait pas encore atteinte le cycle de l’Age d’or, inauguré avec Le Bonheur de vivre.
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